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Le Seicento – Le XVIIè

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1. Italie

Histoire et culture
Architecture
Sculpture
Peinture
Arts divers

1.2. Architecture

1.2.1. Rome

Son importance après la Contre Réforme est unique, avec les papes bâtisseurs, avec le prestige de Saint Pierre, œuvre des plus grands architectes (Michel Ange, Bramante, Vignole), avec la célèbre église du Gesù (Vignole, G. della Porta) qui inspirera le style baroque (Nef unique, chapelles latérales, façade à deux étages joints par des ailerons à volutes).

Donato Bramante : les jardins du Belvédère au Vatican
Donato Bramante : les jardins du Belvédère au Vatican
Vignole et Della Porta : façade de l’église du Gesù, 1568
Vignole et Della Porta : façade de l’église du Gesù, 1568

Les architectes religieux affluent à Rome (Jésuites, Théatins, Capucins): ils sont aussi bien architectes que sculpteurs et peintres. Le baroque requiert une symphonie de tous les arts.

1.2.1.1. Carlo Maderno (1556-1629)

Le premier baroque est Carlo Maderno, neveu de Domenico Fontana, né à Capolago près de Lugano dans le Tessin. D’abord marbrier, il assiste son oncle à Rome à partie de 1588. Il créé en 1596 la façade de Santa Suzanna, que d’aucunes considèrent comme la première œuvre de l’architecture baroque, où il imite le Gesù et l'anime de colonnes. Cette œuvre le fait remarquer par le pape Paul V qui l’appelle au chantier de Saint Pierre de Rome : ainsi il modifie les plans de Michel Ange et achève Saint Pierre par la nef à l'ouest et surtout par la façade de la basilique.

Carlo Maderno : façade de Santa Suzanna à Rome, 1596
Carlo Maderno : façade de Santa Suzanna à Rome, 1596
Carlo Maderno : vue isométrique de Santa Suzanna à Rome, 1596
Carlo Maderno : vue isométrique de Santa Suzanna à Rome, 1596
Carlo Maderno : façade de Saint Pierre de Rome
Carlo Maderno : façade de Saint Pierre de Rome

Il travaille ensuite à Sant’Andrea della Valle dont il créé la coupole puis réalise les églises Santa Maria della Vittoria, Sant’Ignazio, ainsi que les palais Mattei (1618), Barberini (en partie) et Quirinale, appartements pontificaux jusqu’en 1870 (cappella Paolina, les appartements pontificaux et la Sala Regia, dite aujourd'hui « des Corazzieri »).

Carlo Maderno : coupole de Sant’Andrea della Valle, Rome
Carlo Maderno : coupole de Sant’Andrea della Valle, Rome

A sa suite œuvrent Carlo Rainaldi (Façade da Sant’Andrea della Valle, Santa Maria in Campitelli), Martino Longhi le Jeune (Saints Vincent et Anastase), Pietro da Cortona (Santa Maria in via Lata, palais Chighi).

A Rome cependant, les deux plus grands baroques sont Le Bernin et Borromini : leur style est différent et témoigne de l'évolution du baroque qui va vers le mouvement, l'accumulation du décor et des statues, l'usage des marbres aux couleurs vives…

1.2.1.2. Gian Lorenzo Bernini

Le Bernin, 1598-1680 est le maître du baroque italien. Formé par son père, le peintre maniériste réputé et sculpteur Pietro Bernini, il s'installe à Rome en 1605 et devient l'architecte en chef de Saint-Pierre en 1629 : il va y servir sept papes successifs et de nombreux cardinaux.

Sa première oeuvre, commande du pape Urbain VIII, très imitée, est le Baldaquin flamboyant de Saint Pierre sous la coupole avec ses immenses colonnes torses qui domine le grand autel de la basilique (1624-1633). Le même pape lui confie la construction de la façade de l'église Santa Bibiana à Rome (1624-1626). Il travaille ensuite au palais Barberini qu’il transforme à partir de 1629 (Façade ?).

Gian Lorenzo Bernini : le Baldaquin de Saint Pierre de Rome
Gian Lorenzo Bernini : le Baldaquin de Saint Pierre de Rome
Gian Lorenzo Bernini : façade de l’église Santa Bibiana de Rome (1624-1626)
Gian Lorenzo Bernini : façade de l’église Santa Bibiana de Rome (1624-1626)

Après la décoration du fond de Saint Pierre, il réalise entre 1657 et 1667 son œuvre majeure : la célèbre colonnade de Saint Pierre, créée sous Alexandre VII : autour de la place ovale de 240m de large centrée sur l'Obélisque, 284 colonnes en quatre files, mêlées de 88 pilastres, forment une double allée couverte dont le toit est caché par une multitude de statues, symbole de l'Église maternelle ouvrant les bras.

Gian Lorenzo Bernini : la colonnade de Saint Pierre de Rome
Gian Lorenzo Bernini : la colonnade de Saint Pierre de Rome
Gian Lorenzo Bernini : la colonnade de Saint Pierre de Rome
Gian Lorenzo Bernini : la colonnade de Saint Pierre de Rome

Il réalise aussi la Scala Regia du Vatican (1663-1666), l’église Saint André du Quirinal (1658-1670), l'église de Castelgondolfo (1658-1662), l'église d'Arricia (1662-1664) et la grandiose fontaine des quatre fleuves de la Piazza Navona (1647-1652).

Gian Lorenzo Bernini : fontaine des quatre Fleuves de la piazza Navone
Gian Lorenzo Bernini : fontaine des quatre Fleuves de la piazza Navone
Gian Lorenzo Bernini : fontaine des quatre Fleuves de la piazza Navone
Gian Lorenzo Bernini : fontaine des quatre Fleuves de la piazza Navone
Gian Lorenzo Bernini : fontaine des quatre Fleuves de la piazza Navone
Gian Lorenzo Bernini : fontaine des quatre Fleuves de la piazza Navone

Le Bernin passe en 1665 cinq mois à Versailles, où, à là demande de Louis XIV, il redessine la façade du Louvre, projet qui reste cependant dans les cartons.

Gian Lorenzo Bernini : projet de façade du Louvre
Gian Lorenzo Bernini : projet de façade du Louvre

Outre son activité d’architecte ; Le Bernin est également un immense sculpteur : son œuvre majeure est l'extase de Sainte Thérèse de l'église Santa Maria della Vittoria à Rome (1645-1652), mais aussi un David (1623), le portrait en buste di cardinal Scipion Borghèse (1632), le tombeau monumental du pape Urbain VIII (1628-1647) et celui d'Alexandre VII, le Trône de Saint-Pierre (1657-1666).

Gian Lorenzo Bernini : façade de Saint André du Quirinal à Rome
Gian Lorenzo Bernini : façade de Saint André du Quirinal à Rome

Il est également un grand peintre, et même un auteur de pièces de théâtre. Il va exercer une influence considérable dans l’Europe de la contre-réforme, notamment en France et en Allemagne.

Gian Lorenzo Bernini : autoportrait
Gian Lorenzo Bernini : autoportrait

1.2.1.3. Francesco Borromini (1599-1667)

Fils du maçon Castelli et maçon lui même, Borromini naît à Bissone, près de Lugano en 1599 et travaille d’abord à Milan. En 1619, il part à Rome où il change son nom et travaille pour, Carlo Maderno, un parent éloigné, sur le chantier de la basilique Saint Pierre. À la mort de Maderno, il rejoint l’équipe de Gian Lorenzo Bernini avec qui il réalise le palais Barberini sur plans de Maderno.

Francesco Borromini : le palais Barberini
Francesco Borromini : le palais Barberini

En 1634, Borromini réalise sa première œuvre personnelle : la reconstruction de l'église Saint Charles Borromée. Rival du Bernin, il n'a pas sa puissance mais est plus hardi et subtil. Il est précurseur du XVIIIè avec son goût prononcé du blanc et or, et sa prédilection pour la ; ligne courbe.

Francesco Borromini : San Carlo alle quattro Fontane (1638-1641
Francesco Borromini : San Carlo alle quattro Fontane (1638-1641

Ses œuvres principales sont l’église et le couvent de San Carlo alle quattro Fontane (1634-1641), l’église sainte Agnès in Angone sur la piazza Navone (1653-1657), la transformation de la nef de Saint Jean du Latran (1646-1650), l’église Sant’Ivo dalla Sapienza, l’agrandissement du palais de la Propagation de la Foi (1646-1666), Sant’Andrea dalla Fratte (1655-1667), façade de San Carlo alle quattro Fontane (1662-1667), Santa Maria dei Sette Dolori, galerie et chapelle du palais Spada, Palazzo Giustiniani (avec Carlo Fontana).

Francesco Borromini : Sant’Ivo dalla Sapienza (1642-1650)
Francesco Borromini : Sant’Ivo dalla Sapienza (1642-1650)
Francesco Borromini : l’église sainte Agnès in Angone à Rome
Francesco Borromini : l’église sainte Agnès in Angone à Rome

Borromini, souffrant de dépression, se suicide en été 1667 après avoir achevé la chapelle Falconieri (la chapelle principale) de l'église San Giovanni dei Fiorentini, où il est inhumé. Son influence sera énorme sur le baroque en Italie, Allemagne du Sud et en Amérique.du Sud.

Francesco Borromini : San Carlo alle quattro Fontane (1638-1641) : le cloître
Francesco Borromini : San Carlo alle quattro Fontane (1638-1641) : le cloître

1.2.1.4. Architectes divers

  • Pietro di Cortona (1590-1669) : architecte – peintre – décorateur réalise les façades de San Luca et Martine (1635-1650), de Santa Maria della Pace, de Santa Maria in via Lata.
  • Pietro da Cortona (Pietro Berretetini) : Façade de Santa Maria in Via Lata
    Pietro da Cortona (Pietro Berretetini) : Façade de Santa Maria in Via Lata
  • Girolamo Rainaldi (1570-1955,) travaille à Bologne, Parme et Modène. Son fils Carlo (1611-1691) réalise Santa.Maria in Campitelli, commence la place du Peuple et achève Santa Maria della Valle.
  • Carlo Rainaldi : façade da Sant’Andrea della Valle, Rome
    Carlo Rainaldi : façade da Sant’Andrea della Valle, Rome
  • Alessandro Algardi dit l’Algarde (1593-1654, Saint Ignace et Villa Doria-Pamphili), le Père Orazio Grassi (1593-1654, façade de Saint Ignace de Loyola), Martino Longhi le Jeune (1602-1660, façade de Saint Vincenzo et Anastasio à Rome) et surtout Carlo Fontana (1638-1714) annoncent le XVIIIè.
  • Martino Longhi le Jeune : Saints Vincent et Anastase, Rome
    Martino Longhi le Jeune : Saints Vincent et Anastase, Rome
  • Carlo Fontana (1638-1714) est chargé par Innocent XI et Clément XI de construire les palais Giustiniani et Bolognetti, le mausolée de la reine Christinie de Suède dans l'église Saint Pierre de Rome, les fontaines de la Piazza san Pietro et Santa Maria de Trastevere, le théâtre Tordinone, l'église Saint-Michel a Ripa, la façade de San Marcello al Corso, l’église Santa Margherita in Trastevere, San Biagio in Campitelli, le Palazzo Montecitorio…
  • Carlo Fontana : San Marcello al Corso
    Carlo Fontana : San Marcello al Corso
    Carlo Fontana : fontaine place Santa Maria in Trastevere
    Carlo Fontana : fontaine place Santa Maria in Trastevere
    Carlo Fontana : mausolée de la reine Christine de Suède dans l’église Saint Pierre de Rome. 1702
    Carlo Fontana : mausolée de la reine Christine de Suède dans l'église Saint Pierre de Rome. 1702
  • Le prêtre Théatin Camillo Guarino Guarini de Modène (1624-1683) est un esprit encyclopédique indépendant. Architecte du duc Philibert de Savoie, influencé principalement par Borromini, Guarini travaille principalement à Turin où il réalise grand nombre de bâtiments publics et privés : palais du Duc de Savoie, église San Lorenzo (1666-1680), chapelle Santissima Sindone, Palazzo Carignano (1679-1685), l’Académie des Sciences ainsi que les couvents des théatins de Modène et Paris. Il travaille aussi à Vérone, Vienne, Prague, Lisbonne Messine où il est un des fondateurs du baroque sicilien.
Guarino Guarini : l’église de l’annonciation des Théatins à Turin. Reconstruction du XXè
Guarino Guarini : l’église de l’annonciation des Théatins à Turin. Reconstruction du XXè
Guarino Guarini : coupoles de San Lorenzo à Turin
Guarino Guarini : coupoles de San Lorenzo à Turin
Guarino Guarini : le palazzo Carigniano à Turin
Guarino Guarini : le palazzo Carigniano à Turin

1.2.2. La province

Les styles provinciaux gardent leur originalité. La Toscane est austère, l'Emilie académique (Théâtre anatomique de Bologne par Antonio Levanti en 1637, théâtre Farnèse à Parme, palais ducal de Modène). La Lombardie et Gènes ont un goût pour la symétrie et la répétition (Sant’ Alessandro et palais Bréra à Milan, Santa Maria delle Vigne à Gènes). Dans les Pouilles, l’influence est Espagnole (Santa Croce dei Celestini à Lecce, la « Florence du Baroque »). La Sicile a un art plus chargé et plus lyrique.

Antonio Levanti : l’amphithéâtre académique de l’université de Bologne, 1637
Antonio Levanti : l’amphithéâtre académique de l’université de Bologne, 1637
Francesco Maria Ricchini : Palazzo di Brera à Milan, 1651ss
Francesco Maria Ricchini : Palazzo di Brera à Milan, 1651ss
Santa Croce dei Celestini à Lecce : façade de Gabriele Riccardi (XVIè), Giuseppe et Antonio Zimbalo, Cesare Penna (XVIIè)
Santa Croce dei Celestini à Lecce : façade de Gabriele Riccardi (XVIè), Giuseppe et Antonio Zimbalo, Cesare Penna (XVIIè)

Seule Venise créé une architecture puissante, dans sa tradition, gardant les leçons de Sansovino et de Palladio : Baldassare Longhena (1598-1682) créé Santa Maria della Salute (Plan, circulaire et coupole), l'intérieur de l'église des Scalzi et le palais Pesaro. Joseph Sardi créé Santa Maria del Giglio o Zobenigo et Alessandro Tremignon la façade de San Mosè (saint Moïse).

Baldassare Longhena : Santa Maria della Salute de Venise
Baldassare Longhena : Santa Maria della Salute de Venise
Baldassare Longhena : Santa Maria della Salute de Venise
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