L’Occident du Xè au XIIIè siècle
4. Le pouvoir royal au Moyen Age
Le Royaume capétien
Le royaume d e France au XIIIè
L'Angleterre et le Saint Empire Romain Germanique
Les temps difficiles : le XIVè siècle
La Guerre de Cent Ans : 1338-1453
La Reconstruction
4.4. Les temps difficiles : le XIVè siècle
4.4.1. Aspects économiques et sociaux
4.4.1.1. Famines, guerres et peste
Au début du XIVè, le sol ne suffit plus à nourrir une population de plus en plus nombreuse. De terribles famines sévissent, et des guerres entre rois ravagent le pays, entraînant pillages et massacres. Dans ces circonstances, le terrain est favorable aux maladies et épidémies.
Venue d'Orient, la « Peste Noire » apparaît en 1347 à Marseille. En 70 ans, elle tuera la moitié des habitants de l'Occident et sera pour les siècles à venir un objet de terreur. Le Juifs font les frais de cette « malédiction divine »…
4.4.1.2. Les temps troublés
Famines et peste engendrent révoltes et émeutes en ville (Florence en 1378) et Jacqueries en campagne (Nord 1358, Languedoc, Angleterre 1381). Certains chevaliers, appauvris, deviennent mercenaires ou brigands. D'autres se mettent au service du roi.
4.4.1.3. La reprise
Dans les villages décimés, les habitants s'organisent. Les terres sont redistribuées et mieux travaillées. Peu à peu, la richesse revient, et les gens vivent mieux. Mais il faudra deux siècles pour que l'Occident, en 1550, retrouve sa population de 1340 !
4.4.2. Aspects spirituels
4.4.2.1. Les crises de l'Église
En occident, l'Eglise est un Etat comme un autre. Le pape se comporte en souverain et lève des taxes sur le clergé, qui servent au fonctionnement de la Curie.
En 1377 le pape quitte Avignon pour se réinstaller à Rome. En 1378 un pape italien lui succède, ce qui déplaît au roi et aux évêques de France qui désignent un second pape. C'est le « Grand Schisme d'Occident » qui déchire la Chrétienté. En 1409 au concile de Pise, un troisième pape est élu ! L'affaire s'arrange au concile de Constance en 1417 : un nouveau pape est élu, reconnu par tous. Cette crise désunit l'Eglise et les souverains en profitent pour contrôler leurs églises nationales.
Des hommes enfin dénoncent vigoureusement les abus de l'Eglise : Les plus célèbres sont Wyclif, un Anglais, déclaré hérétique, et le tchèque Jan Hus qui est brûlé en 1415.
4.4.2.2. Hantise de la mort et goût de la vie
Famines et épidémies rendent la mort familière. On la craint : C'est la « grande faucheuse » devant qui tous sont égaux. Des prédicateurs prêchent partout le repentir ; des groupes de pénitents et de flagellants parcourent villes et campagnes. D'autres s'adonnent à la sorcellerie : envers eux l'Église est impitoyable.
Au milieu de cette misère, les cours des riches débordent de fastes : festins, habits luxueux et extravagants... Les princes s'oublient dans le luxe, s'entourant de savants et d'artistes.