Ravensbrück, camp de concentration nazi
4. Kommandos
A mesure que le camp central se peuple, il fonctionne comme un dépôt et un réservoir : il créé de plus en plus de Kommandos pour tout le Reich.
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Ravensbrück : Travaux forcés |
- Dans le camp central :
- Kommandos ordinaires (transport de soupe, cuisines, jardinage, assainissement des marécages, bois, charbon, kommando rouleau compresseur...)
- Usines Siemens (appareillage électrique)
- Industrie Hof (récupération de vêtements militaires)
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Ravensbrück : Kommando au travail |
- A l’extérieur :
- Ravensbrück contrôle 42 kommandos extérieurs subordonnés au camp, répartis dans l’Allemagne toute entière. Certains d’entre eux comptent plus de 10 000 déportées.
- D'autres KZ font de plus en plus appel à Ravensbrück pour les besoins de leurs propres kommandos, notamment Buchenwald, Dora, Flossenbürg, Mauthausen et Sachsenhausen. La majorité de ces kommandos extérieurs est mise au service de l'effort de guerre.
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Ravensbrück : Travaux forcés |
Les principaux kommandos sont sont :
- Beendorf : Usines Siemens-Halske pour pièces d’avions ;
- Zwodau : Usines Siemens-Halske pour pièces d’avions ;
- Abteroda : BMW pour pièces d’avions ;
- Leipzig Nordwerk : usine Hasag : obus de DCA ;
- Holleichen : poudrerie Skoda : production de cartouches ;
- Limmer-Hanovre et Sachsenhausen - Auer : masques à gaz ;
- Torgau : dépôts d’armements Muna ;
- Barth'>Barth : armements Heinkel ;
- Wattenstedt : usines H. Göring.
Dans certains de ces kommandos, les conditions de vie sont particulièrement pénibles. C'est le cas, par exemple, à Beendorf où les ateliers sont installés entre 600 et 800 mètres sous terre dans d'anciennes mines de sel - ou à Schlieben, à la frontière polonaise, où des Tziganes travaillent dans une poudrerie avec une hygiène et une nourriture pratiquement inexistantes... Les conditions sont également très pénibles pour les kommandos chargés de construire des routes et des terrains d'aviation, de déblayer les gares et les bâtiments bombardés, etc. Ainsi beaucoup de Françaises « NN » de Ravensbrück, envoyées pour déblayer les voies ferrées à Amstetten près de Mauthausen sont tuées au cours d'un bombardement aérien.
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Ravensbrück : travaux forcés |
Parfois le sort des déportées de ces kommandos est moins rude que dans le camp central, car les employeurs souhaitent conserver ces femmes en condition suffisante pour que le rendement soit convenable. C'est le cas à Belzig. Ce qui n'exclut ni les coups, ni le service de nuit, ni les « sélections » pour « liquider » les femmes trop affaiblies.

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