Le système concentrationnaire nazi
3.4. Etape 4: la crise finale, automne 1944 – mai 1945
L’effondrement du système
Les marches de la mort
Chiffres
3.4.1. L’effondrement du système
Le système concentrationnaire et les camps d’extermination durent aussi longtemps que la puissance nazie ; ils s’effondrent en même temps que la Wehrmacht.
A l’est, au premier semestre 1944, l’Armée Rouge a chassé les Allemands de Russie et s’empare de la Pologne Orientale. Les camps situés le plus à l’Est sont libérés en juillet 1944, alors que les centres de mise à mort ont été détruits et rasés par les Allemands eux-mêmes (Belzec en mars 1943, Sobibor en octobre 1943, Treblinka en novembre 1943). Mais le 1 août 1944, l’armée Rouge s’arrête devant Varsovie et stoppe son offensive : la ville en effet vient de se révolter. Staline, qui considère les patriotes polonais comme un obstacle à une soviétisation future de la Pologne, laisse les Allemands écraser la révolte et raser la ville…
L’offensive russe ne reprend qu’à la fin de 1944, beaucoup trop tard pour porter secours à des milliers de « Häftlinge »… Elle ne s’arrêtera désormais qu’à Berlin, libérant au passage Auschwitz le 27 janvier 1945, Gross Rosen le 15 février, Oranienbourg-Sachsenhausen le 22 avril, Ravensbrück le 30 avril, Theresienstadt le 8 mai, Stutthof le 10 mai (alors qu’elle campe à quelques dizaines de kilomètres du camp depuis janvier !!!)
A l’Ouest, les opérations sont nettement plus lentes. Après la libération de la France en 1944, le front se stabilisé sur le Rhin. Les Alliés ne réussissent à percer qu’en mars 1945. La grande majorité des camps de concentration allemands (hormis le Struthof, libéré en novembre 1944) n’est libérée qu’au printemps 1945 : Buchenwald et Dora le 11 avril, Bergen Belsen le 15 avril, Flossenbürg le 23 avril, Dachau le 30 avril, Neuengamme le 4 mai, Mauthausen le 5 mai…