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SCHONGAUER Martin

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4. Les principales oeuvres

Peinture
Gravures et dessins

4.2. Gravures et dessins

Schongauer pratique la gravure sur bois et sur cuivre et en fait une branche majeure de l’art : il devient le plus grand graveur de la seconde moitié du XVè au nord des Alpes et exerce une énorme influence dans tout l’Empire, particulièrement sur Dürer. On possède aujourd’hui 116 de ses gravures, signées « MS » et une centaine de dessins : vie de la Vierge, passion du Christ, parabole des vierges folles.

4.2.1. Le Christ mort avec la Vierge et saint Jean l’évangéliste

Martin Schongauer : le Christ mort avec la Vierge et saint Jean l’évangéliste. 1470-1475. Gravure sur cuivre, 223 x 157 mm. Vienne, Graphische Sammlung Albertina. (Histoire de l’art)
Martin Schongauer : le Christ mort avec la Vierge et saint Jean l’évangéliste. 1470-1475. Gravure sur cuivre, 223 x 157 mm. Vienne, Graphische Sammlung Albertina.
(Histoire de l’art)
Une des premières gravures de Schongauer, où perce l’influence de Rogier van der Weyden.

4.2.2. L’adoration des mages

Martin Schongauer : l’adoration des mages. Vers 1475. Gravure sur cuivre, 256 x 168 mm. Berlin, Staatliche Museen. (Histoire de l’art)
Martin Schongauer : l’adoration des mages. Vers 1475. Gravure sur cuivre, 256 x 168 mm. Berlin, Staatliche Museen.
(Histoire de l’art)
L'artiste s’inspire ici du retable de Sainte Columba de Rogier van der Weyden (Munich, Alte Pinakothek,) mais y introduit sa propre manière. Les modèles pour l'écurie ruinée et la figure centrale du roi sont en particulier facilement identifiables. La scène est très concentrée, comme celle de van der Weyden, mais plus naturaliste et moderne dans son développement spatial. Différentes couleurs et textures, comme la robe longue du velours du roi le plus âgé, sont très bien suggérées dans la gravure.

4.2.3. Le Christ portant sa croix

Martin Schongauer : le Christ portant sa croix. 1475-1480. Gravure, 288 x 430 mm, Paris, musée du Louvre. (Histoire de l’art)
Martin Schongauer : le Christ portant sa croix. 1475-1480. Gravure, 288 x 430 mm, Paris, musée du Louvre.
(Histoire de l’art)
Martin Schongauer est le premier grand peintre qui a également été un grand graveur. S’il doit d’abord sa réputation à ses talents de graveur, il est cependant un peintre fort réputé à Colmar et à Breisach. Ses dons de peintre apportent à son œuvre gravée un esthétique beaucoup plus imagé à ses copies, comme le démontre sa gravure la plus ambitieuse : le portement de la croix.

Sur le chemin menant de Jérusalem au Golgotha, plus de cinquante figures sont présentes dans un paysage rocheux. Au centre, le Christ tombe sous le poids de la croix. Les détails anecdotiques surabondent : on y voit des personnages qui raillent, d’autres parlent les uns avec les autres et d'autres regardent avec curiosité. Un éclairage cohérent unifie toute la scène, passant des blancs intenses par une gamme des gris aux noirs profonds, particulièrement autour de la figure centrale du Christ.

Ce Christ portant la croix, magnifique scène narrative sur fond de paysage doit beaucoup à la peinture des Pays bas, particulièrement à une composition perdue de Van Eyck.

4.2.4. Encensoir

Martin Schongauer : encensoir. 1480-1485. Gravure, 291 x 212 mm. (Histoire de l’art)
Martin Schongauer : encensoir. 1480-1485. Gravure, 291 x 212 mm.
(Histoire de l’art)

La sophistication de l'art de Schongauer est évidente dans cet encensoir, où il arrive par sa technique précise à jouer sur les jeux d’ombres et de lumière. Il montre aussi l’influence que l’orfèvrerie, métier de son père, a exercée sur son art.

4.2.5. Vierges sages et vierges folles

Martin Schongauer (1430-1491) : une vierge folle. Gravure, 143 x 108 mm. Washington, National Gallery of Art. (Histoire de l’art)
Martin Schongauer (1430-1491) : une vierge folle. Gravure, 143 x 108 mm. Washington, National Gallery of Art.
(Histoire de l’art)
Schongauer a réalisé toute une série sur le thème des « Vierges sages et les vierges folles ». Le sujet, tiré de l’évangile selon saint Matthieu (XXV, 1-13), est un thème très populaire dans la peinture et la sculpture médiévales.

Cette vierge folle est sans doute la plus célèbre de la série. Elle démontre la volonté de Schongauer (et celle de Dürer), de se détacher des modèles iconographiques religieux alors fort en vogue sur ces thèmes et présente partout, surtout sur les portails des édifices romans ou gothiques. Ici, il dépeint une femme du monde et non une icône religieuse : c’est une courtisane aguicheuse aux lèvres sensuelles et au corsage provoquant. Cette représentation se situe dans le droit fil des peintres italiens du XVè qui dépeignent des courtisanes, loin des schémas idéalisés.

Martin Schongauer : la première vierge folle. Avant 1483. Gravure sur cuivre, 122 x 84 mm. Budapest, Musée des Beaux Arts.<br>(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : la première vierge folle. Avant 1483. Gravure sur cuivre, 122 x 84 mm. Budapest, Musée des Beaux Arts.
(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : la cinquième vierge folle. Avant 1483. Gravure sur cuivre, 116 x 83 mm. Budapest, Musée des Beaux Arts.<br>(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : la cinquième vierge folle. Avant 1483. Gravure sur cuivre, 116 x 83 mm. Budapest, Musée des Beaux Arts.
(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : la seconde vierge sage. Avant 1483. Gravure sur cuivre, 118 x 77 mm ; Budapest, musée de Beaux Arts.<br>(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : la seconde vierge sage. Avant 1483. Gravure sur cuivre, 118 x 77 mm ; Budapest, musée de Beaux Arts.
(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : la quatrième vierge sage. Avant 1483. Gravure sur cuivre, 122 x 84 mm ; Budapest, musée de Beaux Arts.<br>(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : la quatrième vierge sage. Avant 1483. Gravure sur cuivre, 122 x 84 mm ; Budapest, musée de Beaux Arts.
(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : la cinquième vierge sage. Avant 1483. Gravure sur cuivre, 124 x 82 mm. Budapest, musée de Beaux Arts.<br>(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : la cinquième vierge sage. Avant 1483. Gravure sur cuivre, 124 x 82 mm. Budapest, musée de Beaux Arts.
(Histoire de l’art)

4.2.6. Nativité

Martin Schongauer : Nativité. Vers 1470. Gravure, 257 x 171 mm. Washington, National Gallery of Art.]. (Histoire de l’art)
Martin Schongauer : Nativité. Vers 1470. Gravure, 257 x 171 mm. Washington, National Gallery of Art.].
(Histoire de l’art)
L’art de Schongauer reflète bien la transition entre l’expression du gothique final, probablement le plus fin, et les premières tentatives d’expression de l’idéal humaniste que parachèveront les créations de l'admirateur de Schongauer, Albrecht Dürer.

Schongauer, comme Dürer et d'autres, a reçu sa première formation en tant qu'orfèvre. En homme de talent, il a exploré d'autres champs et est également devenu un peintre de renom. Cette formation de peintre se manifeste avec évidence dans ses gravures, où les relations subtiles de la tonalité et de la « couleur » sont suggérées par les gradations habiles du noir au blanc.

Dans cette gravure, la nativité, l'élément narratif gothique reste très présent. Il utilise, technique très classique du conte tout au long du Moyen Age, la convention appelée « le récit continu. » : le tableau présente à la fois la nativité, l’annonce aux bergers et l’adoration des bergers. De plus, le christ ne naît pas dans une mangeoire, mais dans un édifice gothique en ruines.

Schongauer devance ici la prédilection de Dürer pour des détails tels que les vignes grimpant le long du mur, la ruine, les plantes croissant au premier plan entre les pierres, les herbes folles poussant dans les crevasses. La Vierge, mélancolique et d’une beauté idéale, regarde fixement l'enfant avec adoration. Joseph tient une lampe pour indiquer que cette scène a lieu la nuit et n’a d’yeux que pour Marie. Dans le coin supérieur droit trois les anges volent au-dessus de la voûte, pour annoncer en chantant l’heureux évènement.

La maîtrise de Schongauer de l'art de la perspective et de la composition sophistiquée est évidente dans cette belle gravure. Il y maîtrise parfaitement le burin, en utilisant la hachure dans les secteurs foncés, et les lignes parallèles, les petits coups de burin et les lignes brisées pour suggérer les textures des longues robes, des pierres apparentes, et des chairs humaines et animales.

Martin Schongauer : Madone sur le gazon. Gravure sur cuivre, 12,2 x 8,4 cm.  Berlin Staatliche Museen.<br>(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : Madone sur le gazon. Gravure sur cuivre, 12,2 x 8,4 cm. Berlin Staatliche Museen.
(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : Madone et enfant dans la cour. Vers 1480. Gravure, 166 x 119 mm. Berlin, Staatliche Museen.<br>(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : Madone et enfant dans la cour. Vers 1480. Gravure, 166 x 119 mm. Berlin, Staatliche Museen.
(Histoire de l’art)

4.2.7. Etude de pivoines

Martin Schongauer : études de pivoines. Vers 1472. Couleurs à l’eau, 25,4 x 33,4 cm. Collection privée. (Histoire de l’art)
Martin Schongauer : études de pivoines. Vers 1472. Couleurs à l’eau, 25,4 x 33,4 cm. Collection privée.
(Histoire de l’art)
Cette étude a été réalisée pour le tableau « La Vierge au buisson de roses » créée en 1473. Lorsque Dürer arrive à Colmar après la mort du peintre, ses frères lui remettent plusieurs études de Schongauer, dont celle aux pivoines. Les études de fleurs de Dürer dans les premières années du XVIè reflètent l’art de Schongauer.

4.2.8. La mort de la Vierge

Martin Schongauer : la mort de la Vierge. Vers 1470. Gravure. Strasbourg. (PL 26 ; M 130). (Histoire de l’art)
Martin Schongauer : la mort de la Vierge. Vers 1470. Gravure. Strasbourg. (PL 26 ; M 130).
(Histoire de l’art)
S’inspirant du maître ES, Schongauer crée une oeuvre entièrement nouvelle et imagée d'un cycle de la vie de la Vierge. Les textures riches et de nombreux détails descriptifs complètent la variété de gestes et d'expressions des figures très individualisées. L’influence flamande est ici manifeste.

4.2.9. L’archange Michel terrasse Satan

Martin Schongauer : l’archange Michel Michael terrasse Satan. Vers 1480-1490. Gravure. (Histoire de l’art)
Martin Schongauer : l’archange Michel Michael terrasse Satan. Vers 1480-1490. Gravure.
(Histoire de l’art)
Scène extraite de l'apocalypse, où l’ange Michel mène la bataille contre Satan et les anges rebelles. L’archange Michel est également le « peseur » des âmes dans les scènes du jugement dernier. Cette image fera fortune dans la piété et la dévotion populaires postérieure à Schongauer.

4.2.10. La tentation de saint Antoine

Martin Schongauer : La tentation de Saint Antoine. Gravure sur cuivre, 314 x 231 mm. Budapest, musée de Beaux Arts.<br>(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : La tentation de Saint Antoine. Gravure sur cuivre, 314 x 231 mm. Budapest, musée de Beaux Arts.
(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : La tentation de Saint Antoine, détail. Gravure sur cuivre, 314 x 231 mm. Budapest, musée de Beaux Arts.<br>(Histoire de l’art)
Martin Schongauer : La tentation de Saint Antoine, détail. Gravure sur cuivre, 314 x 231 mm. Budapest, musée de Beaux Arts.
(Histoire de l’art)
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