 |
Retable d’Issenheim. Polyptyque ouvert II : Saint Antoine rend visite à saint Paul dans le désert. Vers 1515. Huile sur bois. Colmar, Musée Unterlinden |
La conversation se déroule dans un paysage d'eaux, d'arbres moussus et de rochers effrités avec des palmiers anachroniques. Saint Paul (Grünewald ?) vêtu de fibres végétales, regarde émerveillé le corbeau miraculeux qui lui apporte son demi pain quotidien, et un pain entier pour l'hôte saint Antoine (Guido Guersi ?) ;
 |
Retable d’Issenheim. Polyptyque ouvert II : Saint Antoine rend visite à saint Paul dans le désert, détail. Vers 1515. Huile sur bois. Colmar, Musée Unterlinden |
Entre eux, la biche apporte une note de sérénité. Sur la roche où il est assis et où figure sans doute le blason de Guersi, Saint Antoine apparaît calme et serein. Tout en bas du tableau, alignées et reproduites avec une scrupuleuse exactitude, les herbes qui, à Issenheim, servaient à la préparation du « baume de saint Antoine » destiné aux malades.
 |
Retable d’Issenheim. Polyptyque ouvert II : La Tentation de saint Antoine. Vers 1515. Huile sur bois, 265x141 cm. Colmar, Musée Unterlinden |
C'est une vision barbare peuplée de monstres déchaînés contre l'ermite. Sur la cabane en ruines des monstres luttent contre des anges de flammes.
 |
Retable d’Issenheim. Polyptyque ouvert II : La Tentation de saint Antoine, détail. Vers 1515. Huile sur bois, 265x141 cm. Colmar, Musée Unterlinden |
A l'extrême droite, une feuille de papier porte l'appel du saint à l'intervention divine : « Quare non affuisti, ut sanares vulnera mea ». (« Que n'étais-tu présent pour guérir mes blessures. »). Au fond, le paysage surmonté du Père en majesté, évoque la paix. Il se peut que Grünewald se soit inspiré des créations de Bosch, Schongauer et Baldung Grien.