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Cleebourg: maison vigneronne du XIXÚ. (La maison alsacienne) |
La Révolution française laisse certaines traces sur les maisons, notamment des plaques de pierre ou de bois polychrome comportant des allusions àla « République des Francs, une et indivisible » de 1792, comme àBerstett, Mittelhausen et Eckwersheim dans le Kochersberg). L'époque napoléonienne marque pour l'Alsace une période d'ordre, de paix civile et religieuse et une relative prospérité. Mais en 1813 l'invasion des coalisés se solde par l'incendie de villages entiers comme àSouffelweyersheim et Mundolsheim prÚs de Strasbourg, dont toutes les maisons sont donc postérieures à1818.
Si l’essor de l’industrie, particuliÚrement àMulhouse et le développement du chemin de fer naissant facilitent les échanges et la prospérité influent sur les construction : toutes les maisons d'habitation comportent pratiquement une cave sous la « Stub » ou sous l'entrée, hormis dans le Ried où la nappe phréatique est àfleur de sol. La technique d'assemblage des pans de bois est àprésent au point et il n'y a plus rien àinventer. Le style du XIXÚ siÚcle se caractérise par son élégance mais aussi, et notamment dans les grandes fermes cossues des « RossrbÃŒhre » du Kochersberg et du Pavs de Hanau, par une certaine ostentation dans les dimensions des cours et le luxe du décor en pierre de taille du portail.
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Hoffen: grande ferme. (La maison alsacienne) |
La petite -croupe a tendance àdisparaître et l'on revient progressivement au toit « àbâtiÚre » des origines. Vers 1850 les tuileries Gilardoni d'Altkirch inventent la tuile mécanique àemboîtement, dont le succÚs est trÚs rapide et que l'on panache volontiers avec les tuiles plates, surtout dans les rangs inférieurs où les échandoles sont difficiles àremplacer. Avec le traitement du zinc on voit apparaître les premiÚres gouttiÚres, mais les fermes alsaciennes, dans leur immense majorité, en restent dépourvues, les coyaux du bas de versant remplissant parfaitement leur mission de chasser l'eau de pluie.
Dans le Ried (Baldenheim, Fegersheim, Eschau...) les portails ne comportent que des piliers de grÚs légÚrement sculptés, soutenant des clÃŽtures basses. En Outre Forêt (Seebach, Mothern, Seltz ...) et dans l’Uffried (Sessenheim, Roeschwoog...) les piliers sont couronnés par des bulbes. Aux environs de Strasbourg (Schiltigheim, Vendenheim...) et dans la grande plaine agricole les portails sont le plus souvent en bois. C'est dans le Pays de Hanau et le Kochersberg qu'ils sont les plus impressionnants et les plus richement ornés (Obermodern, Uttwiller, Zutzendorf, Bosselshausen, Issenhausen, Lampertheim, Pfulgriesheim, Truchtersheim, Reitwiller, Quatzenheim, Hurtigheim, Furdenheim...)
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Seebach. (La maison alsacienne) |
Les inscriptions deviennent nombreuses dans toute la plaine agricole et conservent le style de leurs devanciÚres du XVIIIÚ siÚcle. Geispolsheim en compte plus de 200, tandis que celles de Mundolsheim et de Souffelweyersheim datent toutes de la période trÚs courte de la reconstruction (1817-1818). Dans le Kochersberg et le Pays de Hanau les portails des fermes protestantes s'ornent souvent de plaques de pierre comportant des textes d'inspiration religieuse ou sentencieuse, alors que dans les villages catholiques, ce rÎle protecteur revient aux emblÚmes religieux (croix, monogrammes « IHS » des inscriptions) ou aux niches comportant des statuettes de saints ou des pietàs.
Hélas la guerre de 1871 coïncide pratiquement avec la fin le la période de construction de maisons. La fiÚvre de construction « àcolombage » est stoppée avec l’apparition de la mode de construction en pierre ou brique.
 | Wahlbach: belle maison du Sundgau, du XIXÚ. (La maison alsacienne) |
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 | Zutzendorf : Superbe ferme « Schini ». (La maison alsacienne) |
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 | Wolfersdorf, joli village du Sundgau. (La maison alsacienne) |
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 | Rideseltz: maison àcolombage. (La maison alsacienne) |
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 | Truchtersheim: la ferme Weiss: le porche et la galerie. (La maison alsacienne) |
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 | Vendenheim : ferme du XVIIIÚ. (La maison alsacienne) |
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