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Ravensbrück, camp de concentration nazi

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3. Vie quotidienne

L’administration
Sévices
Exécutions
Le Jugendlager d’Uckermark
Les enfants de Ravensbrück

3.4. Le Jugendlager d’Uckermark

Le camp de concentration d'Uckermark, est construit au printemps 1942, sur ordre de la Police Criminelle du Reich, à 1,5km du camp de concentration de Ravensbrück, par les prisonniers hommes de ce camp. C’est le « Jugendschutzlager Uckermark », « camp pour la protection des jeunes ». Ainsi, 6 baraques, chacune entourée d’une clôture de fils de fer barbelés sont construites dans une zone de bois marécageux. (Les SS en avaient prévu 12). Pour l’hôpital « Revier » et le « bunker » (prison), les SS se servent des installations du camp de Ravensbrück.

Ce camp est destiné, d’après un décret de 1937, aux jeunes filles allemandes classées comme « asociales » et « cas désespérés » par le régime : c’est-à-dire chaque jeune fille qui ne correspondait pas à la norme de la « communauté populaire nationale socialiste » (« nationalsozialistische Volkgemeinschaft »). Il s'agit, par exemple du refus de travailler, d’alcoolisme de parents, de prostitution, de rébellion et de fuite devant les contraintes astreignantes de l'assistance publique…

Ravensbrück : vue générale
Ravensbrück : vue générale

Les filles qui ne répondent pas à l'idéal féminin sont envoyées dans le camp en tant que « délinquantes sexuelles ». Pendant la guerre, les contrôles de la police et de l'assistance publique sur la jeunesse inadaptée sont renforcés. Ainsi, le fait d'aller au dancing, de consommer de l'alcool, d'enfreindre l'autorisation de sorties nocturnes, l'appartenance à la « jeunesse swingante » (« Swingjugend »), l'amitié avec des personnes juives, ou le refus d'entrer dans « la ligue des jeunes filles allemandes » (Bund deutscher Mädchen) constituent des cas d’internement. Déportées sont aussi les filles dont les parents luttent dans la résistance, ou qui sont elles-mêmes dans l'opposition ou actives au sein de la résistance.

Les premières filles y sont déportées en juin 1942. Elles perdent leur nom et reçoivent un numéro. Entre 1 000 et 1 200 filles et jeunes femmes y seront détenues jusqu'en avril 1945, au moment de la libération par l'armée rouge. La plupart d'entre elles sont âgées de 16 à 21 ans (mais il y aura aussi deux soeurs de 8 ans).

La vie quotidienne des filles n'est pas différente de celle des autres camps de concentration:

  • Faim permanente ;
  • travail forcé à l’usine Siemens et dans les grands domaines agricoles ;
  • appels incessants et prolongés ;
  • répression arbitraire et permanente pour la moindre « transgression » ;
  • interdiction de parler pendant 24 heurs d’affilée…

La « commandant » du camp est la SS Lotte Toberentz ; et elle est secondée par les SS de Ravensbrück chargés de la garde du camp. Les Docteurs Robert Ritter et Eva Justin sévissent aussi à Uckermark et se plaisent à « examiner » les déportées, n’hésitant pas à en stériliser de force, à en envoyer dans les camps d’Auschwitz, Dachau, Ravensbrück et Buchenwald pour y être mises à mort, où à les interner dans des centres pour malades mentaux où elle seront gazées.

Ravensbrück
Ravensbrück

Une partie du camp de concentration pour filles est évacuée en janvier 1945, et la plupart des filles amenées dans le camp de concentration de femmes de Ravensbrück. La partie évacuée devient un camp d'extermination : Les femmes âgées (à partir de 52 ans), malades ou affaiblies du camp de Ravensbrück y sont amenées. Il y a parmi elles beaucoup de résistantes. Une partie de ces femmes meurt des conditions affreuses qui règnent dans ce camp : les surveillantes de la SS les empêchent pendant des jours de boire et de manger, les privent de couvertures ou de manteaux, ce qui a pour conséquence la mort par maladie. D'autres sont exécutées au moyen d'injections mortelles ou par l'administration de poison. Beaucoup de femmes sont gazées dans les chambres à gaz de Ravensbrück ou encore dans des camions à gaz : un de ces véhicules est un ancien camion sanitaire de l'armée néerlandaise transformé en chambre à gaz mobile. Les autres camions sont des véhicules de transports fermés communément appelé par les prisonnières les « Mina Vertes ». Les victimes sont empoisonnées par les gaz d'échappement provenant du moteur.

Ravensbrück : la place d’appel
Ravensbrück : la place d'appel

Les SS ont exterminé durant cette courte période de janvier à avril 1945, environ 5 000 femmes. Les baraquements ont été brûlés après la guerre, et l'armée soviétique a construit par-dessus des bâtiments militaires. Le site d'Uckermark fut, jusqu'en 1993/94 utilisé à des fins militaires.



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