L’Alsace au XVIIème siècle
2. L’Alsace devient française
Les premières années : 1648 – 1655
Le premier intendant. Le conseil souverain
Les tensions entre la décapole et la France
La guerre de Hollande
Paix de Nimègue et Chambres de Réunion
La prise de Strasbourg : 1681
Les dernières guerres de Louis XIV
2.5. Paix de Nimègue et Chambres de Réunion
2.5.1. La paix de Nimègue
Le 5 février 1679 la paix est signée à Nimègue entre Léopold I et Louis XIV. Invaincu, le Roi de France se voit confirmer le traité de Westphalie. En outre il reçoit le Brisgau et Fribourg. Breisach devient capitale de l'Alsace.
A l'apogée de sa puissance, le roi en profite pour clarifier la situation en Alsace. En 1679 l'incapable duc de Mazarin est remplacé par Montclar, un officier remarquable et énergique qui demande aux villes libres en septembre le serment au roi. Nulle ne résiste sinon Colmar, vite matée. "Le conseil souverain" est transféré en Alsace en 1674 et acquiert le pouvoir d'un Parlement sans en avoir cependant le titre.
2.5.2. Les Chambres de Réunion
Ces Chambres, réunies à Besançon, Metz et Brisach, devaient établir lesquelles des terres avaient relevé à un quelconque moment de leur histoire des territoires, biens ou titres cédés à la France en 1648. La Chambre de Brisach décide que toutes les seigneuries non encore françaises d'Alsace avaient jadis été dans la dépendance du grand Baillage ou des Landgraviats de Haute et Basse Alsace, peu importe que ces Landgraviats ne fussent plus guère que des titres.
- En janvier 1680 grand nombre de seigneurs étrangers sont invités à présenter au Conseil leurs titres féodaux et à prêter hommage au Roi pour leurs terres alsaciennes : il s’agit entre autres des puissants Margrave de Bade, Baron de Fleckenstein, Duc de Palatinat - Deux Ponts, Comte de Veldenz, Comte de Linange… Tous soulèvent de véhémentes protestations.
- Le 22 mars 1680 ces seigneuries sont placées automatiquement sous suzeraineté du roi, avec obligation aux seigneurs du serment et apposition des armoiries royales. Devant les protestations des seigneurs à la Diète, un second arrêt du 9 août 1680 étend l'obligation de serment aux seigneurs et villes d'Alsace pour tous leurs territoires : l'Évêque De Strasbourg, la ville de Strasbourg, Les Hanau - Lichtenberg, Petite Pierre, la chevalerie immédiate, le Duc de Wurtemberg (Pour Montbéliard et Horbourg - Riquewihr), le Prince abbé de Murbach, le duc de Lorraine. N'ayant d'autre solution, tous se soumettent. Ainsi toute l'Alsace est française, sauf Mulhouse et Strasbourg.