Les châteaux d’Alsace
1.2. Description du château
Préambule
Le donjon
L’enceinte
Le palas
La chapelle castrale
Les puits et citernes
La basse cour
Les portes
1.2.6. Les puits et citernes
Un des problèmes essentiel de la vie d'un château est celui de l'eau. C'est par la construction de puits ou de citernes que l'on tente de solutionner ce handicap des places fortes élevées sur des rochers où l'eau ne s'infiltre guère. Il existe encore aujourd'hui de rares puits aux châteaux qui fournissent encore de l'eau, comme au Landskron, au Haut-Koenigsbourg et au Bernstein. Leur profondeur est en général fantastique et a dû coûter d’incroyables efforts si l'on songe que dans ces trous ne pouvaient travailler qu'un ou deux ouvriers à la fois. Le seul puits que l'on a mesuré est celui du Haut-Koenigsbourg : il atteint la profondeur de 62,50m ! Parfois la chance sourit aux constructeurs, l'eau d'infiltration parvenant à remplir assez le puits pour ravitailler la place.
A côté des puits les bâtisseurs prévoient la construction de citernes qui recueillent l'eau de pluie ou celle de la fonte des neiges. Des canaux creusés dans le rocher (ce système se remarque surtout dans les Vosges du nord) amènent cette eau si précieuse jusqu'à la citerne. Ces citernes sont très souvent taillées entièrement dans le roc. Pour empêcher l'infiltration de l'eau, on insère entre le dallage de pierres et le roc une couche d'argile. Un exemple typique de citerne maçonnée est celle du Haut Ribeaupierre, complètement encastrée dans une caverne. Ces points d'eau se trouvent à l'intérieur d'une tour ou dans le dernier retranchement (Morimont).
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