La Grèce classique : 480-323
4.3. Seconde phase : 415-404
Alcibiade
L’affaire des Hermocopides
Le désastre de Syracuse
La défaite finale d’Athènes : 411-404
La paix
Conclusion
4.3.3. Le désastre de Syracuse
Le corps expéditionnaire Athénien débarque en Sicile et met de siège devant Syracuse, bientôt soutenue par Sparte et Corinthe. Lamachos est tué, et Nicias reste seul à la tête de l’armée : toujours peu convaincu de la nécessité de cette guerre, il se bat mollement, alors qu’à la tête d’un corps expéditionnaire spartiate et corinthien, le roi Gylippos arrive au secours des Syracusains.
Athènes décide immédiatement une armée de secours commandée par Démosthène et Eurymédon En septembre413, Nicias, qui n’a pas réussi à franchir l’Assinaros, est pris au piège et défait. Ses soldats sont massacrés et lui-même est exécuté. La flotte athénienne est encerclée dans la rade et l’armée de secours est détruite à son tour : les généraux sont exécutés et les 7 000 soldats survivants sont enfermés dans les Latomies où la plupart va périr dans d’atroces souffrance, les survivants étant vendu comme esclave. Quant à la flotte, elle est détruite peu après à la bataille des Epipoles. Athènes vient de perdre quarante mille hommes et plus de deux cent navires. C’est un véritable désastre.
Pendant ce temps, sur le continent, Sparte, conseillée par Alcibiade, pénètre en Attique et s’empare de la forteresse de Décélie (fin mars) d’où l’armée effectue de nombreux raids, provoquant la fuite de 20 000 esclaves des mines du Laurion dont l’exploitation cesses, privant Athènes d’une de ses ressources principales. Profitant de la situation l’Eubée fait défection, l’Ionie et Chios se révoltent contre Athènes. Les spartiates entament des négociations avec la Perses alors qu’à Sparte, Alcibiade, est compromis dans un scandale compromettant l’épouse d’Agis, échappe à un assassinat et s’enfuit en Perse d’où il rejoindra plus tard Athènes.
Ces désastres entraînent en mai 411 une révolution oligarchique à Athènes : le nouveau régime « des quatre cent » demande aussitôt la paix au roi de Sparte Agis et envoie une ambassade à Lacédémone. Mais c’est sans compter sur la flotte athénienne et ses chefs Thrasybule et Thrasyllos cantonnée à Samos : marins et soldats menacent d’intervenir, et malgré une défaite navale contre Sparte au large d’Erétrie en juillet qui livre à Lacédémone la mer Egée, font chuter le régime et appuient le retour en grâce d’Alcibiade.