L'effort de Victor Duruy, ministre de l’instruction publique de 1863 à 1869 puis les lois rendant l'instruction publique obligatoire ouvrent la culture aux classes sociales les plus défavorisées.
La musique trouve un rénovateur en Hector Berlioz, mais le public lui préfère Ambroise Thomas (1811-1896 : Mignon, Hamlet) et le style « italo – meyerbérien », qui fait le succès de Charles Gounod (1818-1893 : Faust, Roméo et Juliette, Mireille) La « Carmen » de Georges Bizet (1838-1875), créée à l'Opéra Comique en 1875, ouvre une ère nouvelle dans le théâtre lyrique français. Guiraud, Léo Delibes, Camille Saint-Saëns (1835-1921), dont la production est énorme, Edouard Lalo (1823-1892), Emmanuel Chabrier (1841-1894), l'ami de Manet, dont l’influence est grande, sont les principaux artisans d'un style vivant, coloré, souvent marqué par Wagner.
| Émile Signol : portrait d’Hector Berlioz. 1832. Huile sur toile, 47 x 37 cm. Rome, Académie de France |
|
| A. Rossi : Camille Saint-Saëns en 1903 |
|
| Georges Bizet |
|
| Charles Gounod |
|
Jules Massenet, A. Messager, A. Bruneau, Gustave Charpentier (1860-1956 : Louise) sont les plus célèbres des représentants du réalisme parallèle au « vérisme » italien. L'opéra bouffe, devenu opérette, triomphe sous le second Empire avec l'art léger, souvent spirituel, de Hervé, Jacques Offenbach, Ch. Lecocq, Cl. Audran.
| Jules Massenet |
|
| Jacques Offenbach (1819-1880) |
|
Dans le domaine de la musique instrumentale et symphonique, le Belge César Franck (1822-1890) joue, par son enseignement, par l'influence de son style, par la « Société nationale de musique » fondée en 1871, un rôle majeur dans l'évolution de la symphonie. Henri Duparc, Ernest Chausson, Pierre de Bréville, Guillaume Lekeu (1870-1894), Gabriel Pierné et surtout Vincent d’Indy (1851-1931), fondateur avec Ch. Bordes de la « Schola Cantorum » (1896), sont ses élèves. Gabriel Fauré (1845-1924), doué d'un sens mélodique raffiné et original, inaugure la musique française moderne.
| César Frank aux orgues de sainte Clotilde |
|
| Vincent d’Ind |
|
| Paul Mathey : Portrait de Gabriel Faur |
|