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Le Seicento – Le XVIIè

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3. Les pays ibériques

L’Espagne
Le Portugal
L'Amérique Latine

3.1. L’Espagne

3.1.1. Histoire et culture

La puissance politique espagnole décroît avec les derniers Habsbourg (Philippe III, 1598-1621 ; Philippe IV 1621-1665 ; Charles II 1665-1700). Madrid devient résidence royale, Séville demeure la capitale de l'or et du négoce. L'influence mauresque fait place à une inspiration nationale, et le XVIIè devient le siècle d'or de l'art Espagnol. Les colonies demeurent stables.

Diégo Vélasquez : Portrait en pied de Philippe IV. 1623. Huile sur toile, 198 x 101,5cm. Madrid, musée du Prado.
Diégo Vélasquez : Portrait en pied de Philippe IV. 1623. Huile sur toile, 198 x 101,5cm. Madrid, musée du Prado.

Un sentiment religieux très fort côtoie la corruption morale la plus grande. La littérature s'épanouit avec Lope de Vega (1562-1635), Calderon (1600-1681), Tirso de Molina (1583-1650). Le roman s'immortalise avec le Don Quichotte de Miguel de Cervantès (1547-1616). Zarzuelas, eglogas et comedias harmonicas appartiennent au théâtre musical.

Portrait présumé de Miguel Cervantès
Portrait présumé de Miguel Cervantès

3.1.2. Architecture

3.1.2.1. Le premier baroque

Il a peu de différences locales. Un style Mudéjar attardé persiste en Andalousie (profusion ornementale de plâtre et de bois) et en Aragon (chapelle San Domingo de Val à la cathédrale de Saragosse). J.H. Monegro est herreresque à la chapelle du Sagrario de la cathédrale de Tolède (Bronze et marbres sombres, 1610).

  • Les premiers architectes
    Juan Gomez de Mora (1586-1648) se détache de la sévérité de Herrera : collège des Jésuites (Clerica) de Salamanque (1617), coupole elliptique de l'église de Las Bernadas, aménagement le la Plaza Major de Madrid.
    Juan Gomez de Mora : façade du couvent Sainte Thérèse à Avila
    Juan Gomez de Mora : façade du couvent Sainte Thérèse à Avila

    Giovanni Battista Crescenzi (1577-1660), un italien, réalise le Panthéon des Rois à l'Escorial, sur fond de maniérisme italien.
  • Giovanni Battista Crescenzi : le Panthéon des Rois à l’Escorial
    Giovanni Battista Crescenzi : le Panthéon des Rois à l'Escorial
  • Les architectes Jésuites
    Francisco Bautista (1594-1679), Fray Lorenzo de San Nicolas (1595-1679) construisent dans la tradition de Mora et de l'école jésuite plusieurs églises à Madrid : saint Isidore de Real, oratoire de la congrégation du Saint Sauveur…
  • Francisco Bautista : saint Isidore de Real de Madrid
    Francisco Bautista : saint Isidore de Real de Madrid
  • Architecture civile
    Il y a d'immenses châteaux destinés à abriter les richesses et oeuvres d'art. Le seul palais royal est celui de Buen Retiro (près de Madrid) par Crescenzi et Carbonell. Les Alcazars gardent les traditions anciennes (Ségovie et Madrid par Mora). Hôtels de ville de Tolède (Le Gréco fils) et de Ségovie. Crescenzi créé le ministère des affaires étrangères de Madrid (1643). Juan Gomez de Mora réalise la Plaza Major de Madrid (détruite en partie en 1672).
Juan Gomez de Mora : la Plaza Major à Madrid
Juan Gomez de Mora : la Plaza Major à Madrid
Giovanni Battista Crescenzi et Carbonell : le palais du Buen Retiro
Giovanni Battista Crescenzi et Carbonell : le palais du Buen Retiro
Juan Gomez de Mora : le vieil alcazar de Madrid
Juan Gomez de Mora : le vieil alcazar de Madrid

3.1.2.2. Le second baroque : 1650ss

Il a des caractères plus mouvementés avec I'importance des « Pompes » (entrée de Marie-Anne d'Autriche à Madrid en 1648, pompe funèbre de Marie Louise d'Orléans en 1689). La colonne torse est employée partout le style intérieur se caractérise par d'énormes retables richement décorés (Retable de San Esteban de Salamanque par Churriguera). Les grands architectes sont aussi sculpteurs et décorateurs :

  • Alonso Cano (1601-1667) : cathédrale de Tolède, façade de la cathédrale de Grenade, retables à Lebrija (1628) et au couvent Saint Paul de Séville (1635). Son élève Herrera Barnuevo travaille à Madrid (Capella San Isidoro à Saint André de Madrid).
  • Alonso Cano : façade de la cathédrale de Grenade
    Alonso Cano : façade de la cathédrale de Grenade
  • Francisco Herrera le Jeune (1612-1685) commence Notre Dame del Pilar à Saragosse en 1681, immense cathédrale (129 x 68m) typiquement espagnole.
  • Francisco Herrera le Jeune : Notre Dame del Pilar à Saragosse. 1681ss
    Francisco Herrera le Jeune : Notre Dame del Pilar à Saragosse. 1681ss
  • Juan Ximenês Donoso créé la Panaderia de la Plaza major après 1672.
  • José de Churriguera (1665-1725) caractérise le génie espagnol, où l'architecture est mangée par le décor. Il donne son nom au style baroque espagnol, le churrigueresque. Il est le concepteur du retable de l'église dominicaine de San Esteban, à Salamanque, dont les plans datent de 1693.
  • José de Churriguera : retable de l’église dominicaine de San Esteban, à Salamanque. 1693
    José de Churriguera : retable de l'église dominicaine de San Esteban, à Salamanque. 1693
  • En Galice, au Portugal, aux Asturies, le style est plus simple et les proportions plus sévères : ainsi D. Antonio de Andrade ( 1712), le maître d'Å“uvre à Saint Jacques de Compostelle après 1676, et Pena Toro.
  • En Catalogne, le style est plus léger (façade de Gérone).
  • Gérone : façade de la cathédrale
    Gérone : façade de la cathédrale
  • Valence est la ville la plus baroque (tour de Santa Catalina), mais la guerre de 1936 la ruina.
Valence : tour de santa Catalina
Valence : tour de santa Catalina

3.1.3. Sculpture

Les thèmes de la sculpture sont uniquement religieux et expriment mysticisme ou réalisme. Le funéraire disparaît au profit des retables et des statues de procession (Los passos) qui traitent de l'extase ou de la douleur. Le bois est souvent enrichi par la polychromie.

  • Castille
    L'école est créée par G. Hernandez ( 1636, Christ gisant de Valladolid) à la suite de Berruguete et Juan de Juni ; il force le pathétique jusqu'au théâtral.
  • Séville en Andalousie
    Séville voit l'apogée du réalisme avec le grand maître Juan Martinez Montanez (1568-1647) : maître-autel de Santi Ponce, immaculée Conception de la cathédrale de Séville, saint Ignace de Loyola de Séville, crucifié de la cathédrale de Séville…
    Juan Martinez Montanez : crucifix. Vers 1603. Bois polychrome. Séville, cathédrale
    Juan Martinez Montanez : crucifix. Vers 1603. Bois polychrome. Séville, cathédrale
    Juan Martinez Montanez : l’Adoration des Bergers. 1609-1613. Bois. San Isidoro del Campo, Santiponce
    Juan Martinez Montanez : l’Adoration des Bergers. 1609-1613. Bois. San Isidoro del Campo, Santiponce

    Ses disciples, G.N. Delgado ( 1605), Pablo de Rojas et surtout Juan de Mesa (1583-1627, Christ d'Amour de Séville, El Salvator) n'atteignent pas la pureté de son style.
  • Juan de Mesa : Jesús del Gran Poder. 1620. Cordoue
    Juan de Mesa : Jesús del Gran Poder. 1620. Cordoue
  • Grenade en Andalousie
    Grenade est dominée par Alonso Cano (1601-1667) qui est aussi peintre et architecte. Il est un classique par sa recherche des types idéaux : Immaculée conception de la Cathédrale de Grenade, Saint Jean de Dieu.
    Alonso Cano : Immaculée conception de la Cathédrale de Grenade
    Alonso Cano : Immaculée conception de la Cathédrale de Grenade
    Alonso Cano : Vierge de la Oliva du retable de Lebrija
    Alonso Cano : Vierge de la Oliva du retable de Lebrija

    Son élève Pedro de Mena (1628-1693) créé une des plus belles images de la dévotion populaire avec le Saint François de la cathédrale de Tolède.
    Pedro de Mena : saint François. Bois. Sacristie de la cathédrale de Tolède
    Pedro de Mena : saint François. Bois. Sacristie de la cathédrale de Tolède

    A la fin du siècle l'école de Séville se transforme sous l'influence du Bernin, avec Pedro Roldan (1624-1700 ; retable de l'hôpital de la Caridad de Séville), sa fille Luisa ( 1704) et Diego de Mora à Grenade (Immaculée Conception de la collégiale de Grenade).
Pedro Roldan. Mise au tombeau. 1670-1673. Bois peint. Séville, Hôpital de la Charité
Pedro Roldan. Mise au tombeau. 1670-1673. Bois peint. Séville, Hôpital de la Charité

3.1.4. Peinture

Le XVIIè est le siècle par excellence de la peinture espagnole, avec Séville et Madrid où se créé un style national, populaire, religieux d'une admirable qualité picturale, suscité par les influences italiennes.

3.1.4.1. Domenikos Theotokopoulos, « El Greco » (1541-1614)

Le Gréco se rattache au maniérisme par son inspiration formelle. Il est influencé par Byzance, le Tintoret, Bassano, Michel Ange. Ses chefs d’œuvre : Retable de santo Domingo el Antiguo de Tolède, Martyr de Saint Maurice, la Légion Thébaine (1580), l'Enterrement du Comte d'Orgaz (1586), Descente de Croix, Saint Eugène, Saint Ildefonse, Saints André et François, la Visitation, la Vision de l'Apocalypse, vue de Tolède.

Domenikos Theotokopoulos, « El Greco » : l’enterrement du comte d’Orgaz. 1586-1588. Huile sur toile, 480 x 360cm. Tolède, Santo Tomé
Domenikos Theotokopoulos, « El Greco » : l’enterrement du comte d’Orgaz. 1586-1588. Huile sur toile, 480 x 360cm. Tolède, Santo Tomé
Domenikos Theotokopoulos, « El Greco » : la Résurrection. 1596-1600. Huile sur toile, 275 x 127 cm. Madrid, Musée du Prado
Domenikos Theotokopoulos, « El Greco » : la Résurrection. 1596-1600. Huile sur toile, 275 x 127 cm. Madrid, Musée du Prado
Domenikos Theotokopoulos, « El Greco » : Laocoon. 1610. Huile sur toile, 142 x 193cm. Washington, National Gallery of Art.
Domenikos Theotokopoulos, « El Greco » : Laocoon. 1610. Huile sur toile, 142 x 193cm. Washington, National Gallery of Art.
Domenikos Theotokopoulos, « El Greco » : le Christ portant sa croix. 1580. Huile sur toile, 105 x 79cm. New York, Metropolitan Museum of Art
Domenikos Theotokopoulos, « El Greco » : le Christ portant sa croix. 1580. Huile sur toile, 105 x 79cm. New York, Metropolitan Museum of Art
Domenikos Theotokopoulos, « El Greco » : une vue de Tolède. 1597-1599. Huile sur toile, 121,3 x 108,6cm. New York, Metropolitan Museum of Art
Domenikos Theotokopoulos, « El Greco » : une vue de Tolède. 1597-1599. Huile sur toile, 121,3 x 108,6cm. New York, Metropolitan Museum of Art

Luis Tristan de Escamilla (1586-1624) conserve le style du Greco.

Luis Tristan de Escamilla : l’adoration des Mages. 1620. Huile sur toile, 232 x 115cm. Budapest, Musée des Beaux Arts
Luis Tristan de Escamilla : l’adoration des Mages. 1620. Huile sur toile, 232 x 115cm. Budapest, Musée des Beaux Arts

3.1.4.2. Valence

L'italianisme s'exerce sur F. Ribalta (1565-1628) qui dégage cependant une manière nationale (Extase de St François du Prado, le Christ et saint Bernard du Prado, Saint François réconforté par un ange du Prado).

Francisco Ribalta : le Christ embrassant saint Bernard. 1625-1627. Huile sur toile, 158 x 113cm. Madrid, Musée du Prado
Francisco Ribalta : le Christ embrassant saint Bernard. 1625-1627. Huile sur toile, 158 x 113cm. Madrid, Musée du Prado
Francisco Ribalta : Saint François réconforté par un ange. 1620. Huile sur toile, 204 x 158cm. Madrid, Musée du Prado
Francisco Ribalta : Saint François réconforté par un ange. 1620. Huile sur toile, 204 x 158cm. Madrid, Musée du Prado

Ribalta est le maître de José de Ribera ( 1652) qui se fixe en Italie (Le pied bot, le Martyr de St Barth'>Barthélemy, saint André du Prado, le martyr de saint Philippe du Prado) et est graveur et peintre de mythologie (Apollon et Marsyas).

José de Ribera : garçon au pied bot. 1642. Huile sur toile, 164 x 92cm. Paris, Musée du Louvre
José de Ribera : garçon au pied bot. 1642. Huile sur toile, 164 x 92cm. Paris, Musée du Louvre

3.1.4.3. Séville

L'école est brillante et est préparée par Juan de Las Roelas, Pablo Legote, Francisco Herrera l'Ancien (Saint Basile dictant sa doctrine du Louvre). Elle trouve son apogée avec Zurbaran et Murillo.

Francisco Herrera l’Ancien : fabricant de balais. Paris, musée du Louvre
Francisco Herrera l’Ancien : fabricant de balais. Paris, musée du Louvre
  • Francisco Zurbaran(1598-1660)
    Zurbaran est le peintre de piété et de moines. Ses grands ensembles pour couvents ont été dispersés : Immaculée Conception (1616), retable de la chapelle Saint Pierre à la cathédrale de Séville (1625), Apothéose de Saint Thomas d'Aquin, Série du couvent de Guadalupe (Saint Jérôme), Christ portant sa croix (1653), les religieux de l'ordre de la Merci, Natures mortes (collection Contini-Bonacossi de Florence).
  • Francisco Zurbaran : Sainte. Apollonia. Huile sur toile, 113 x 66cm. Paris, Musée du Louvre
    Francisco Zurbaran : Sainte. Apollonia. Huile sur toile, 113 x 66cm. Paris, Musée du Louvre
    Francisco Zurbaran : Coupe d’eau et une rose sur un plateau d’argent. Vers 1630. Huile sur toile, 21,2 x 30,1cm. Londres, National Gallery
    Francisco Zurbaran : Coupe d’eau et une rose sur un plateau d’argent. Vers 1630. Huile sur toile, 21,2 x 30,1cm. Londres, National Gallery
    Francisco Zurbaran : la Vision de Saint Pierre de Nolasque. 1629. Huile sur toile, 179 x 223cm. Madrid, Musée du Prado
    Francisco Zurbaran : la Vision de Saint Pierre de Nolasque. 1629. Huile sur toile, 179 x 223cm. Madrid, Musée du Prado
    Francisco Zurbaran : Sainte Casilde de Burgos. 1638-1642. Huile sur toile, 184 x 90cm. Madrid, Musée du Prado
    Francisco Zurbaran : Sainte Casilde de Burgos. 1638-1642. Huile sur toile, 184 x 90cm. Madrid, Musée du Prado
    Francisco Zurbaran : Saint François. Vers 1660. Huile sur toile, 65 x 53cm. Munich, Alte Pinakothek
    Francisco Zurbaran : Saint François. Vers 1660. Huile sur toile, 65 x 53cm. Munich, Alte Pinakothek
  • Esteban Murillo (1618-1682)
    Murillo est un peintre de piété plus populaire. Il créé la « Purissima » (l’Immaculée) et en fait le thème national religieux. Sa technique évolue du caravagesque au flamand : le jeune Mendiant (1655), vies de Saint François et de Saint Jacques (1645-1646), la cuisine des Anges, l'Enfant à la Grappe, Naissance de la Vierge, Vision de St Antoine, La sainte famille, séries pour l'hôpital de la Caridad, pour l'église des Capucins de Séville et pour le couvent des Capucins à Cadix.
    Estéban Murillo : le jeune mendiant. Vers 1645. Huile sur toile, 134 x 100 cm. Paris, Musée du Louvre
    Estéban Murillo : le jeune mendiant. Vers 1645. Huile sur toile, 134 x 100 cm. Paris, Musée du Louvre
    Estéban Murillo : Rébecca et Eliézer. Vers 1650. Huile sur toile, 107 x 171 cm. Madrid, musée du Prado.
    Estéban Murillo : Rébecca et Eliézer. Vers 1650. Huile sur toile, 107 x 171 cm. Madrid, musée du Prado.
    Estéban Murillo : jeune fille et sa duègne. 1670. Huile sur toile, 106 x 127 cm. Washington, National Gallery of Art
    Estéban Murillo : jeune fille et sa duègne. 1670. Huile sur toile, 106 x 127 cm. Washington, National Gallery of Art
    Estéban Murillo : enfants jouant aux dés. Young Boys. Vers 1675. Huile sur toile, 145 x 108 cm. Munich, Alte Pinakothek
    Estéban Murillo : enfants jouant aux dés. Young Boys. Vers 1675. Huile sur toile, 145 x 108 cm. Munich, Alte Pinakothek
    Estéban Murillo : l’Immaculée Conception. Vers 1678. Huile sur toile, 274 x 190 cm. Madrid, musée du Prado
    Estéban Murillo : l’Immaculée Conception. Vers 1678. Huile sur toile, 274 x 190 cm. Madrid, musée du Prado

    Son réalisme est repris par Nunez de Villavicenzio.
Pedro Nuñez de Villavicencio : le panier de pommes renversé. Huile sur toile, 96 x 136cm. Budapest, collection Esterhazy
Pedro Nuñez de Villavicencio : le panier de pommes renversé. Huile sur toile, 96 x 136cm. Budapest, collection Esterhazy

3.1.4.4. Autres écoles

A Séville, le plus baroque des peintres est Juan Valdés Léal (1622-1690) : les fins dernières à l'hôpital de la Caridad de Séville, l’Assomption de la Vierge (Washington), Immaculée conception du Louvre, Saint Jérôme du Prado…

Juan de Valdès Léal : Finis Gloriae Mundi. 1670-1672. Huile sur toile, 220 x 216 cm. Séville, Hospitale de la Caridad
Juan de Valdès Léal : Finis Gloriae Mundi. 1670-1672. Huile sur toile, 220 x 216 cm. Séville, Hospitale de la Caridad
Juan de Valdès Léal : L’assomption de la vierge. 1659. Huile sur toile. Washington, National Gallery of Art
Juan de Valdès Léal : L’assomption de la vierge. 1659. Huile sur toile. Washington, National Gallery of Art

A Grenade travaillent Alonso Cano et Juan de Séville, sensible à Van Dyck. A Cordoue travaille. A.del Castillo et à Madrid, J.H. Mayno se rattache au Caravage (Épiphanie du Prado).

Alonso Cano : le Christ mort supporté par un ange. 1646 - 1652. Huile sur toile, 178 x 121 cm. Madrid, musée du Prado
Alonso Cano : le Christ mort supporté par un ange. 1646 - 1652. Huile sur toile, 178 x 121 cm. Madrid, musée du Prado

3.1.4.5. Diego Vélasquez (1599-1660)

Vélasquez domine le siècle. Elève d'Herrera l'Ancien, il est formé par deux voyages en Italie. Il débute par des « Bodegones » (Natures mortes). Ses chefs d’œuvre sont innombrables : 1619: adoration des Mages ; 1621 : Jésus chez Marthe et Marie…

Diégo Vélasquez : le vendeur d’eau de Séville. 1623. Huile sur toile, 106,7 x 81 cm. Londres, Wellington Museum
Diégo Vélasquez : le vendeur d’eau de Séville. 1623. Huile sur toile, 106,7 x 81 cm. Londres, Wellington Museum
Diégo Vélasquez : le crucifié. 1632. Huile sur toile, 248 x 169 cm. Madrid, Musée du Prado.
Diégo Vélasquez : le crucifié. 1632. Huile sur toile, 248 x 169 cm. Madrid, Musée du Prado.
Diégo Vélasquez : la reddition de Breda ou « les lances ». 1634-1635. Huile sur toile, 307 x 367 cm. Madrid, Musée du Prado
Diégo Vélasquez : la reddition de Breda ou « les lances ». 1634-1635. Huile sur toile, 307 x 367 cm. Madrid, Musée du Prado

En 1623, il est au service de Philippe IV et en 1629, sur les conseils de Rubens, il est en Italie : 1630: la Forge de Vulcain, Portraits de Philippe IV, portrait de Don Balthazar Carlos, Reddition de Bréda, série de Nains bouffons… Il repart en Italie (1649-1651) : Innocent X ; La villa Médicis ; la reine Marie-Anne (1652) ; l'infante Marie Thérèse ; Les Ménines (1660) ; les Fileuses (1657). Ses peintures religieuses et mythologiques sont plus rares (Christ à la colonne, Vénus au Miroir).

Diégo Vélasquez : le Prince Baltasar Carlos à cheval. 1635-1636. Huile sur toile, 209 x 173 cm. Madrid, Musée du Prado
Diégo Vélasquez : le Prince Baltasar Carlos à cheval. 1635-1636. Huile sur toile, 209 x 173 cm. Madrid, Musée du Prado
Diégo Vélasquez : les Ménines ou la famille de Philippe IV. 1656-57. Huile sur toile, 318 x 276 cm. Madrid, Musée du Prado
Diégo Vélasquez : les Ménines ou la famille de Philippe IV. 1656-57. Huile sur toile, 318 x 276 cm. Madrid, Musée du Prado
Diégo Vélasquez : le nain Don Juan Calabazas, dit « Calabacillas »1637-1639. Huile sur toile, 106 x 83 cm. Madrid, Musée du Prado
Diégo Vélasquez : le nain Don Juan Calabazas, dit « Calabacillas »1637-1639. Huile sur toile, 106 x 83 cm. Madrid, Musée du Prado
Diégo Vélasquez : Vénus au miroir. 1649-1651. Huile sur toile, 122,5 x 177 cm. Londres, National Gallery
Diégo Vélasquez : Vénus au miroir. 1649-1651. Huile sur toile, 122,5 x 177 cm. Londres, National Gallery

Sa manière est reprise, par J.Bautista dal Mazo, J.C. de Miranda, Juan Pareja.

3.1.4.6. La fin du siècle

Les grands peintres sont : Matteo Cerezo ( 1666, la Madeleine), Claudio Coello ( 1693, la Sainte Hostie de la Sacristie de l'Escorial).

Matteo Cerezo : le mariage mystique de sainte Catherine. 1660. Huile sur toile, 207 x 163 cm. Madrid, muse du Prado
Matteo Cerezo : le mariage mystique de sainte Catherine. 1660. Huile sur toile, 207 x 163 cm. Madrid, muse du Prado

Francisco Collantes (1599-1656 ; le buisson ardent du Louvre) et Juan Antonio Escalante (1633-1670 ; conversion de saint Paul, Immaculée conception) sont paysagistes.

Francisco Collantes : le buisson ardent. Vers 1634. Huile sur toile, 116 x 163cm. Paris, Musée du Louvre
Francisco Collantes : le buisson ardent. Vers 1634. Huile sur toile, 116 x 163cm. Paris, Musée du Louvre
Juan Antonio Escalante : la conversion d saint Paul. Huile sur toile. Madrid, muse Cerralbo
Juan Antonio Escalante : la conversion d saint Paul. Huile sur toile. Madrid, muse Cerralbo

3.1.5. Objets d’art

  • Ferronnerie : elle est moins importante qu'au XVIè, mais produit de grands maîtres : Juan Bautista Calma (Grilles de la cathédrale de Burgos et de Palencia), B. Rodriguez, L.de Penafiel, Puech (Grilles de Saint Paul de Saragosse), S.Condé (Séville).
    Tolède excelle dans la fabrication des armures et armes.
  • Orfèvrerie : elle est de grande valeur ; argenterie de Saint Jacques de Compostelle, et centres de Barcelone (H. Fornaguera), Tarragone (L. Arrandas) et Tolède (R. Gonzalès).
  • Céramique : elle s'étend aux grands ensembles décoratifs (retables décors d'églises). Célèbre est la céramique de Talavera (Jarres de Pharmacie, candélabres, vases).
  • Mobilier : le meuble est caractérisé par le travail tourné du bois (mauresque). La verrerie connaît une grande expansion.
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