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L’Alsace gothique

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5.2. La cathédrale de Strasbourg

Le cadre historique
Histoire de la construction
Description

5.2.3. Description

5.2.3.1. L’extérieur

5.2.3.1.1. La façade occidentale

A l’extérieur, c’est la façade occidentale qui retient toute l’attention. Ici plus qu’ailleurs l’expression « Bible de pierre » prend tout son sens :

Strasbourg, cathédrale Notre Dame : schéma des sculptures du portail central
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : schéma des sculptures du portail central

Le portail nord : Le portail Nord est décoré de statues représentant les vertus terrassant les vices ; le tympan a pour sujet l’enfance du Christ et les voussures sont décorées d’anges et de personnages.

Strasbourg, cathédrale : Façade occidentale, portail nord : le tympan de l’enfance du Christ
Strasbourg, cathédrale : Façade occidentale, portail nord : le tympan de l’enfance du Christ
Strasbourg, cathédrale : Façade occidentale, portail nord : le tympan de l’enfance du Christ, registre médian : massacre des innocents et fuite en Egypte
Strasbourg, cathédrale : Façade occidentale, portail nord : le tympan de l’enfance du Christ, registre médian : massacre des innocents et fuite en Egypte
Strasbourg, cathédrale : Façade occidentale, portail nord : ébrasement droit : les Vertus terrassant les vices
Strasbourg, cathédrale : Façade occidentale, portail nord : ébrasement droit : les Vertus terrassant les vices
Strasbourg, cathédrale : Façade occidentale, portail nord : ébrasement droit : les Vertus terrassant les vices. Détail
Strasbourg, cathédrale : Façade occidentale, portail nord : ébrasement droit : les Vertus terrassant les vices. Détail
Façade occidentale, portail nord: tympan de la naissance et de l’enfance du Christ
Façade occidentale, portail nord: tympan de la naissance et de l’enfance du Christ

Le portail central : Le tympan du portail principal, à l'ouest, est entouré de statues des prophètes aux piédroits et a pour thème la Passion du Christ. Des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament sont représentées sur les voussures. Le tout est surmonté d’un superbe gâble orné des trônes de Salomon et de la Vierge.

Strasbourg, cathédrale : le portail central de la façade occidentale
Strasbourg, cathédrale : le portail central de la façade occidentale
Strasbourg, cathédrale, portail central de la façade occidentale : le tympan racontant la passion et la Résurrection du Christ sur quatre registres. L’iconographie fut inspirée par Albert le Grand
Strasbourg, cathédrale, portail central de la façade occidentale : le tympan racontant la passion et la Résurrection du Christ sur quatre registres. L’iconographie fut inspirée par Albert le Grand
Strasbourg, cathédrale,  portail central de la façade occidentale. Détail
Strasbourg, cathédrale, portail central de la façade occidentale. Détail
Strasbourg, cathédrale, portail central de la façade occidentale. Détail de la console support d’une statue
Strasbourg, cathédrale, portail central de la façade occidentale. Détail de la console support d’une statue
Strasbourg : la cathédrale : portail central de la façade occidentale : les Prophètes
Strasbourg : la cathédrale : portail central de la façade occidentale : les Prophètes
Façade occidentale, portail central: un prophète
Façade occidentale, portail central: un prophète
Façade occidentale, portail central: un prophète
Façade occidentale, portail central: un prophète
Façade occidentale, portail central
Façade occidentale, portail central
Strasbourg, cathédrale : portail de la façade occidentale: les prophètes
Strasbourg, cathédrale : portail de la façade occidentale: les prophètes

Le portail Sud : Le portail Sud présente le thème classique des Vierges Sages (elles tiennent une lampe et les tables de la loi ouvertes à côté du mari idéal) et des Vierges Folles (elles tiennent les lampes retournées, serrent les tables de la loi fermées et sont à côté du tentateur tenant la pomme et ayant dans son dos des reptiles). Le tympan, quant à lui, représente le Jugement Dernier.

Au-dessus des portails la grande rosace évoque la complexité du cosmos ; elle est surmontée par la magnifique galerie des Apôtres que gardent dans les niches des galeries du premier et du deuxième étage les statues équestres de vingt monarques, de Clovis à Louis XIV, détruites pendant la Révolution et renouvelées au XIXe siècle.

Strasbourg, cathédrale : détail du portail sud de la façade occidentale, dit portail des Vierges sages et des vierges folles : l’Epoux divin
Strasbourg, cathédrale : détail du portail sud de la façade occidentale, dit portail des Vierges sages et des vierges folles : l’Epoux divin
Strasbourg : la cathédrale : portail sudd de la façade occidentale : le tentateur avec une vierge folle
Strasbourg : la cathédrale : portail sudd de la façade occidentale : le tentateur avec une vierge folle
Façade occidentale, portail sud: les vierges sages
Façade occidentale, portail sud: les vierges sages
Façade occidentale, portail sud : tympan du jugement
Façade occidentale, portail sud : tympan du jugement
Strasbourg, cathédrale : Façade occidentale, portail sud : ébrasement droit : le tympan du jugement, les vierges sages et les vierges folles
Strasbourg, cathédrale : Façade occidentale, portail sud : ébrasement droit : le tympan du jugement, les vierges sages et les vierges folles
Strasbourg, cathédrale : la galerie des apôtres de la façade, détail
Strasbourg, cathédrale : la galerie des apôtres de la façade, détail

5.2.3.1.2. Les portails latéraux

Strasbourg, cathédrale : portail nord de Saint Laurent : l’Adoration des Mages
Strasbourg, cathédrale : portail nord de Saint Laurent : l’Adoration des Mages

Le portail du transept Nord est dédié à St Laurent et relate son martyre ; réalisé par Jean d’Aix la Chapelle en 1495, il est représentatif du gothique tardif flamand.

Au transept Sud, le portail le plus ancien, de conception romane est décoré de trois statues, chefs-d’oeuvre de la sculpture de l’époque 1220-1230 : l’Eglise et la Synagogue entourant le Roi Salomon. l’Eglise, droite, couronnée, tient la croix et le calice. Elle s’oppose à la Synagogue, qui a les yeux bandés (elle refuse de voir la vraie foi), a sa lance brisée et laisse tomber les tables de la loi. Au centre, le roi Salomon, surmonte deux petites statues rappelant son fameux jugement. Les deux tympans romans représentent la Dormition et le Couronnement de la Vierge (1225).

Précédant le portail, la statue du XIXè représente Maître Erwin.

Strasbourg, cathédrale : un des chefs d’oeuvre de la sculpture strasbourgeoise: la synagogue. Musée de l’Oeuvre Notre Dame
Strasbourg, cathédrale : un des chefs d’oeuvre de la sculpture strasbourgeoise: la synagogue. Musée de l’Oeuvre Notre Dame
Strasbourg, cathédrale : portail sud du transept : tympan de la mort de la Vierge
Strasbourg, cathédrale : portail sud du transept : tympan de la mort de la Vierge

5.2.3.1.3. La flèche

Strasbourg, cathédrale : la flèche
Strasbourg, cathédrale : la flèche

Avec sa flèche audacieuse plantée sur un seul côté de la façade, la cathédrale donne une impression d'asymétrie. Notre-Dame de Strasbourg se rattache là davantage à la tradition germanique de l'Empire. Mais la flèche est aussi une prouesse ultime et grandiose du Moyen Âge finissant, « un Ovni du gothique », selon les termes de Philippe Degenève, appareilleur à l'Œuvre Notre-Dame. Lorsque sa construction s'achève, en 1439, elle fait déjà figure d'anachronisme : la Renaissance a commencé en Italie.

Il semble qu'une flèche unique n'ait pas figuré dans les tout premiers plans de ses concepteurs. Au départ, il y a eu un projet de deuxième flèche jusqu'à la hauteur de la plate-forme, un peu comme pour Notre-Dame de Paris.

La flèche a très vite focalisé l'ambition de ses concepteurs. À sa base, un départ de voûte témoigne des premiers plans de l'architecte Ulrich d'Ensingen qui voulait faire un escalier central, comme ceux des autres flèches. Jean Hültz, son successeur, est parti dans une tout autre direction : il a édifié la flèche sur huit arêtes constituées par une série d'escaliers en vrille, qui tournent dans un sens différent à chacun des six niveaux qu'ils traversent.

Strasbourg, cathédrale : la flèche
Strasbourg, cathédrale : la flèche

Au bas de la flèche, les statues d'un ours enchaîné et d'un taureau contemplent le ciel. On voit aussi la Vierge, patronne de la cathédrale, et un simple mortel, l'architecte Ulrich d'Ensingen. Ces deux dernières statues attestent de la volonté d'édifier une flèche unique et monumentale.

Strasbourg, cathédrale : la flèche. Dessin extrait du « dictionnaire raisonné de l’architecture » de Viollet le Duc
Strasbourg, cathédrale : la flèche. Dessin extrait du « dictionnaire raisonné de l’architecture » de Viollet le Duc

Au centre de l'édifice, un entrelacs de grès rose orné de 360 fleurs de lys évoque une voûte étoilée. À mi-hauteur de la flèche sont encore lisibles des inscriptions destinées à détourner la foudre de la cathédrale.»

Strasbourg, cathédrale : la flèche. plan extrait du « dictionnaire raisonné de l’architecture » de Viollet le Duc
Strasbourg, cathédrale : la flèche. plan extrait du « dictionnaire raisonné de l’architecture » de Viollet le Duc

5.2.3.2. L’intérieur

5.2.3.2.1. La nef

La nef, haute de 32 m et large de 36 (collatéraux compris) est édifiée dans le style du gothique rayonnant. Son élévation est à trois étages : grandes arcades, triforium, fenêtres hautes.

Strasbourg, cathédrale Notre Dame : la nef centrale
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : la nef centrale
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : le bas-côté sud
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : le bas-côté sud

Les vitraux frappent immédiatement la vue. La cathédrale de Strasbourg comporte le plus grand nombre de verrières du Moyen Âge après celle de Chartres : il y a en tout 500 000 éléments composant 4 600 panneaux : dans le bas-côté nord, ils représentent la galerie des empereurs germaniques et sont de facture encore romane. Romanes aussi au transept nord l’histoire de Salomon et les scènes des chefs de la légion thébaine au transept sud. Les autres verrières sont de facture gothique du milieu du XIIIè : vie des Saints dans la nef, généalogie du Christ dans le triforium, vies de la Vierge et vie du Christ dans le bas-côté sud, un peu plus tardives (XIVè). La grande rosace est quant à elle purement ornementale.

Strasbourg, la cathédrale : vitraux de la galerie des 19 rois germaniques du collatéral nord, datant du XIIIè, mais avec des reprises de panneaux de style roman du XIIè. De gauche à droite : Frédéric I Barberousse, Henri II de Bamberg, (seules leurs tètes sont gothiques, les corps étant romans), Pépin le Bref et Louis le Débonnaire (tous deux de facture gothique)
Strasbourg, la cathédrale : vitraux de la galerie des 19 rois germaniques du collatéral nord, datant du XIIIè, mais avec des reprises de panneaux de style roman du XIIè. De gauche à droite : Frédéric I Barberousse, Henri II de Bamberg, (seules leurs tètes sont gothiques, les corps étant romans), Pépin le Bref et Louis le Débonnaire (tous deux de facture gothique)
Strasbourg, un des plus beaux vitraux de la cathédrale : transféré dans le musée de l’œuvre Notre Dame, il représente sans doute Charlemagne et date de 1200. A sa gauche, Roland portant le glaive
Strasbourg, un des plus beaux vitraux de la cathédrale : transféré dans le musée de l’œuvre Notre Dame, il représente sans doute Charlemagne et date de 1200. A sa gauche, Roland portant le glaive
Strasbourg, un des plus beaux vitraux de la cathédrale : transféré dans le musée de l’œuvre Notre Dame, il représente sans doute Charlemagne et date de 1200. A sa gauche, Roland portant le glaive
Strasbourg, un des plus beaux vitraux de la cathédrale : transféré dans le musée de l’œuvre Notre Dame, il représente sans doute Charlemagne et date de 1200. A sa gauche, Roland portant le glaive

La remarquable chaire de la nef centrale est due à Hans Hammer, superbe dentelle de pierre représentant la Crucifixion avec plus de 50 personnages. Elle fut commandée par le Magistrat pour Geiler de Kaysersberg dont le prêche attirait les foules. La petite sculpture d’un chien est à remarquer sur les escaliers. Elle rappellerait l’habitude du prêcheur de venir accompagné de son chien.

Strasbourg, cathédrale Notre Dame : la chaire de Geiler
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : la chaire de Geiler
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : détail de la chaire créée pour le grand Geiler
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : détail de la chaire créée pour le grand Geiler
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : détail de la chaire créée pour le grand Geiler
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : détail de la chaire créée pour le grand Geiler

5.2.3.2.2. Le transept

Strasbourg, cathédrale: le célèbre pilier des anges
Strasbourg, cathédrale: le célèbre pilier des anges

La chapelle St Laurent, au collatéral Nord possède une voûte à sept clefs de 1515.

Le transept nord contient les fonds baptismaux en gothique flamboyant et un monumental mont des Oliviers de Veit Wagner (XVè). Il ouvre sur la chapelle St Jean Baptiste qui marque le début du chantier gothique. La chapelle abrite le tombeau de Conrad de Lichtenberg (XIVè) et une épitaphe du chanoine de Busnang en prière devant la Vierge, oeuvre de Nicolas Gerhaerdt de Leyde (1465).

Le collatéral sud abrite un chef d’oeuvre de la sculpture gothique : le pilier du Jugement faussement nommé « pilier des Anges », douze statues s’étageant sur trois niveaux : les 4 évangélistes, 4 anges à la trompette et le Christ du jugement entouré de 3 anges portant les instruments de la Passion. (A droite du pilier des Anges, l’horloge astronomique, la troisième du lieu, jure un peu dans ce magnifique cadre d’architecture. Elle a été réalisée entre 1838 et 1842 sur les plans de Jean-Baptiste Schwilgué de Sélestat. Elle est intéressante par ses calculs des fêtes mobiles, des éclipses du soleil et de celles de la lune).

Face au pilier, l’entrée de la chapelle St André où court une balustrade : cette balustrade est ornée d’une étonnante statue, celle d’un bourgeois, qui, doutant de la solidité du pilier, se serait proposé de rester pour le voir crouler. Il y est toujours (léger anachronisme dans l’histoire, la statue datant du XVè). Au dessus de la chapelle, une nativité peinte est de l’école de Schongauer. La chapelle elle-même abrite le tombeau du comte François Adolphe de Rittberg et une épitaphe de Jérôme et Melchior de Barby.

Toujours dans le transept, le vitrail à gauche de l’horloge représente St Christophe (XIIIè). Le personnage mesure 8 m de haut : c’est le plus grand personnage de vitrail connu. Sur le bas-côté sud s’ouvre la chapelle St Catherine avec voûtes du XVIè, de belles statues (St Florent), une épitaphe décorée de la Mort de la Vierge (1480) et des vitraux du XIVè.

Strasbourg, cathédrale Notre Dame : l’« homme de la balustrade 
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : l’« homme de la balustrade 
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : verrière de la chapelle sainte Catherine, du XIVè
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : verrière de la chapelle sainte Catherine, du XIVè

5.2.3.2.3. Le chœur

Le choeur de la cathédrale est roman. Sa coupole en cul-de-four est néo-romane et décorée de fresques néo-byzantines. le vitrail central est de Max Ingrand (1956) et représente Notre Dame d’Europe, patronne du sanctuaire.

Strasbourg, cathédrale: le célèbre pilier des anges. Vue du transept sur le choeur
Strasbourg, cathédrale: le célèbre pilier des anges. Vue du transept sur le choeur
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : le chœur
Strasbourg, cathédrale Notre Dame : le chœur

5.2.3.2.4. La crypte

Strasbourg, cathédrale: la crypte romane
Strasbourg, cathédrale: la crypte romane

Sous le choeur, la crypte constitue la partie la plus ancienne de l’édifice et contient les caveaux des évêques de Strasbourg. C’est un hémicycle couvert de voûtes d’arêtes qui reposent sur une alternance de colonnes et de piliers dont les chapiteaux sont grossièrement sculptés de motifs végétaux ou d’animaux fabuleux.


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