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L’art de la Grèce classique

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1. Architecture

Introduction
La Grande Grèce
La Grèce continentale : conquête des espaces intérieurs
Extension des valeurs ornementales : développement des styles décoratifs
Naissance et développement de la composition architecturale
Conclusion

1.2. La Grande Grèce

En Grande Grèce se trouvent les plus belles réalisations de l'architecture classique: Temple E dit de Héra sur le plateau de Marinella à Sélinonte, temple d'Athéna ou Cathédrale de Syracuse, temple anonyme de Ségeste, temple de Junon Lacinia et temple de la Concorde à Agrigente, temple d'Héra II dit de Poséidon à Paestum.

1.2.1. Le temple E de Héra de Sélinonte

Consacré à Héra après la victoire de 480, il marque la fin des caractères spécifiquement indigènes : le péristyle, les volumes, les proportions sont plus proches du Temple de Zeus olympien d'Olympie que les temples antérieurs de l'Acropole voisine (Temples D, C, F, G). Seuls restent indigènes le plan allongé de 6 x 15 colonnes et l'ancien adyton. Mais sont importés de la métropole le pronaos in antis à deux colonnes et surtout l'association de la colonnade extérieure avec la cella dans un rapport géométrique.

La colonnade est traitée avec puissance, la colonne plus tassée avec un rapport de 4,5 entre le diamètre inférieur et la hauteur: le rapport est de 5,1 dans le temple F, de 4,56 dans le temple C, mais le même qu'à Olympie. Très classique aussi est la position des triglyphes aux angles et la correspondance entre l'axe de la colonne et celle du triglyphe, ce qui entraîne une importante réduction de la dernière travée (0,32m)

1.2.2. Le temple d'Himère et temple d'Athéna à Syracuse

Le temple d'Himère, élevé par Théron, tyran d'Agrigente après 480 et celui d'Athéna érigé par Gélon à Syracuse à coté du temple ionique sont d'ordre dorique avec un total abandon des traditions siciliennes : périptères de 6 x 14 colonnes, sékos avec pronaos, cella et opisthodome. L'ordre extérieur est vigoureux, les colonnes cannelées et galbées par l'entasis les chapiteaux bien profilés.

Le temple de Syracuse sera transformé au VIIè en basilique par l'évêque Zosime, puis ornementé sous la Renaissance et le Baroque.

1.2.3. Le temple de Ségeste

Il possède une structure identique à celle des temples d'Himère et de Syracuse, mais il est inachevé: pas de cella intérieure, colonnade isolée mais complète avec entablement et frontons: c'est une création architectonique complètement désincarnée, sans décor ni fard. Le périptère de 6 x 14 colonnes mesure 23,12m x 58,03m sur stylobate. Il possède les mêmes rapports géométriques avec une double contraction aux angles. L'équipe qui a érigé le temple semble être venue de Grèce continentale.

1.2.4. Le temple de la Concorde à Agrigente

Créé vers le milieu du Vè, il est tout en élégance et légèreté. C'est un 6 x 13 colonnes de 16,92 x 39,42m: les proportions sont plus proches des temples de la Grèce continentale. C'est un des édifices de la Grèce antique les mieux conservés grâce à St Grégoire de Grigenti qui en fait en 597 l'église des saints Pierre et Paul (cella et colonnade encore entières)

Il s'en dégage une impression de finesse, grâce et harmonie. Le plan, strictement classique, révèle une grande précision de l'exécution. La colonnade est un peu sèche car si son rythme est mathématiquement bien réglé, il manque les corrections optiques et les courbures qui brisent la trop rigide conception des préceptes théoriques.

1.2.5. Le temple de Junon Lacinia à Agrigente

C'est un périptère de 6 x 13 de dimensions 16,91 x 30,10m construit vers le milieu du Vè. Il présente les mêmes caractéristiques que le temple de la Concorde.

1.2.6. Le temple d'Héra II de Paestum

Dit aussi temple de Poséidon il est érigé au milieu du Vè. C'est une oeuvre directement inspirée du temple de Zeus à Olympie, mais traitée encore plus sévèrement, sans décor sculpté. C'est une 6 x 14 au lieu du 6 x 13 classique sur un haut soubassement à trois degrés avec une cella surélevée de 1,40m par rapport au péristyle. Chaque colonne à une valeur plastique propre: profil à forte entasis, fût à 24 cannelures au lieu de 20, ce qui marque une recherche d'une vigueur plastique accentuée par les jeux linéaires d'ombre et de lumière. Métopes et triglyphes sont bien découpés, et la forte saillie du larmier sur la frise marque la même préoccupation.

Tous ces édifices sont remarquables par l'unité et la liaison des divers éléments donnant une impression de force équilibrée et de grande puissance. Ce sont là des caractères propres de l'architecture religieuse dorique du début de l'age classique.

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