Les châteaux d’Alsace
2.1. Typologie des châteaux d’Alsace
Préambule
La motte féodale
La Wasserburg
Le château de montagne
Cimetières et clochers
Citadelles
2.1.2. La motte féodale
Les premières fortifications dignes de ce nom apparaissent durant le Xè pour parer à l’insécurité générée par les invasions hongroises ou normandes que l’autorité impériale et royale se montre incapable d’endiguer. Ce sont les « châteaux à motte », que l’on trouve exclusivement en plaine. Ils consistent en une butte entourée d'un fossé (la terre extraite de ce fossé servant à élever la butte) sur laquelle est érigée une tour de bois, carrée ou circulaire. L'étage de ce donjon, qui sert de demeure seigneuriale, n'est accessible que par une passerelle mobile. Sur le toit s'installent des guetteurs et dans le soubassement se trouvent les réserves de nourriture et la prison.
Les domestiques, les animaux et le reste des approvisionnements trouvent place dans un enclos nommé « baille » ou « basse-cour », entouré lui aussi d'une palissade et précédé d'un autre fossé.
La motte castrale constitue le type de fortification courant au Xè et au XIè et va peu évoluer durant 150 ans : la principale évolution sera celle des remparts de bois, plus solides et complexes, et celle des fossés, plus larges et profonds.
Aujourd’hui, il ne reste de ces édifices, construits en bois, que des vestiges souvent difficilement reconnaissables des élévation de terrain. En Alsace ces mottes se nomment « Buhel », « Buhl » ou « Buchel » (Buckel) : motte féodale du Kochersberg à Neugartheim, motte de Bergholtz, motte féodale de Manspach (Dannemarie), motte castrale de Meyenheim, motte Saint-Georges-d'Alschwiller (Unterer Cornelysteg) à Soultz Haut Rhin, motte féodale « Rebberg » à Wittenheim, motte du Zollbuechel à Folgensbourg, mottes de Beinheim, , Bergholtz, Keskastel.
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