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Strasbourg : la ville au Moyen Age (Alsace)

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1. Le Haut Moyen Age : 451-1002

Les Alamans : 400-496
L'incorporation au royaume franc et la promotion épiscopale : 495-751
La ville carolingienne : 751-843
La ville sous les empereurs saxons : 919-1002

1.2. L'incorporation au royaume franc et la promotion épiscopale : 495-751

496 est une date charnière : Clovis, dont les Francs sont installés au nord de la région, vainc les Alamans à « Tolbiac-Tülpich » et le territoire est incorporé au domaine franc et au royaume d’Austrasie. Clovis victorieux aurait construit en 510 la première cathédrale et installé un évêque Franc, Arbogast, consacrant la victoire du christianisme et chargé, avec d’autres « cadres » francs, de l’encadrement de la population alamane.

Tolbiac, où Clovis vainquit les Alamans. Tableau d’Ary Scheffer, 1837
Tolbiac, où Clovis vainquit les Alamans. Tableau d’Ary Scheffer, 1837

Le culte chrétien, de simplement toléré sous l’époque romain et la domination alamane, devient, après une éclipse due aux invasions, culte officiel. Née au IVè siècle, dernier legs de l'Empire romain moribond, restaurée au VIè siècle, la promotion épiscopale affirme, dans la mosaïque politique et malgré différents aléas, le rôle religieux de la cité ; siège du pouvoir, l'évêché est une puissance territoriale franque dans le monde majoritairement alaman et gallo-romain. Une de ses tâches essentielles consiste en la conversion des Alamans païens avec le soutien, sans doute pour des motifs d’abord politiques, par la royauté franque. Au premier prélat de souche franque, Arbogast, qui fonde le monastère de Surbourg, succèdent d’autres épiscopes fidèles au pouvoir franc, tel Florent à l’aube du VIIè et plus tard Ansoald, qui assiste au Concile de Paris réuni par Clotaire II en 614 : ils développent l'œuvre de conversion, accompagnée d'une œuvre de construction sur laquelle les données archéologiques sont rares. Les sources pour cette période restent cependant très fragmentaires : Strasbourg est sans doute aussi le siège d’une résidence royale. Childebert II (575-596) y aurait séjourné… Sous les Mérovingiens, un atelier monétaire fonctionne entre 550 et 750, géré par l’évêque dès 590.

Le territoire alaman vers 600 et la poussée franque
Le territoire alaman vers 600 et la poussée franque

La ville occupée change de nom : Grégoire de Tours évoque deux fois Strasbourg au VIè siècle : « Ad argentoratensem urbem quam nunc Stradeburgum vocant… » (« A la ville d’Argentoratum qu’on appelle aujourd’hui Stradeburg ») et « Urbs quam Strateburgum vocant », « ville de la route » comme l'entend, dans son poème Ermold le Noir, au IXe siècle, ou ville des routes ; Argentorate subsiste dans les textes littéraires sous le nom d'Argentina, né d'une étymologie fausse mais plaisante, la ville d'argent et non plus la forteresse de l'eau.

Lorsque les rois d’Austrasie créent après 640 le duché d'Alsace pour garantir les « marches de l’est », « Strasbourg devient pour la première fois une sorte de capitale, les trois autorités les plus hautes, le duc, l'évêque et le comte y résidant normalement » (Ph. Dollinger). En 722 il est fait mention, dans une charte du duc Adalbert d’une résidence royale « in curte regia ville » reconstruite « in suburbano civitatis novo », la localisation exacte de cette « curtis regia » restant encore sujet à hypothèses : Kœnigshoffen ? Saint Thomas ? Sainte Aurélie ? Quoi qu’il en soit, au VIIIè sièclede nombreux actes et donations confirment l’existence d’une ville double : le castrum, dont l’enceinte a été restaurée, et le faubourg « civitas nova », s’étendant principalement en direction de Kœnigshoffen.

Le duc Etichon remet à sa fille Odile les clefs de l’abbaye de Hohenbourg. Détail d’une miniature de l’Hortus Deliciarum
Le duc Etichon remet à sa fille Odile les clefs de l’abbaye de Hohenbourg. Détail d’une miniature de l’Hortus Deliciarum

Sous l’autorité des ducs d’Alsace et de l’évêque, la ville se développe : on doit sans doute à Adalbert la fondation du couvent Saint Etienne ; une église sainte Marie, située sous la cathédrale, est mentionnée en 728 et une chapelle saint Miche existait hors les murs du castrum, sur la butte du même nom (carrefour rue Saint Michel et Faubourg National) : c’est là qu’a été trouvée une tuile estampillée « ARBOGASTIS EPS FICET ».

Tableau généalogique des Etichonides d’Alsace
Tableau généalogique des Etichonides d’Alsace

Sous l’époque mérovingienne, la population se concentre essentiellement autour du collège saint Etienne (VIè siècle), autour de Saint Thomas (VIIè siècle), au sud de la Route des Romains à Kœnigshoffen (palais royal dans le secteur de la rue du Schnokeloch ?), dans le triangle quai des Bateliers-rue de Zurich-rue des Bateliers…

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