La Grèce classique : 480-323
5. La crise de la cité au IVè
La guerre de Corinthe
La ruine de Sparte
L’heure de Thèbes
La guerre des Alliés
5.2. La ruine de Sparte
La guerre ne tarde pas à reprendre. L’occasion en est fournie par Olynthe. Ville de Chalcidique, Olynthe se révolte en 382 contre Sparte et tente d’unifier la Thrace, bafouant la paix du roi. Sparte mobilise 10 000 soldats dans toute la symmarchie, mais Thèbes refuse de suivre, aussitôt soutenue par Athènes qui cependant n’intervient pas, voulant éviter tout conflit avec Sparte. En route pour mater la révolte d’Olynthe, le spartiate Phoibidas se détourne de son objectif et s’empare de La Cadmée, l’acropole fortifiée de Thèbes et y installe un parti oligarchique à sa solde, mené par le thébain laconophile Léontiadès. Puis il va pacifier la Chalcidique. Olynthe tombe en 379.
A Thèbes, la réaction vient de Pélopidas et d’Epaminondas qui parviennent à reprendre La Cadmée et à chasser les Spartiates, avec le soutien discret d’Athènes. Sparte tente alors contre Athènes un coup de main devant par surprise s’assurer la prise de l’Acropole. L’affaire échoue et Athènes entre directement dans le conflit ; en 377 elle reconstitue une confédération maritime, bien moins contraignante que celle de Délos et neutre vis-à -vis de l’empire perse. La bataille navale de Naxos où Chabrias défait la marine spartiate lui assure l’hégémonie en mer Egée ainsi que l’adhésion de nombreuses cités.
Au même moment, Thèbes veut créer une ligue béotienne, principalement dirigée contre Sparte. Se méfiant le la montée de la puissance thébaine, Athènes accepte en 374 l’arbitrage du Grand Roi et conclut la paix avec Sparte, ce qui lui permet de garder son hégémonie sur la mer Egée, et reste neutre dans le conflit qui oppose Thèbes à Sparte.
En 371, les armées spartiates et thébaines se rencontrent à Leuctres. Contre les lourds hoplites spartiates de Cléombrotos, le général thébain Epaminondas inaugure une nouvelle tactique de combat avec son corps d’élite, le « Bataillon sacré » : évitant le choc frontal, il attaque en oblique avec son aile gauche : c’est un désastre pour Sparte qui laisse 4 000 hommes et leur commandant sur le terrain. Cette bataille sonne le glas de la puissance militaire spartiate, la ville manquant tragiquement de combattants. Tout le Péloponnèse se soulève et la guerre s’étend.
