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Auschwitz, camp de concentration nazi

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5.3. Les conditions de vie

Conditions d’habitation, hygiène et santé
La situation sanitaire
Le musulman
Les Kommandos

5.3.4. Les Kommandos

Celles et ceux qui sont été retenus sur la « rampe de Birkenau » par la sélection sont voués à l'extermination par le travail. La circulaire envoyée le 30 avril 1942 par le chef de l'Office principal économique et administratif SS, Oswald Pohl, souligne : « Cette exploitation doit être épuisante dans le vrai sens du mot, afin que le travail puisse atteindre le plus grand rendement. » Elle s'applique tout particulièrement aux Juifs, hommes et femmes, systématiquement affectés aux Kommandos intérieurs et extérieurs les plus durs, comme par exemple celui du « Holzhof », qui décharge des troncs d'arbres, ou celui de la firme Huta, qui construit un gigantesque tuyau de béton pour l'alimentation d'une des centrales électriques du camp, ou encore les mines de Gleiwitz ou de Jawischowitz. Travaillant sept heures par jours 7 jours sur 7, ils sont condamnés à une cachexie qui le rend inaptes au travail et les désigne à la première « sélection » pour la chambre à gaz…

Comme tout camp, Birkenau possède, outre les Kommandos extérieurs ou l’on meurt en travaillant comme esclave, ses kommandos disciplinaires (« Strafkommados ». En mai 1942, la compagnie disciplinaire du Stammlager est transférée à Birkenau et installée dans le block I du camp des hommes. Un ancien déporté, Jôzef Kret, écrit que « le block faisait penser à un terrier puant. Des nuages d'épaisse poussière de paille en augmentaient encore l'obscurité habituelle. Cette poussière, comme un brouillard épais, grouillait d'une fourmilière humaine semblable à un nid d'insectes »

Auschwitz Birkenau : Mort différée pour ces femmes rasées : elles on été sélectionnées pour le travail
Auschwitz Birkenau : Mort différée pour ces femmes rasées : elles on été sélectionnées pour le travail

A Birkenau, le «Strafkommando» des hommes est employée à creuser le fossé central de drainage dit « Königsgraben », le « fossé du roi ». C'est en fait un lieu de meurtres barbares. Et c'est là précisément qu'à lieu, le 10 juin 1942, une révolte ouverte avec évasion de prisonniers. Profitant de la confusion créée par une brusque averse, une partie des prisonniers décident de saisir l'occasion et, sans tenir compte du danger, s'élancent pour se sauver. Après le moment de surprise, les SS ouvrent le feu sur les prisonniers et, secondés par les Kapos, réussissent à dominer la situation. Treize prisonniers sont tués, mais neuf avaient réussi à fuir. Les SS sous les ordres du Kommandoführer Otto Moll, ramènent les autres au pas de course jusqu’au camp. Le lendemain une enquête improvisée a lieu dans la cour de la compagnie disciplinaire. Devant le silence des prisonniers, le chef du camp, SS-Hauptsturmführer Hans Aumeier, abat dix sept prisonniers, le SS-Hauptscharführer Franz Hössler, trois. Les 320 autres, les mains attachées avec du fil de fer barbelé, sont entassés dans la chambre à gaz et tués. A leur place on forme une nouvelle compagnie disciplinaire. Le travail entamé pour creuser le Königsgraben se poursuit. Chaque jour, en rentrant au camp, la colonne des prisonniers traîne une voiture pleine de cadavres…

Peu après l'organisation du camp de femmes, une compagnie disciplinaire féminine est également créée. Au début elle est installée dans le village de Budy, puis dans le camp de Birkenau. Elle compte environ 400 femmes employées à curer les étangs de pisciculture, à élever une digue et à d'autres travaux de terrassement. Ces prisonnières doivent travailler, hiver comme été, enfoncées dans l'eau froide jusqu'à à la ceinture. Selon l'époque, ce travail dure jusqu'à 14 heures. La mortalité est très élevée. En octobre 1942, les criminelles allemandes qui font fonction de Kapos tuent en une seule nuit 90 prisonnières françaises soupçonnées de préparer à une révolte. Le commandant du camp, Rudolf Höss se rend sur les lieux et constate que « les Françaises avaient été tuées à coups de barres, de haches, certaines avaient la tête entièrement détachée, d'autres avaient trouvé la mort parce qu'an les avait jetées par la fenêtre du premier étage »…



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