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L’art de la Grèce archaïque

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1. Architecture

Les premières conquêtes : 620 - 580
Equilibre et progrès : 580-525
Maturité de l’archaïsme : 525-480

1.2. Equilibre et progrès : 580-525

Maintenant que les techniques sont bien maîtrisées, une époque de vigoureuse création peut débuter:

1.2.1. Asie Mineure et îles

L'apport de la riche Ionie en relation étroite avec l'Orient et les dynastes de Lydie et de Phrygie est fondamental. La vie intellectuelle y est intense. Il y a en Asie Mineure deux grands chantiers animés par Rhoikos et Théodoros.

1.2.1.1. Samos

L'Héraion édifié par Rhoikos est un péristyle diptère de 104 colonnes sur une plate forme de 105 x 52,50m. La cella se compose d'un profond pronaos et de trois nefs d'égale largeur se prolongeant sur les travées centrales de la façade, plus larges (8,10m) que sur les ailes (5,25m), ce qui n’est pas le cas sur la façade postérieure.

1.2.1.2. Ephèse

L'Artémision, érigé par Théodoros, Chersiphron et son fils Metagénès, est un diptère de rythme différent en façade principale (8 colonnes) et en façade postérieure (9 colonnes). Il comporte sur son pourtour de 115,14 x 55,10m plus de colonnes qu'à Samos, soit 127. La cella était probablement à ciel ouvert. Les fûts cannelés mesurent 18,90m de haut et 1,57m de diamètre à la base. Celle-ci possède tore et double scotie ; le tambour inférieur du fût est sculpté en relief ; les chapiteaux possèdent des volutes grasses et bien dessinées. Le temple est totalement en marbre.

1.2.1.3. Autres chantiers

Le temple de Cybèle à Sardes et le sanctuaire d'Apollon à Didymes n'offrent malheureusement que de trop rares vestiges.

1.2.2. L’ordre éolique

L’ordre éolique est représenté par une série d'édifices construits entre 580 et 570 qui emploient une variante du chapiteau à volutes ; cet ordre subsistera jusqu'à l'époque hellénistique et sera employé par les Etrusques dans les salles funéraires, notamment à Caeré. Le chapiteau trouve ses origines en Syrie et Phénicie, à Chypre et en Phrygie. On en trouve trace à l'édifice de Néandria, à ceux de Larissa dur l'Hermos et aux deux temples de Klophédi dans l'île de Mytilène, ces derniers plus tardifs.

L'éolique n'est qu'une forme dérivée de l'ionique qui peu à peu varie ses registres : oves, palmettes, moulures... ainsi les colonnes votives des Naxiens à Delphes ou Délos ; ainsi l'autel de Poséidon au cap Monodendri près de Milet.

A la suites des mouvements de colonisation l'ionique pénètre en divers points du domaine dorien : Naucratis, Locres... à l'inverse, le dorique est attesté à Assos en Troade dans le temple d'Athéna (Architrave en basalte décorée d'une frise d'êtres mythiques ioniens).

1.2.3. L'ordre dorique en Grèce et en Occident

Les réalisations doriques, moins spectaculaires, révèlent cependant un effort de recherche d'élaboration progressive des règles doriques. La décoration se limite aux parties hautes, mais les plans offrent une grande variété. Les principaux monuments attestent de cette recherche :

1.2.3.1. La Grèce

  • Le temple d'Apollon à Delphes : Il est fort mal connu, car il sera détruit en 548 ;

  • Le temple d'Apollon à Corinthe, érigé vers 540, est une structure en pierre aux colonnes lourdes faites de fûts monolithes de 6m aux chapiteaux massifs mais à l'échine mieux redressée. Le soubassement comporte quatre degrés, créant une harmonie entre lignes et volumes. La krépis est légèrement courbe pour éviter le rythme purement horizontal. Le péristyle est de 6 x 15 colonnes, la cella à pronaos et opisthodome, coupée en deux salles par deux colonnes à antes. La grande salle de la cella est divisée en trois nefs par deux rangées de quatre colonnes, le petite salle possédant quatre colonnes.

    • L'ancien temple de Poséidon du Sanctuaire de l'Isthme ;
    • Les anciens édifices en tuf de l'Acropole d'Athènes. Il n'en reste que les décors.
    • Le temple d'Apollon (A), édifié vers 570-560 et le temple d'Artémis au Laphrion de Calydon. Il n'en reste que des décors sculptés (Gorgoneion, antéfixes). Au IVè, ils seront remplacés par un grand édifice périptère.
  • 1.2.3.2. La Sicile

    Les plus belles réalisations se trouvent en Sicile, pays riche qui peut s'offrir une architecture de prestige, tant à l'Acropole ou à la colline de Marinella à Sélinonte que sur l'artère sacrée d'Agrigente ou sur les tertres de Paestum en Italie du sud :

    • Le temple C de l'acropole de Sélinonte (vers 540) comporte un pronaos, une cella allongée, un adyton et une colonnade de 6 x 15 traitée sans rapport avec la cella. La galerie circulaire est large de 4,16m, l'entrée à deux rangées de colonnes, la rampe sur façade de 8 marches, le soubassement à 4 degrés. Les colonnes sont plus resserrées sur les côtés (3,86m) que sur les façades (4,40m). Leur diamètre varie entre 1,91m et 1,81m, ce qui dénote une plus grande fantaisie qu'en Grèce continentale. Le chapiteau est plus évolué, et il y a une certaine surcharge décorative dans la frise au relief vigoureux (Gorgone, quadrige, Hercule et les Cercopes...)
    • Le temple D de l'acropole de Sélinonte (vers 535) : de même plan que le temple C, il est de proportions moins allongées de 6 x 13. L'entrée est à deux colonnes entre les antes dont les colonnes sont engagées. Le péristyle est plus harmonieux.
    • Le temple de Zeus Olympien à Syracuse (vers 535) est de plan analogue au temple C de Sélinonte.
    • Le sanctuaire de Héra à Poseidonia-Paestum sur les bords du Silaris comprend le temple, des chapelles et un trésor intéressant : plan rectangulaire à deux colonnes à antes, chapiteaux fins soulignés par trois filets, magnifiques frise à triglyphes aussi larges que les métopes qui traitent de sujets hérakléens.

    1.2.3.3. Les Trésors

    • Les trésors d'Olympie : au nombre de 10 selon Pausanias, les trésors s’étendent d'ouest en est : Sicyone, Syracuse, Epidamme (Illyrie), Byzance, Sybaris, Cyrène, Sélinonte, Métaponte, Mégare et Géla. Le plus beau est celui de Géla, car orné d'un très bel ensemble de terres cuites architecturales.
    • Les trésors de Délos n'ont livré que des restes insignifiants.
    • Les trésors de Delphes s'étendent du VIIè (Corinthe) au IVè (Thèbes) dans le sanctuaire d'Apollon et celui d'Athéna : le monoptère de Sicyone est un simple baldaquin réemployé plus tard pour un trésor postérieur ; les trésors de Clazomènes et des Massaliotes (550-525) sont ioniques mais avec des chapiteaux à palmes de type égyptien. Les colonnes reposent sur des bases à tores et scoties ; les trésors de Cnide (545) et Siphnos (525) sont ioniques avec cariatides de type « Ko raï ».

    Le rôle du trésor est très important car il permet, de par ses proportions réduites, d'énormes libertés aux constructeurs et donc des essais novateurs qui plus tard seront intégrés dans la grande architecture.

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