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Le camp de concentration de Flossenbürg

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8. Les témoignages

L’évacuation par Margraff et Siergert
Le bettenbau par H. Margraff
L’usine par H. Margraff
L’arrivée au camp par H. Margraff
La vie quotidienne par H. Margraff
La carrière par H. Margraff
Le discours de Fritsch
Les crémations par le pasteur Lenz
Exécutions capitales par M.Bretin
Noël 1944 par L. Poutrain

8.5. La vie quotidienne par H. Margraff

Voilà ce qu'est une bonne journée pour Henri Margraff, logé au Block 7, tout au sommet de l'escalier, ce qui l'oblige à escalader chaque soir, alors qu'il est exténué, les 124 marches conduisant à sa baraque :

« À 4 h 30, le veilleur de nuit, entrant dans le dortoir, de crier : « Kaffeeholer, raus ! », les détenus désignés pour traîner les bidons de « jus » au haut des escaliers s'habillent et partent en bas; les lumières s'allument : « Aufstehen ! ». Immédiatement la voix éraillée de « l'homme à la pipe » se fait entendre, puis surgit l'homme à la pipe lui-même avec son gourdin, et les coups de pleuvoir sans interruption pendant plusieurs minutes. Cependant, personne n'est mis KO ce matin-là. Encombrement aux WC, encombrement au lavabo, bousculades, cris, coups de poing »
« Les bidons de café arrivent : « Alles raus ! » : 300 détenus se précipitent vers la porte trop étroite, se renversent, se piétinent, les matraques s'élevant et se rabattant sur le tas. Rassemblement par kommandos de travail, descente dans la cour, formation en colonnes de 100, départ. Arrivée à l'atelier, le travail commence immédiatement sans relâche. À 9 heures, distribution des 150 grammes de « Frühstück », à 9 heures 15, reprise jusqu'à midi. Coup de sifflet pour la soupe, tout le monde court avec sa gamelle, se met en rang, le kapo veut que tout aille vite ; en huit minutes, il a lui-même distribué la soupe aux 320 détenus de l'atelier. »
« À 1 heure, reprise jusqu'à 6 heures. Le travail, pour une fois, s'est passé sans accroc. Rentrée dans le camp au pas cadencé, montée au Block, quarante minutes d'appel, on porte au Revier les camarades revenus malades, distribution du pain, ablutions, et à 8 heures, « Einsteigen »  : tous les détenus doivent se rendre dans le Schlafsaal, pieds nus, afin d'en vérifier la propreté. (C'était le moment de la journée où on les salissait le plus) »
Henri Margraff, Témoignages strasbourgeois ; Paris, Les Belles-Lettres, 1947.



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