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Le système concentrationnaire nazi

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2. Le camp, symbole du nazisme

Le camp : quelques définitions
Le camp, institution emblématique
La base légale du système
Le système et son sens
Le processus concentrationnaire
Le maître d'œuvre : la S.S.

2.4. Le système et son sens

La distinction, dans le IIIè Reich entre officiel et officieux, est vaine. Un « vœu » de Hitler ou une lettre de ses fidèles a un caractère prescriptif infiniment plus contraignant qu'une masse de circulaires administratives en défaveur auprès du Führer. La légalité du IIIè Reich repose sur un coté administratif qui dissimule son objet sous des artifices de langage et sur un coté politique sur des ordres d'une portée historiques donnés dans les formes de la conversation courante. Le « Führerprinzip » devient source unique du droit et déploie sa signification dans le système concentrationnaire et dans le génocide. A l'époque où le système concentrationnaire tourne à plein régime, la grande masse des déportés ne le sera pas en fonction d'acte individuels, mais en fonction du hasard ou de l'appartenance passive à telle ou telle catégorie jugée nuisible (Opposants politique, Juifs, « asociaux », Témoins de Jéhovah, homosexuels…). Dans les camps, le fait d'être la « par hasard » ou en vertu d'une responsabilité personnelle (politique ou de droit commun) sera déterminant dans la capacité de survie de l'individu. L'arbitraire devient total.

Le réseau concentrationnaire est constitué de deux types d'éléments : les camps (points de regroupement) et les flux entre ces camps, réalisés par les transports. A chaque camp, lieu permanent de regroupement, sont rattachés les « commandos » de travail extérieurs plus ou moins éphémères et plus ou moins éloignés du camp - mère. Ces complexes forment autant de réseaux en étoile à l'intérieur d'un vaste réseau concentrationnaire. Le train de déportés est le symbole, la partie visible du réseau qui relie le monde de la nuit concentrationnaire au monde du jour de la vie quotidienne ; il est la première étape du mécanisme de destruction dans lequel sont broyés les concentrationnaires. Le transport est l'apprentissage « sur le tas » de la loi des S.S., et le transfert d'un camp à un autre une nouvelle plongée dans l'arbitraire et l'inconnu, ces deux règles présidant à la vie des camps.

Chaque camp devient autant de lieu d'extraterritorialité, ne relevant d'aucun état, d'aucune juridiction, d'aucun mode de vie connu. Il est sous la coupe de la volonté toute puissante d'un organisme échappant « légalement » à toute règle de droit... la carte de l’Europe est parsemée de « trous noirs » dans lesquels se trouvent happés des cohortes de plus en plus fournies d'êtres humains... C'est un véritable « dispositif », sorte de gigantesque tuyauterie avec ses embranchements et bassins de décantation... dont la finalité reste obscure aux victimes... Voila donc un massacre collectif qui ne prend pas place dans le cadre qui aurait dû être le sien, la guerre, mais qui emprunte sa nature aux caractéristiques du monde de la paix : l'administration, le droit, l'industrie. Une intrusion s'est opérée dans l'espace ordinaire de l'organisation humaine, sur la scène politique donc, de quelque chose qui lui est radicalement étranger.



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