Plus grave : d’interminables et incessantes dissensions et chamailleries agitent le groupe : aux réunions du café Guerbois succèdent celles du café de la Nouvelle Athènes, place Pigalle, mais que les « anciens » ne fréquentent plus, préférant leur banlieue parisienne ;
Renoir et Sisley sont absents de la quatrième exposition (1879) où apparaît un nouveau venu, Paul Gauguin. A l’expo de 1880, en plus de Renoir et Sisley, manquent Monet et Cézanne qui préfèrent exposer au Salon… Degas, quant à lui, continue à affirmer la domination du dessin par rapport à la couleur, et se refuse à peindre en plein air. Renoir quitte le mouvement au cours des années 1880, avant de le rejoindre à nouveau, mais sans jamais regagner totalement la confiance de ses membres. Edouard Manet lui-même, l'un des fondateurs du groupe, se refuse à exposer ses œuvres avec les autres impressionnistes, préférant continuer à insister pour entrer au Salon de Paris.
 | Auguste Renoir : Les Canotiers à Chatou (1879) Washington National Gallery of art |
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 | Edgar Degas : Portraits à la Bourse. 1878-1879. Huile sur toile, 100 cm x 82 cm. Paris, musée d'Orsay |
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 | Paul Gaugin : La Fenaison en Bretagne. 1888. Huile sur toile, 73 cm x 92 cm. Paris, musée d'Orsay |
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 | Eva Gonzales (1849-1883) : la Plage de Dieppe vue du château. 1871. Huile sur toile, 28,5 x 70 cm. Château-Musée, Dieppe |
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 | Paul Cézanne : Le Pont de Maincy. 1879. Huile sur toile, 58 cm x 72 cm. Paris, musée d'Orsay |
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Le groupe part peu à peu à veau l’eau, miné de plus par les disputes quant à qui mérite ou non le statut de membre, et malgré les généreux efforts de Pissarro (le seul artiste présent aux huit Expositions) pour en maintenir la cohésion. A la huitième et dernière exposition (1886) qui se tient au-dessus du restaurant de la « maison Dorée », rue Laffitte, Renoir, Monet, Sisley, Caillebotte sont absents, mais apparaissent de nouveaux artistes, parmi lesquels Odilon Redon, Paul Signac et Georges Seurat. Mais Redon introduit dans la peinture la dimension mais métaphysique, ressort de l'imagination et du rêve, alors que Seurat et Signac, poussant l’impressionniste au bout de sa logique, inventent le néo-impressionnisme. La grande période de l’impressionniste s’achève alors, et d’autres choses vont naître, qui n’auraient pas existé sans lui et sans le génie de quelques artistes formés à son école, et dont Cézanne, le père de la peinture moderne, est l’exemple le plus accompli.
 | Alfred Sisley : Alfred Sisley : pont à Villeneuve la Garenne. 1872. Huile sur toile. New York, collection Ittleson |
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 | Camille Pissarro : bois de châtaigniers à Louveciennes. 1872. Huile sur toile 41 x 54 cm. Collection particulière |
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 | Odilon Redon : Portrait de Violette Heymann. 1910. Pastel, 72 × 92 cm. Cleveland, Museum of Ar |
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 | Georges Seurat : la Seine, à la Grande Jatte au printemps. 1888. Huile sur toile, 65 x 82 cm. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux Arts |
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 | Paul Signac : le port de Saint Tropez. 189. Huile sur toile. Saint Tropez, Musée de l'Annonciade |
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