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L’art de la Grèce archaïque

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2. Sculpture

Les premières conquêtes : 620 - 580
Equilibre et progrès : 580-525

2.1. Les premières conquêtes : 620 - 580

La grande statuaire et le décor monumental apparaissent en Grèce dans la seconde moitié du VIIè. Les formes de la plastique mineure du VIIIè vont prendre corps dans la pierre et le marbre. Cette « crise de croissance » se fait à la fois dans la continuité de la riche tradition légendaire religieuse et au sein d'un intense bouillonnement intellectuelle et politique. Enfin il y a libération de l'héritage capital des servitudes orientales.

La sculpture décorative tire ses sujets des grands cycles épiques. La statue manifeste son caractère religieux (sanctuaires, tombes) par les conventions dont elle dépend : le kouros nu, la korê drapée illustrent un monde d'idéalisation proprement grec qui rend visible l'alliance du fidèle avec son dieu.

Proprement grecque aussi est l'indépendance de la statue par rapport à l'architecture et l'affirmation de la personnalité du sculpteur ou du personnage représenté : ainsi, bien des oeuvres sont signées ; ainsi, la diversité des visages est très marquée... Mais on peu difficilement distinguer divers ateliers : les artistes voyagent beaucoup ; beaucoup de bases signées sont veuves de leurs statues et les classements stylistiques et chronologiques restent incertains.

2.1.1. Les premiers pas

  • Dès le VIIIè, l'art grec absorbe et transforme l'apport oriental.
  • En première moitié du VIIè, le « Dédalisme » affirme sa volonté de rigueur et de sobriété dans la structure des formes et donne le branle à la sculpture monumentale. Style de représentation encore rigide et vue de face, le « dédalisme » caractérise le décor céramique dit « orientalisant », mais surtout la plastique de la fin de la période géométrique, à partir du milieu du VIIIè siècle et au VIIè siècle. L'utilisation du moule, emprunté à l'Orient, donne naissance à une production de plaques en argile inspirées de sujets orientaux. Les figurines en terre cuite moulée, dotées de visage triangulaires encadrés par une imposante perruque, sont produites en grandes quantités dans la Mer Egée au cours du VIIème siècle.
  • La seconde moitié du VIIè voit une fièvre de gigantisme inspirée de l'Egypte dans les chantiers des îles où abonde le marbre : ainsi le colosse des Naxiens à Délos. Ce colossal se répand partout entre 730 et 680 : en Crète, dans le Péloponnèse, à Egine, la patrie de Smilis qui travaille aussi à Olympie et Samos, au Ptoion, à Tanagra, à Théra, à Délos (Apollon colossal et six Kouroï faits par les Naxiens), à Thasos (Géant inachevé porteur de bélier), en Sicile, à Cyrène. Ce colossal disparaît dès le début du VIè sauf à Samos et dans les Télamons d'Agrigente.

2.1.2. Les débuts du VIè

Dès le début du siècle on assiste à une nette différenciation des styles :

2.1.2.1. L’Attique

  • Tête du Dipylon (0,44m), vers 600, du musée d'Athènes : l'inspiration est naxienne dans l'ovale, mais la stylisation est typiquement attique dans la chevelure en nappe de grosses perles.
  • Le Kouros de New York (1,94m), vers 600, s'apparente au précédent, mais est plus sec. Domine chez lui l'ouverture des arcades sourcilières.
  • Une demi-douzaine de Kouroï de l'atelier du temple de Poséidon au Sounion, créés vers 600-590 montrent une simplification géométrique des grandes lignes qui dessinent la topographie du squelette et la structure musculaire (Kouros I de 3,05m; Kouros II de 1,65m...)

2.1.2.2. Domaine dorien

Les témoins sont trop rares et cette pénurie surprend si l'on songe au rôle primordial joué par Corinthe dans la statuaire de l’époque. Quelques oeuvres cependant révèlent le génie particulier de la sculpture dorienne :

  • Les jumeaux delphiques Cléobis et Biton de Polymédès d'Argos, vers 590-580 son avant tout une représentation de l'idée de l'hommes : face au style attique, épaules carrées, torse plat avec incisions démonstratives, forte musculature... tout ici est volume réel d'un corps qui s'avance avec ses muscles prêts à l'action. Sous le front étroit aucune pensée, mais on voit la lumière dans les yeux grand ouverts visant leur but. Il y a ici une tension dramatique, un caractère légendaire : c'est le contact avec le réel qui domine. Ces statues de 2,16m sont le point de départ d'une importante lignée d'oeuvres sculpturales.
  • Corinthe et Sparte s'attachent moins au réel : la tête colossale d'Héra de l'Héraion d'Olympie par les spartiates Médon et Dorycléidès (vers 600-580, 0,52m) est d'un ionisme sensible, mais la vigueur des accents et du modelé affirme une volonté d'expression toute laconienne. Corinthe reste le plus rayonnant des tous les centres du haut archaïsme et se spécialise dans la sculpture architectonique : ainsi la figure de la Gorgone du tympan du temple d'Artémis à Corfou (2,74m), ou celle de Syracuse qui révèlent une animation du relief et un dessin riche et raffiné.
  • Rhodes se spécialise dans les bijoux très raffinés, en relation avec la Lydie.
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