Le camp de concentration de Flossenbürg
2. Histoire
L’origine
La construction
Le camp jusqu’en 1944
La fin du camp
2.3. Le camp jusqu’en 1944
À partir de 1943, le travail à la carrière passe au second plan (à la fin de 1944, 1 000 déportés seulement y seront employés). En effet, à cause de l'évolution de la situation militaire, les SS accordent la priorité à la production de guerre. Messerschmitt, la plus importante entreprise d'armement de l'Allemagne du Sud, cherche à utiliser la main-d'œuvre des déportés de Flossenbürg et de Mauthausen pour développer sa production d'avions.
Des bâtiments industriels sont aménagés sur le domaine de la carrière de Flossenbürg. Le 5 février 1943, 200 déportés y sont employés à des travaux de tôlerie. Après le bombardement allié du 17 août 1943 qui détruit une grande partie des usines Messerschmitt à Regensburg (Ratisbonne), le transfert vers les KZ de Flossenbürg et de Mauthausen est développé : les déportés travaillant pour la firme sont 800 à Flossenbürg fin août 1943, 1 500 en décembre 1943, 2 200 en mars 1944. À part les moteurs et les gouvernes, Pratiquement la totalité du chasseur ME 109 est construite à Flossenbürg. Deux équipes travaillent jour et nuit, onze heures et demie chacune. En septembre et octobre 1944, 5 000 déportés de Flossenbürg auront construit 180 carlingues de ME 109.
Le sort des déportés travaillant pour Messerschmitt est bien meilleur que celui de ceux qui sont affectés à la carrière. En effet, les halls de l'usine sont chauffés, les contremaîtres et ingénieurs de l'entreprise se comportent en général correctement et la firme parvient même à obtenir une augmentation des rations alimentaires pour les déportés. Mais l'encadrement par les kapos verts signifie toujours violence et exactions.










