L’Alsace au XVIè siècle
3. Lettres et arts
L'Humanisme
La littérature en langue allemande
Les imprimeurs alsaciens
L'organisation de l’enseignement supérieur
Littérature alsacienne dans la seconde moitié du XVIè siècle
L'art de la renaissance en Alsace
3.5. Littérature alsacienne dans la seconde moitié du XVIè siècle
La littérature tend à devenir plus populaire et produit des oeuvres nombreuses et variées:
3.5.1. Contes et histoires populaires
- Le franciscain Jean Pauli écrit « Schimpf und Ernst », recueil d'historiettes gaies et sérieuses.
- Georges Wickram publie en 1555 le « Rollwagenbüchlein », anecdotes à raconter en voyage.
- Jacques Frey de Haguenau publie en 1557 sa « Gartengesellschaft ».
- Martinus Montanus de Strasbourg édite son « Wegkürzer ».
3.5.2. Les maîtres chanteurs
Ce sont les successeurs des Minnesänger qui forment des écoles avec des statuts bien définies
- Les Maîtres chanteurs de Strasbourg, avec Spangenberg et Schaddaeus.
- Les Maîtres chanteurs de Colmar fondés en 1546 par Wickram qui reprend des recueils de chants de Mayence et Nuremberg, fait représenter de petits morceaux dramatiques (Les dix Ages, Ruses de Femme, Tobie...), et publie plusieurs romans (Rheinhard, et Gabriotto, Willibald, des bons et mauvais voisins, le Fil d'Or), ce qui le fait considérer comme le père du roman allemand.
3.5.3. Thêatre populaire et religieux
Il connaît un certain essor dans toutes les villes. On joue des pièces religieuses (Passion, Cycle de Noël, Joseph en Egypte), des récite légendaires (Tannhaüser, le fidèle Eckart), et des comédies de carnaval.
3.5.4. Ouvrages polémiques et religieux
Jean Philippe de Sleidan (Sleidanus) écrit en 1555 l'ouvrage la mieux documenté sur la Réforme. Il existe aussi quelques chroniques intéressantes : celles de Materne Berler, Daniel Specklin, Bernhard Herzog.
3.5.5. Poésie
La poésie est dominée par la personnalité du poète Strasbourgeois Jean Fischart (1548-1591) que l'on peut comparer à Murner. Ennemi des catholiques et des Jésuites, il possède une fougue redoutable. « Das Glückhafft Schiff », « Récit du voyage des Zurichois » (1576), « Ehzuchtbüchlein », « Flöhatz » et des oeuvres de traduction (Gargantua). Fischart jouit d'une réputation européenne.