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Auschwitz, camp de concentration nazi

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6. Auschwitz III Monowitz

Histoire du camp
IG Farben

6.1. Histoire du camp

En 1941, IG Farben décide la construction d’une usine de production de « Buna » (caoutchouc synthétique) et d’essence synthétique non loin d’Oswiecim (à 8 km d’Auschwitz I). La population polonaise des villages environnants, particulièrement Monowitz est déplacée, et pour la construction de l’usine, les SS du Stammlager d’Auschwitz « louent » les détenus à l’entreprise et assurent la surveillance du chantier.

Des milliers de détenus (10 000 en 1944, de tous les pays et majoritairement juifs) « logent » directement à Buna dans un camp bâti spécialement pour eux, Auschwitz III « Monowitz ». Plus de 50% des détenus meurent des suites du travail harassant, des conditions de vie et des mauvais traitements subits. Les malades et blessés au travail sont envoyés à Birkenau dans les chambres à gaz.

En novembre 1943, Buna devient indépendante et prend le nom de KZ Auschwitz III, et reçoit des détenus d’autres camps pour être employés dans les diverses entreprises du secteur. Du KZ Monowitz dépendent environ 40 camps extérieurs, groupant en tout 25 000 détenus.

Auschwitz III Monowitz : usine Buna : plan
Auschwitz III Monowitz : usine Buna : plan

L'évolution de la population concentrationnaire suit celle du camp : a part les quelques milliers de techniciens, les « travailleurs libres » allemands employés à la Buna, ou les « travailleurs volontaires » étrangers, et même les prisonniers de guerre anglais, dont le sort fut nettement différent, les conditions de vie et de travail sont effrayantes, comme dans tous les camps de concentration du Reich. Les premiers Häftlinge sont des Polonais considérés comme dangereux pour la sécurité du Reich, suivis de prisonniers de guerre soviétiques, puis de détenus politiques de nationalités diverses condamnés au camp de concentration. Les Polonais constituent le groupe le plus nombreux devant les Ukrainiens et les Tchèques, jusqu'à l'été 1942 où convergent sur Birkenau les convois de Juifs de toutes nationalités : Monowitz alimente alors ses usines de la main d’œuvre juive sélectionnée sur le sinistre « Judenrampe »…

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Himmler Ă  Monowitz, le 17 juillet 1942

Un ancien détenu relate les conditions de travail dans les usines à Monowitz : « Le trajet du camp au lieu de travail était de 4 à 6km. De plus, il fallait rester debout durant une à deux heures pendant les appels du matin et du soir. Il est clair qu’on ne pouvait supporter ce régime pendant plus de trois à quatre mois ; au bout de cette période, les hommes tombaient d’inanition et d’épuisement. (...) Chaque jour on ramenait du chantier des morts ou des agonisants qui s’éteignaient peu de temps après ».

Auschwitz-Monowitz : ruines des Buna-Werke de l’IG Farben
Auschwitz-Monowitz : ruines des Buna-Werke de l'IG Farben

La rentabilité économique est au demeurant médiocre, si on en juge du moins par le bilan de l'usine Buna qui ne put produire le moindre mètre cube de caoutchouc synthétique avant d'être bombardée en août 1944. Les 18 et 26 décembre 1944, les alliés bombardent à nouveau Monowitz.

Les 19 et 20 janvier, 58.000 prisonniers venant principalement de Monowitz et des kommandos environnants sont évacués à pied vers les camps du Reich. Des milliers vont mourir en chemin. Les malades et faibles restent au camp. C’est là qu’ils sont libérés le 27 janvier par l’armée Rouge.

Détenus travaillant à Monowitz dans les usines de l’IG Farben
Détenus travaillant à Monowitz dans les usines de l’IG Farben
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