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Le ghetto de Minsk
7. La controverse Kube – Strauch
Peu auparavant, il y eut une intercession en faveur des juifs du Reich, venant de quelqu’un d’inattendu. Le 16 décembre 1941, Kube écrit à Lohse. Totalement indifférent au destin des Juifs polonais et biélorusses, Kube écrit que parmi les Juifs du Reich il y a des anciens combattants, des décorés de la croix de fer, des grands blessé de guerre, des demi-Aryens, et même des trois quart d’Aryens. Bien que Kube soit partisan d’une extrème dureté et qu’il soit prêt à contribuer à la solution du problème juif, il est convaincu que des personnes venant des mêmes cercles culturels que Lohse et lui-même sont fort différentes des ces « hordes locales de brutes ». La lettre de Kube n'a aucun effet.
Le 31 juillet 1942, Kube écrit encore à Lohse. Cette fois il se vante d'avoir exterminé 55.000 juifs en Biélorussie les 10 semaines précédentes, y compris plusieurs milliers de juifs du Reich qu’il avait été si impatient de sauver quelques mois plus tôt. Il continue à exprimer son espoir que les juifs de la Biélorussie soient complètement liquidés dès que la Wehrmacht n'aurait plus eu besoin de leur force de travail.
Troisième initervention, en juillet 1943 : Kube accuse Eduard Strauch, commandant de la police de sécurité et du SD en Ruthénie Blanche, de sadisme et de barbarie lors d’un massacre de 70 juifs employés par Kube. La plainte de Kube n'est pas motivée par des considérations humanitaires, mais il estime plutôt que ces « actions » des SS et de la police ont été faites sans son approbation et qu’elles ont donc affaibli son autorité.
Strauch, indigné envoie un long rapport à Bach-Zalewski, y énumérant nombre de défauts et d’erreurs de Kube : il a serré la main à un juif qui avait extrait sa voiture d'un garage en feu ; il a admis aimer la musique de Mendelssohn et d'Offenbach, ajoutant qu’« il y avait des artistes parmi les juifs » ; il a promis la vie sauve à 5.000 juifs allemands expulsés à Minsk… Strauch, qui est un subalterne de Kube, demande le renvoi du « Generalkommissar » parce que « dans le fond Kube est opposé à nos actions contre les juifs. » Le comportement bizarre de Kube ne fera pas l’objet de mesures prises contre lui, faute de temps : le 22 septembre 1943 il est tué par l’explosion d’une bombe placée sous son lit par sa bonne, une partisane soviétique.
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