Alsace : l’art roman en Alsace
10.2. L'extérieur
Le chœur
Les chapelles
Les croisillons
Les tours
Le décor sculpté
De l'ancienne église abbatiale ne subsiste que l'harmonieux chevet – transept : transept largement débordant précédé d'un chevet plat accosté de deux chapelles étroites et hautes. Nef et bas-côtés furent détruits au XVIIIè par les chanoines eux-mêmes. Se différenciant des basiliques cruciformes traditionnelles avec transept et nef entrecroisés de même hauteur, l'église de Murbach dresse ses toitures dans une savante gradation.
| Murbach : détail du décor du pignon du chevet |
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| Murbach : Portail sud, le tympan |
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Le chœur règle toute la composition : en plan, il fait saillie sur les bas-côtés, et en élévation le gâble de sa toiture domine les rampants des chapelles à deux étages qui l'épaulent, tels des contreforts. Derrière s'élève le majestueux écran du transept : au centre deux massives tours carrées encadrent et calent les murs surélevés de la croisée, servant d'appui aux combles du chœur et de la nef. Le transept se manifeste à l'extérieur des deux tours par deux saillies surmontées d'un fronton, qui reproduisent la silhouette du chevet.
| Murbach : le chevet vu de la chapelle de Lorette |
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| Murbach : portail latéral du transept |
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Avec une sensibilité parfaite des volumes a été créé un ensemble d'éléments complexes qui se détachent nettement les uns des autres mais se réunissent dans un rapport harmonieux et équilibré. Il existe peu de constructions de l'époque romane où les tendances ascendantes et horizontales s'équilibrent en un accord aussi parfait.
| Murbach : le chevet |
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10.2.3. Les croisillons
- Au croisillon sud même disposition qu'aux chapelles. Sur la face orientale les lésènes et la chaîne d'angle s'arrêtent à mi-hauteur, le bas étant réservé au portail. Cantonné de deux colonnes, en plein cintre, le portail est surmonté d'un gable plat. Le tympan représente deux lions s'affrontant dans un encadrement de rinceaux et palmettes. La cimaise du gable est ornée d'oves et d'un cordon de perles et surmonté de trois rondelles en guise d'acrotères.
- Au croisillon nord l'élévation est nue et le pignon est remplacé par un toit en croupe : c'est une réfection du XVIIIè. Seul le portail est d'époque, de même facture due le portail sud. Mais le tympan, nu, est percé d'un oculus.
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