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Strasbourg : la ville au Moyen Age (Alsace)

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1. Le Haut Moyen Age : 451-1002

Les Alamans : 400-496
L'incorporation au royaume franc et la promotion épiscopale : 495-751
La ville carolingienne : 751-843
La ville sous les empereurs saxons : 919-1002

1.3. La ville carolingienne : 751-843

Si la présence de Charlemagne - qui a rétabli l'ordre après les vicissitudes de la fin de l'époque mérovingienne - n'est pas attestée à Strasbourg, la ville participe cependant au mouvement général de reconstruction de l'Empire. Elle joue le rôle d'intermédiaire entre la France et la Germanie.

Au sein d'une bourgade de paysans, de pêcheurs et d'artisans s'affirme la présence de l'église - les cathédrales successives, Saint-Thomas qu'a fondé (vers 820), et où a été enterré, l'évêque Adeloch, Ecossais d'origine-, symbole de l'émergence, dans une société dont la violence est la loi, des solidarités et des valeurs chrétiennes. L’histoire retient les noms de quelques uns de ces évêques, véritables maîtres de la cité, comme Heddon (734-762), sous lequel l’évêché est rattaché à l’archevêché de Mayence, Remi, Rachio (782-790), Adeloch et Bernold (vers 825). L’atelier monétaire de Strasbourg prend de l’importance. On a retrouvé des monnaies de la ville à Vercelli en Italie et Brevery sur Coole en Marne.

Strasbourg, saint Thomas: le sarcophage d’Adeloch
Strasbourg, saint Thomas: le sarcophage d’Adeloch

La ville se développe et de nouvelles paroisses naissent comme Saint Arbogast à la Montagne Verte, sainte Aurélie (mentionnée sous le nom de Saint Maurice) sous l’épiscopat de Ruthard (933-950), Saint Pierre le Vieux. La ville participe au début du IXè au grand mouvement de la renaissance carolingienne, comme en témoigne Ermold le Noir (790-838 ?) : elle draine les céréales et le vin provenant de la plaine et du piémont et reçoit les étoffes des Flandres. On connaît l’existence d’un groupe à statut juridique de négociants : ces commerçants, ainsi que l’évêque, sont exempts de taxes dans tout l’empire, hormis l’embouchure du Rhin et les cols alpins.

Durant la période Carolingienne, il semble que la ville cesse son extension et on assiste à un repli vers l’ellipse insulaire du centre ville. Le site de Kœnigshoffen semble abandonné au profit de l’ancien Castrum. Une nouvelle nécropole apparaît tout près des murailles, place Broglie. Le renouveau ne se fera qu’à la fin du Xè sous l’impulsion de l’évêque Widerold : ce son sans aucun doute les évènements politiques importants se succédant aux IXè et Xè qui expliquent cette évolution.

Evènement politique de première importance en effet pour la ville : ce sont d’abord, en 842, alors que la querelle entre carolingiens prend un tour aigu à la mort de Louis le Gros (840) les « Serments de Strasbourg» voient le rassemblement des armées des deux rois Charles le Chauve et Louis le Germanique unis contre leur frère Lothaire, épisode majeur dans l'histoire linguistique, car ils président en quelque sorte à la naissance des langues française et allemande ; C’est ensuite, en 843, le traité de Verdun qui entraîne, par le hasard des partages et des successions, la création de la Lotharingie et qui voit la ville devenir l’enjeu de la lutte entre Carolingiens français et Carolingiens germaniques ; c’est en 870 le traité de Meersen, qui attribue l'Alsace - et Strasbourg - à Louis le Germanique après les luttes fratricides avec Charles le Chauve… Suit la période troublée de la première moitié du Xè qui voit les Hongrois déferler sur la région et menacer jusqu’à l’existence de la Germanie…

Louis le Germanique. Art mérovingie
Louis le Germanique. Art mérovingie

Un évènement important se passe sous l’épiscopat de l’évêque Heddo : au milieu du VIIIè, l'évêque créé dans la cité alsacienne un chapitre canonial : ces prêtres, les chanoines, attachés à la cathédrale, forment le conseil de l’évêque, sont tenus de vivre en communauté et se réunissent de jour et de nuit à l'église pour chanter la « laus divina ». Mais à partir du Xe siècle, le chapitre dispose de biens importants qui ne vont pas tarder à menacer la vie commune pratiquée à l'origine. En effet, la règle cénobitique gêne beaucoup la liberté des chanoines et limite la pleine jouissance de leur fortune croissante. A la fin du XIe siècle, cette évolution aboutira à la répartition de la mense commune en prébendes particulières affectées aux chanoines et dont la gestion était laissée à leur discrétion. En même temps sera abolie à Strasbourg la discipline de la vie commune. Il en résulta une moindre assiduité au culte ainsi qu'un relâchement des mœurs parmi les chanoines. Par contre, le rôle « politique » du chapitre va aller en s’accroissant.

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