Histoire de Strasbourg : quand Strasbourg était Argentorate
4. Culture, économie et société
Le brassage des populations
Villes et campagnes
L’économie
Religion et croyances
L’art romain en Alsace
4.1. Le brassage des populations
Une des caractéristiques de l’histoire de l’Argentorate romaine, et d’ailleurs de toute la région, est le fait que la « Pax romana » favorise un énorme brassage des populations et des cultures : à la « couche » primitive formée par les populations celtes locales, notamment les Médiomatriques, se superposent d’abord des population culturellement très proches comme les Triboques, et l’assimilation se fait relativement rapidement et la société ne s’en trouve que peu transformée.
Argentorate : bas relief représentant un pédagogue et un écolier trouvé au 2, rue du Dôme. Musée Archéologique de Strasbourg |
Il en est différemment avec l’apport méridional, celui d’abord des légionnaires venant de tous les coins de l’empire, puis celui des populations de colons et de marchands venant du sud : d’Italie principalement, mais aussi de Grèce ou de Syrie. Ils amènent avec eux un autre mode de vie, de nouvelles techniques et de nouvelles croyances.
L’assimilation entre ces apports et le fonds culturel indigène crée en quelques générations, la population n’étant pas très nombreuse, la civilisation « gallo-romaine » ; cette assimilation est favorisée par la paix et la volonté intégrative des nouveaux maîtres.
Cette assimilation va même, au fil du temps et de la pression germanique de plus en plus importante, jusqu’à assimiler les premiers éléments « Barbares » qui dès le IIè siècle, arrivent plus ou moins pacifiquement dans la région : ainsi ces premiers peuples germains, Alamans puis Francs, sont rapidement « romanisé » et deviennent auxiliaires militaires romains pour la garde de la frontière.
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