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Les châteaux d’Alsace

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1.4. Attaque et défense

Préambule
Les techniques de défense
Les techniques d’attaque

1.4.2. Les techniques de défense

1.4.2.1. Les armes

L'arc, de par sa taille est peu adapté aux niches et aux recoins d'un château. Il sera utilisé pour la défense du château jusqu’au XIIè et est plutôt employé lors de batailles en rase campagne.

L’arme de défense par excellence est l'arbalète. Elle se diffuse au XIIè siècle et surclasse les autres armes jusqu'au XVè siècle, malgré l'apparition des armes a feu (arquebuses et couleuvrines) au XVè qui ne deviennent réellement efficaces qu’au siècle suivant. L'arbalète reste une arme de guerre appréciée jusqu'au XVIè, avant d'être utilisé pour la chasse. Précise et efficace, elle peut porter jusqu'à 150 mètres en tir tendu. Ses défauts sont son poids et sa cadence de tir (2 carreaux par minute contre 12 flèches pour un bon archer). Mais l'arbalète est plus facile à manier que l'arc et nécessite moins de temps pour la formation du tireur. D'un maniement et d'un coût moindre qu'une arquebuse, elle a une cadence de tir plus rapide. En 1474, une arbalète coûte 4 florins, alors qu'une arquebuse coûte 30 florins. De plus la portée de tir des deux armes est relativement égale.

Les armes a feu apparaissent au XIVè et deviennent courantes au siècle suivant. A l'Oschenstein on compte en 1411 deux arquebuses, deux arbalètes et deux arcs ; à l'Ortenbourg en 1474 il y a douze pièces à feu et 8 arbalètes. A partir du milieu du XVè, l'arbalète passe au second rang derrière l'artillerie. Ce changement est dû également à l’adaptation du château aux armes à feu : arquebuses, couleuvrines, bombardes… Les boulets de pierre sont taillés sur place, et maint château possède une fonderie pour produire les balles en plomb. Au Fleckenstein, à l'Ortenbourg, à Rathsamhausen - Ottrott, on a découvert lors de fouilles des moules à balles, tous datés des XVè et XVIè.

Les armures ne font pas partie des armes utilisées pour le siège ou la défense d'un château. Une cuirasse coûte très cher et est un système de protection individuelle. Epées et haches sont avant tout des armes de défense rapprochées et ne sont utilisées qu’en cas de combats rapprochés. On en a trouvé lors de fouilles dans divers châteaux.

Enfin l’assiégé peut utiliser des engins plus sophistiqués, comme le trébuchet, la baliste, l’arbalète à tour ou le canon contre l’assiégeant.

1.4.2.2. Les systèmes architecturaux

1.4.2.2.1. Les meurtrières

1.4.2.2.2. Les hourds

L'archère seule ne peut empêcher l’adversaire d’arriver au pied des remparts et de saper la courtine. On invente alors à la fin du XIè, les hourds : cette technique, ramenée par les croisés, est constituée d'un échafaudage de bois en forme de balcon pourvu d’un toit et d’un parapet, placé en avant de l'enceinte, à hauteur des créneaux, sur des poutres saillantes. Plus tard des corbeaux de pierres remplacent les poutres de bois, trop fragiles. Le plancher des hourds est percé d'orifices au travers desquels on peut tirer verticalement ou écraser l'adversaire avec des projectiles les plus divers (quartiers de rocs, eau bouillante, poutres, troncs d'arbres, etc.). Ces orifices se ferment par des trappes.

Cette construction permet d'atteindre l'ennemi qui tente de miner les soubassements des murs. Mais elle reste d'une très grande fragilité, car elle est facilement la proie des flammes malgré toutes les précautions prises (bois mouillé en permanence).

1.4.2.2.3. Le mâchicoulis

On remplace donc les hourds par une maçonnerie de même type, le mâchicoulis. Structure permanente, il permet même des études balistiques et on étudie la trajectoire du projectile lancé comme une masse du haut de ces balcons. On s'aperçoit que des effets bien plus frappants peuvent être obtenus par des tirs rasants. Grâce à un talus au-devant des courtines, le boulet rebondit et frappe un objectif même lointain. Si l'assaillant arrive à renforcer ses palissades d'approche, le défenseur emploie des boulets taillés en forme de pain ou de demi lune : ce tir déroute alors l'ennemi qui ne peut prévoir la trajectoire de ce projectile.

En Alsace, le mâchicoulis est rare. Le bois étant un matériau bon marché, l'on opte pour les hourds. Mais aux angles et au-dessus des portes, points faibles d'un ouvrage, on construit de petits mâchicoulis, les échauguettes ou poivrières.

1.4.2.2.4. Les portes et poternes

La porte reste le point vulnérable du château. Il est essentiel qu’elle soit bien défendue. Elle est d’abord défendue par un large fossé. Au milieu du fossé, face à la porte, on laisse un rocher qui forme une pile (Fleckenstein) pour permettre l’appui d’une passerelle mobile que l’on peut relever rapidement : c’est le pont-levis.

La porte elle-même est défendue par la herse, grille en bois coulissant verticalement le long de rainures creusées dans les murs latéraux. En cas de siège, le portier d'humidifie en permanence cette grille afin qu'elle ne prenne pas feu. Les lourds vantaux de portes sont garnis de gros clous sur lesquels l'assaillant s'acharne en vain, brisant le fil de sa hache.

De plus, cette porte donne dans une tour. L’assaillant se trouve alors pris dans un couloir voûté sur lequel donnent de nombreuses meurtrières et dont l'issue est encore fermée par de nouveaux vantaux (Fleckenstein, Landskron, Hohnack, etc.).

Dans de nombreux châteaux l'on perce également des poternes qui constituent des sorties de secours pour le châtelain ou pour un messager. En principe, cette porte se dissimule derrière un corps de logis et ouvre directement sur le fossé afin de ne pas attirer l'attention de l'assaillant.

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