L’art Byzantin
2. L’art byzantin
Histoire
L’époque de Justinien
De Justinien aux Iconoclastes
La crise iconoclaste
Le Deutéro-byzantin
L’expansion de l’art byzantin
2.4. La crise iconoclaste
L'hostilité des Chrétiens orientaux contre les images remonte au Concile d'Elvira (306) et se précise surtout en Syrie au VIIIè : la place trop importante du culte des images tournait à la superstition. Les images furent condamnées en 726 sous Léon III l'Isaurien et aux conciles de 753 et 815. La lutte dura 120 ans.
2.4.1. Architecture
L'empereur Théophile (829842) fut un grand bâtisseur : constructions au palais Sacré et palais de Bryos. L'influence orientale se fait sentir dans le plan : disposition en triconque (Palais sacré et église du palais de Bryos) ; plan en quadrifeuille en Arménie.
2.4.2. Peinture
On assiste au retour au pittoresque antique et à la prédominance de motifs ornementaux orientaux.
En ce qui concerne la mosaïque, il subsiste quelques fragments à Salonique : trois médaillons à saint Démétrius, abside de sainte Sophie.
Quant aux manuscrits, l’orthodoxie persécutée y trouva refuge : psautier monastique et théologien du monastère du Stoudion (IXè), psautier Chludov (Monastère saint Nicolas de Moscou), Physiologus (IXè) : réalisme, souci de l'expression et de l'observation.
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2.4.3. Sculpture
La statuaire disparaît avec la crise, la sculpture décorative évolue vers l'abstraction : entrelacs, rosaces, griffons, aigles héraldiques sur les ambons, chancels, sarcophages.
2.4.4. Objets d’art
Seuls quelques ivoires profanes sont intéressants : Coffret de Véroli et de Priano.
Le coffret de Véroli. Ivoire |
2.4.5. Conclusion de la crise
D'une part naît un art plus profane, soucieux de vérité et tendant à un retour à l'antique. D'autre part l'art religieux persécuté se retrouve créateur en même temps qu'il subit l'influence de l'art officiel. A la fin de la crise, l'art Byzantin est mûr pour la Renaissance des IXé et Xè.