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Alsace : l’Alsace au temps des « malgré nous »

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4. Le retour au Reich

Une annexion de fait
Le retour d’évacuation
Les réactions du régime de Pétain

4.2. Le retour d’évacuation

Le retour des réfugiés alsaciens se fait à grand renfort de propagande… L’accueil de ces « Volksdeutsche » est particulièrement soigné
Le retour des réfugiés alsaciens se fait à grand renfort de propagande… L’accueil de ces « Volksdeutsche » est particulièrement soigné
L’armistice prévoit que le retour des évacués de 1940 soit pris en charge par le gouvernement français en lien avec les services Allemands.

Le premier convoi de réfugiés arrive à Strasbourg le 6 août. Il est accueilli en grande pompe par les nazis qui veulent marquer l’événement. Au total, plus de 400 convois ramènent au pays 320.000 évacués sur un total de 374.000. Les nazis les aident financièrement à se réinstaller, particulièrement les paysans, car la terre est restée en friches et le cheptel a été dispersé.

Retour des réfugiés alsaciens en gare de Strasbourg.
Retour des réfugiés alsaciens en gare de Strasbourg.
Le nombre élevé de retours s’explique par le fait que la plupart des Alsaciens ont mal vécu leur évacuation et leur séjour « forcé » dans les régions d’accueil. L’assimilation « culturelle » ne s’est pas faite, car ni les mentalités des évacués ni celles des accueillants n’y avaient été préparées. Par ailleurs, pour les Alsaciens, le souvenir de la précédente occupation sous le second Reich était plutôt positif, alors que le retour à la France après la victoire de 1918 avait laissé des traces très pénibles à cause de la rigidité de l’administration française…

Entre 50 et 60.000 Alsaciens – Lorrains ne reviennent pas. La plupart par choix volontaire. Mais beaucoup parce que la nouvelle administration allemande refuse leur retour. A commencer par les Juifs, au nombre d’environ 16.000. Ne peuvent de même rentrer au pays les militaires de carrière, les « Français » émigrés d’autres départements depuis 1918, les Alsaciens francophiles anciens militants de mouvements patriotiques, les Alsaciens ayant combattu le Reich et les mouvements autonomistes par presse et par radio, les déserteurs de l’armée allemande de la Grande Guerre, les personnes de race étrangère, les condamnés de droit commun récidivistes, les asociaux (mendiants, clochards…), les gitans et romanichels…

La NSV « Nationalsozialistische Volkswohlfahrt », organisme nazi de solidarité, au secours des Alsaciens revenus d’évacuation.
La NSV « Nationalsozialistische Volkswohlfahrt », organisme nazi de solidarité, au secours des Alsaciens revenus d’évacuation.
Enfin la nouvelle administration allemande expulse du territoire toute une série de personnes « indésirables » qui n’ont rien à faire dans le territoire nouvellement annexé : en Lorraine, Bürckel expulse en France quelques 100.000 Lorrains « francophones » (pour la plupart des paysans) ; 22.000 Juifs alsaciens de la zone non évacuée sont « expédiés » en France où ils seront internés par le gouvernement de Vichy avant d’être « livrés » à Auschwitz ou Treblinka… suivent tous les autres dont il a été question plus haut…

Quant aux soldats alsaciens faits prisonniers de guerre lors de la campagne de France, ils sont libérés des camps de prisonniers, étant désormais considérés comme des Allemands.



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