L’art en France entre 1850 et 1900
6.6. Céramique et verrerie
La porcelaine de Paris maintient, en l'abâtardissant, le style Empire-Restauration et le style baroque de Jacob-Petit ; Bayeux continue la tradition orientale, mais les pièces sont plus lourdes. L'exotisme se donne libre cours, après les chinoiseries et les turqueries, les nègres naïfs sont mis à la mode en 1852 par la « Case de l'oncle Tom ». Le prestige de Bernard Palissy ressuscite le trompe-l’œil en faïence qui fait le succès du céramiste Avisseau de Tours. Théodore Deck (1823-1891), qui fut directeur de Sèvres, est un adroit et savant céramiste influencé par les styles persan, arabe et chinois. Mais c'est l'imitation des couleurs, de la légèreté, de la stylisation des Japonais qui détermine vers 1870-1880 la réaction heureuse de Haviland et de Dammouse. L'opaline de couleur vive triomphe sous le second Empire ; elle est souvent peinte après 1845 Les cristalleries de Baccarat, Montcenis, Saint-Louis créent de nombreux cristaux, lustres et bibelots charmants. De petits meubles, en glace gravée montée en bambous de bronze doré, sont d'une légèreté exquise (Alphonse Giroux, entre 1860 et 1870).