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Les apports « Barbares » et l’art préroman
1.2. Gaule : l’art mérovingien L’architecture Peinture et sculpture Orfèvrerie
L'avènement de la dynastie mérovingienne en Gaule (Vè) entraîne des changements importants dans le domaine des arts. L'architecture ne traduit plus le désir de construire des édifices robustes et harmonieux, mais s’inspire des réminiscences des basiliques romaines. La sculpture régresse au point de n'être plus qu'une simple technique d'ornementation de sarcophages, de tables d'autel ou de mobilier ecclésiastique.
| Objets mérovingiens de bronze : épingle à tête ajourée portant une nacre, bronze argenté (6,7cm) ; plaque triangulaire à décor animalier, VIIè ; plaque à profil mouvementé et décor d'entrelacs de monstres, VIIè ; plaque à décor de masque humain peu élaboré, fin du VIè ; ardillon de boucle, VIIè ; bague ; pince à épiler. Paris, Musée Carnavalet |
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| Trésor de Limons (Puy-de-Dôme) : applique ornée d'un chrisme, d'un masque humain et de motifs zoomorphes. Or, fonte à cire perdue. Fin VIe-début VIIè |
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| Plaque - boucle monochrome trouvée à Oyes (Marne). Vers 670. Fer et argent damasquiné. Saint Germain en Laye, musée des Antiquités nationales |
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Par contre, l'essor de l'orfèvrerie et de la peinture sur manuscrit entraîne une résurgence des éléments celtiques de décoration, qui, malgré les apports chrétiens et barbares, constituent le fond véritable de la création artistique mérovingienne.
| Fibule en forme d’aigle. Cloisonné. Vers 550. Nuremberg, Bibliothèque nationale |
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| Fibules mérovingiennes. Paris, Bibliothèque nationale de France, Cabinet des médailles |
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| Fibule mérovingienne provenant d’Avioth en Meuse. Platine de bronze, tôle d'or décoré de fils perlés. VIIè. Saint Germain en Laye, musée des Antiquités nationales |
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1.2.1. L’architecture1.2.1.1. EglisesLes églises, pratiquement toutes disparues comportent une charpente en bois, et sont de trois types :
- Un premier type constitue les églises formant un « groupe épiscopal », composé en général de deux églises et d'un baptistère indépendant, construits en parallèle les uns par rapport aux autres : ainsi Fréjus, Avignon, Nîmes, Vienne (Saint Pierre), Auxerre, Sens, Genève, Trèves…
| Vienne : l’abbatiale saint Pierre remonte au Vè siècle. Le clocher-porche date du XIIè siècle, de même que les grandes arcades qui divisent la nef en trois |
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| Auxerre, saint Germain : la crypte |
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| Fréjus : la cathédrale saint Léonce, précédée du massif du baptistère |
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- Le second groupe est celui des églises monastiques : aux VIIè et VIIIè siècles il y a quelque 200 monastères en Gaule, surtout dans le Nord et l'Est. Chaque abbaye ou monastère possède au moins deux églises.
| Metz : l’Eglise saint Pierre aux Nonnains. Vestiges de la façade et du narthex, avec petit appareil de pierre et chaînage de briques, IVè-Xè |
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| Metz : l’Eglise saint Pierre aux Nonnains. Vestiges de la façade et du narthex, avec petit appareil de pierre et chaînage de briques, IVè-Xè |
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- Le troisième groupe est enfin représenté par les basiliques, grands lieux de pèlerinages, dont le plan offre beaucoup de variétés : une seul abside comme à Saint Bertrand de Comminges (Avant 450) ou aux Saints Apôtres de Vienne (Vè) ; trois absides (dès le VIè) comme la basilique d'Autun ou le chevet de Saint Pierre et Paul de Nantes (567) ; des absidioles voûtées comme à Saint Victor de Marseille ; de églises de plan cruciforme comme Sainte Croix et Saint Vincent de Paris (599) ou Notre Dame de Jumièges (vers 660) ou de plan rectangulaire orienté comme Jouarre (VIIème) et Sainte Reine d'Alise (720)…
| Marseille, église saint Victor : la crypte |
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| Marseille, église saint Victor : la chapelle du Vè |
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Des très nombreuses cryptes seules subsistent celles de Saint Seurin de Bordeaux, de Saint Laurent de Grenoble, et de l'abbaye de Jouarre (VIIè). La description laissée par Grégoire de Tours de la basilique Saint Martin de Tours vers 472, fait regretter la disparition de cet édifice qui fut l'une des plus belles églises mérovingiennes.
| Bordeaux : église saint Seurin : la crypte |
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| Grenoble : l’église saint Laurent |
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| Jouarre : la crypte de l’abbaye |
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Le clocher constitue la principale originalité des églises mérovingiennes, comme à Saint Martin de Tours, Saint Etienne de Paris, Saint Germain de Brioude.
| Abbatiale de Noirmoutier en l’île : la crypte mérovingienne d’Hermoutier |
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1.2.1.2. BaptistèresLes baptistères indépendants sont établis très tôt en Gaule, témoignant de l’importance de l’influence orientale : Aix en Provence, Riez (650) et Fréjus (636), Marseille, Vénasque sont bâtis sur plan octogonal et couverts d'une coupole sur piliers. Le plan carré est transformé en octogone par adjonction de quatre niches. Le baptistère de Riez, dans les Alpes-de-Haute-Provence, rappelle celui de Saint-Georges d'Esrah en Syrie.
| Riez, Alpes de Haute Provence : le Baptistère |
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| Riez, Alpes de Haute Provence : le Baptistère. Coupole centrale |
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| Venasque, Vaucluse : l’église et le baptistère |
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| Fréjus : le baptistère mérovingien. L’intérieur |
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Le baptistère saint Jean de Poitiers (VIè) a la forme d'un carré flanqué de trois absidioles. C’est un édifice antique remanié ayant subi nombre de transformations, mais qui conserve dans sa décoration (chapiteaux de marbre) un caractère mérovingien.
| Poitiers : le baptistère Saint Jean |
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| Poitiers : le baptistère Saint Jean |
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| Poitiers : le baptistère Saint Jean. Schéma |
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Articles connexes
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