Les Cathares – La croisade contre les Albigeois
4.2. Antécédents
L’échec des conversions pacifiques
Le rôle du comte de Toulouse
La justification de la croisade
Le prétexte
4.2.2. Le rôle du comte de Toulouse
L'effort de la papauté se concentre alors sur le principal seigneur de la région, qu’elle appelle à diriger la répression de l'hérésie. Devant la carence du roi Philippe Auguste, suzerain de ces terres, occupé à combattre les Anglais et leurs alliés dans le nord et l'ouest, le souverain pontife place ses espoirs en Raimond VI de Toulouse. Petit fils de Raimond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse et l'un des chefs de la première croisade en Terre Sainte, Raimond VI est le suzerain d’un vaste domaine s’étendant de la Guyenne à la Provence où il possède, en terre d'Empire, des biens entre la Durance et l’Isère. Mais en dehors de ses fiefs propres du Toulousain, du Lauragais, du Quercy et du comté de Nîmes, il n'a guère de pouvoir sur les vicomtes et seigneurs, dont le principal, Raimond Roger Trencavel, vicomte de Béziers, de Carcassonne et d'Albi, est le maître d'une vaste seigneurie qui coupe en deux les terres qu'il gouverne directement. La seigneurie de Trencavel est au surplus le principal foyer de l'hérésie. Mais en 1207, Raimond VI refuse d'adhérer à une ligue contre les hérétiques. Le légat pontifical Pierre de Castelnau l'excommunie.