L’Alsace au XVIè siècle
3.1. L'Humanisme
Les écoles
Wimpfeling et les humanistes
3.1.2. Wimpfeling et les humanistes
Jacques Wimpfeling (1450-1528), élève de Dringenberger, continue ses études à Fribourg et s'y lie avec Geiler de Kaysersberg. Il étudie à Heidelberg, y professe et devient son recteur. Il est ensuite prédicateur à Spire puis vient s'installer à Strasbourg en 1501, y publie ses oeuvres et engage de véhémentes controverses, surtout avec Thomas Murner. Il expose ses vues sur l'enseignement dans son « Adolescentia » et milite pour la création d'une grande école à Strasbourg, sans cependant y parvenir. Historien, il publie un « Epitome rerum germanicarum ». Il exerce une grande influence sur tous les humanistes allemands, à . tel point qu'on le nomme « Praeceptor Germaniae ».
Il devient le chef d'une société littéraire qui groupe Pierre Schott (helléniste), Thomas Wolf (archéologue), Matthias Ringmann dit « Philesius », chanoine de Saint Dié ( 1511) qui donna le nom d'Amérique au nouveau continent, Thomas Vogler d’Obernai dit « Aucuparius » (éditeur), Jérome Guebwiller de Kaysersberg, Ottmar Nachtigall dit « Luscinius » (musicien, helléniste, éditeur), Jacques Sturm et d'autres. L'école reçut la visite du prestigieux Erasme de Rotterdam.
En 1515 Wimpfeling s'installe à Sélestat où il groupe autour de lui humanistes et professeurs, tel Beatus Rhénanus de Rhinau (1485-1547) ami d'Erasme, éditeur, auteur de la « Rerum Germanicarum libri tres » (1529) et créateur de la célèbre bibliothèque humaniste de Sélestat.
A coté de ces brillantes écoles, il y a d'autres humanistes féconds : le chanoine Sébastien Murrho de Colmar, Jérôme Boner de Colmar, Jost Galtz et Conrad Pellicanus de Rouffach, Ulrich Surgent d'Altkirch qui sera recteur de l'université de Bâle.
Chapitre précédent | Chapitre suivant |