Art roman : l’aspect technique : l’équilibre roman
3. Voûtes, arcs et matériaux
Les voûtes
Les arcs
Les baies
Les charpentes
Les supports et chapiteaux
Outils et matériaux
3.6. Outils et matériaux
3.6.1. La pierre
La pierre est le matériau privilégié du bâtisseur roman, tant à cause de ses propriétés (solidité, dureté, résistance à l'eau et au feu) que de la relative facilité de son extraction. Si elle est supplantée dans le nord de l’Europe par le bois (Scandinavie) ou la brique (Allemagne du nord), depuis le Xe siècle elle est dans le reste de l’Europe le constituant fondamental du gros œuvre comme les voûtes et se retrouve jusque sur les toits des églises couvertes d'ardoises ou de lauzes.
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Les roches les plus diverses (basalte, granite, arkose d’Auvergne, grès des Vosges…) servent à la construction, mais le calcaire reste le plus fréquemment exploité car il bénéficie d'une répartition géographique exceptionnelle et s'adapte à des emplois multiples, grâce à la variété de ses textures. Les moellons de calcaire dur permettent de bâtir - et ses variations de couleurs élaborent parfois un décor - alors que les calcaires tendres à texture fine et homogène sont réservés à la sculpture. De plus, broyé et brûlé, le calcaire fournit la chaux et donc le mortier dont le rôle essentiel est d'égaliser les plans de contact entre les pierres, les rendant parfaitement jointives, ce qui répartit les poussées et les charges sur toute la surface maçonnée.
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La forme et la qualité de taille des pierres ainsi que la manière dont elles sont posées varient en fonction des régions, des époques et de la richesse des églises. Se distinguent cependant certains types fondamentaux de maçonnerie : le blocage de cailloux (Mortier où sont jetés moellons, briques, pierrailles, etc…), la maçonnerie fourrée (technique consistant à remplir avec du blocage l'espace entre deux parements d'un mur qui permet de diminuer le nombre des pierres taillées d'un mur), l’appareil en profondeur (Deux ou trois parements)…
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3.6.2. Le bois
Le bois est le second matériau utilisé, d’une part pour les charpentes de couverture, et surtout pour la construction des échafaudages, cintres et machines de chantier. Le problème majeur des charpentiers médiévaux est de... trouver du bois ! Le formidable essor démographique qui débute au Xle siècle ainsi que la consommation croissante du charbon de bois (dont la sidérurgie naissante fait un usage intensif), entraîne d'innombrables déboisements. La raréfaction des grands chênes entraîne une pénurie qui à son tour impose l'invention de nouveaux assemblages de charpentes ne nécessitant plus de pièces d'aussi forte section.
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3.6.3. Le fer
Le fer constitue le matériau de l'outillage des maçons et des tailleurs de pierre. Les techniques sidérurgiques naissantes améliorent la solidité et le « mordant » des outils et leurs performances : ce sont ciseaux, haches, marteaux, cognées, herminettes, scies et rabots, tarières, forets… Mais le véritable développement de l’outillage de fer ne se fera véritablement qu’avec les progrès de la sidérurgie à l’époque gothique…
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