L’Alsace au XVIè siècle
3.4. L'organisation de l’enseignement supérieur
L'humanisme jette les bases d'un nouvel enseignement. En vain Wimpfeling avait demandé la fondation d'une haute école. Son élève Jacques Sturm réalise le projet en faisant appel à Jean Sturm, né à Cologne en 1507. Professeur au collège de France à Paris, Jean Sturm accepte en 1537 de venir à Strasbourg.
Il créé un « Gymnase » de neuf classes dans l'ancien couvent des Dominicains. On y enseigne latin et grec, dans l'esprit de la Réforme. Puis y est ajouté un cycle de cinq années d'études supérieures (Théologie, littérature, médecine, droit, sciences). Cette institution devient une des Grandes écoles européennes, dirigée pendant 44 ans par Jean Sturm. En 1566 Maximilien II la transforme en Académie, puis en 1621 elle aura les droits et titres d'une Université. Mais Jean Sturm sera destitué en 1581 suite à des intriques religieuses et mourra pauvre en 1589.
En Alsace catholique l'enseignement se transforme grâce aux Jésuites. Pierre Canisius projette en 1555 la création d'un Grand Collège, création qui n'aura lieu qu'en 1581 à Molsheim. En 1617 le pape transforme le collège en université. D'autres collèges Jésuites seront ouverts à Haguenau, Sélestat et Ensisheim.
Tous ces établissements ont leur théâtre latin où l'on joue auteurs latins et humanistes, musique, chants chorals... Ainsi l'action de Thomas Valliser (1563-1648) à Strasbourg, les fêtes de Molsheim de 1618 pour la création de l'Université, ou celles du centenaire de la Réforme (1620) et de l'Université nouvelle (1621) à Strasbourg.
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