B&S Encyclopédie

Diffusé par CashTrafic

Art roman : l’aspect technique : l’équilibre roman

Partager:  partager Partager bsencyclopedie sur Twitter

5. Les bâtisseurs romans

Les milliers d’église et de bâtiments conventuels érigés dans l’Europe du XIè et XIIè siècles sont des œuvres de bâtisseurs anonymes. Les rares textes de la période romane mentionnent quasi exclusivement des clercs. Ces clercs sont en fait les maîtres d'œuvre, à la fois architectes, géomètres, ingénieurs et gestionnaires du chantier qui dirigent et coordonnent les différents corps de métiers, avec l'aide du « parlier », le spécialiste des différents dialectes parlés sur le chantier.

Les bâtisseurs, appareilleurs, maîtres maçons, tailleurs de pierres, charpentiers, sculpteurs, bardeurs et manœuvres sont des hommes libres, rémunérés selon les termes de contrats préalables très détaillés.

Le savoir du maître d'œuvre est essentiellement un « savoir-faire » et non une connaissance intellectuelle : c’est le fruit de l’invention, de l’expérimentation, de la prise de risque, mais aussi des échecs passés, des accidents, des effondrements de voûtes... C'est aussi un savoir fondé sur une géométrie comprise comme un « art du trait », à la fois rigoureuse et fortement empirique.

Les deux instruments fondamentaux sont le compas et la « virga » : le compas permet de reporter une même unité, de tracer des cercles, de retrouver les arcs, les angles, les tiers points… la « virga », canne du maître d'œuvre, sert de règle pour les traits et d'étalon de longueur et de surface, indispensable sur le chantier.

Pour s'entendre sur la construction de l'édifice, le maître d'oeuvre et les commanditaires disposent de plans et de maquettes, mais sans véritable échelle. Les plans sont d'ailleurs, lorsqu'ils existent, d'une rigueur très relative, et sont tout aussi relativement suivis sur des chantiers susceptibles de durer plus d'un demi-siècle : cordeau, niveau, jauge, corde à nœuds et fil à plomb sont des instruments de terrain beaucoup plus fiables… Dessins, tracés au compas et à l'équerre sur les murs et les sols, connus sous le nom d'épures et réalisés à l'échelle un, servent au découpage de patrons (gabarits ou panneaux) pour la réalisation d'éléments d'architecture. La recherche d'une plus grande efficacité et du moindre coût conduit peu à peu à exploiter ces gabarits pour standardiser au mieux les pierres de taille, claveaux, éléments de remplage… Les tailleurs deviennent alors capables de tailler les pierres directement à la carrière et toute l'année - ce qui réduit aussi bien la charge (et donc le coût) des transports, que l'effet économique des interruptions hivernales du chantier.

Les méthodes et les engins mis en ouvre par les constructeurs médiévaux s'inspirent le plus souvent des techniques et des machines utilisées par les Romains. Les machines sont essentiellement constituées d'engins de levage. Placés au sol ou au sommet de l'édifice en construction, ils sont actionnés par un treuil à bras ou par une grande roue (ou roue d'écureuil) dans laquelle peuvent marcher plusieurs hommes…

 chapitre précédentchapitre suivant 
Chapitre précédentChapitre suivant


Diffusé par CashTraficLe jeu de stratégie par navigateur ! Combattez des milliers de joueurs et imposez votre loi ! Faites croître votre influence sur la scène internationale par le biais d'alliances ou de déclarations de guerre ! Formez une alliance et imposez vos vues à vos adversaires ! Commercez avec les autres joueurs ou espionnez-les pour découvrir leurs faiblesses !
Encyclopédie
©2007-2010 B&S Editions. Tous droits réservés.
Hébergement du site chez notre partenaire 1&1 (voir ses offres)