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Le Seicento – Le XVIIè
2.4. Peinture La province Nature morte Le courant réaliste Le portrait La grande peinture L’Académie royale et le style nouveau
La peinture française se libère techniquement et spirituellement de l'influence italienne. Les plus italiens des Français sont Jean de Boulogne, dit Le Valentin (1592-1632, Le tricheur, Judith, le Jugement de Salomon du Louvre), et Claude Vignon (15931670 ; La reine de Saba, Cléopâtre se donnant la mort), ami de Simon Vouet et fidèle du Caravage.
| Jean de Boulogne, dit Le Valentin : Judith. 1626-1628. Huile sur toile, 97 x 74cm. Toulouse, Musée des Augustins |
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| Jean de Boulogne, dit Le Valentin : le Jugement de Salomon. Vers 1625. Huile sur toile, 176 x 210cm. Paris, musée du Louvr |
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| Claude Vignon : Crésus recevant le tribut des Lydiens. 1629. Huile sur toile, 105 x 149cm. Tours, Musée des Beaux-Arts |
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2.4.1. La provinceLa province se réclame de l’influence du Caravage et possède plusieurs centres très actifs : 2.4.1.1. ToulouseA Toulouse œuvrent Nicolas Tournier (1590-1670 ; crucifixion du Louvre, le Concert du Louvre, le Reniement de Pierre du Prado), Jean Pierre Rivalz et son fils Antoine (1667-1735 ; l’expulsion des Huguenots, la fondation d’Ancyre), plus baroque, avec Hilaire Pader (1617-1677). Jean Chalette (1581-1643), peintre officiel de la ville et les De Troy sont bons portraitistes.
| Nicolas Tournier : mise au tombeau. Huile sur toile, 305 x 154cm. Toulouse, musée des Augustins |
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| Antoine Rivalz : Portrait de la Présidente de Riquet en Diane chasseresse, vers 1702, huile sur toile, 123 x 101 cm, Toulouse, Musée des Augustins |
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| Antoine Rivalz : La Mort de Paetus. Huile sur toile, 123 x 103cm. Paris, collection Changeux |
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2.4.1.2. DijonLe Caravage marque de son empreinte Richard (1580-1660 ; Résurrection du Christ de Beaune) et son fils Jean (1608-1667) Tassel de Langres. On doit à Jean la Piéta de Meaux, le Rapt d’Hélène, le portrait de Catherine de Montholon du musée de Dijon, le portrait d’un jeune homme du musée Calvet d’Avignon…
| Richard Tassel : la Résurrection du Christ. Huile sur toile, 200 x 150cm. Beaune, Collégiale Notre-Dame |
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| Jean Tassel : portrait de Catherine de Montholon. Huile sur toile, 54 x 40 cm. Dijon, Musée des Beaux Arts. |
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2.4.1.3. AixA Aix travaille surtout Louis Finsonius (1580-1617), un flamand qui créé l’Incrédulité de Saint Thomas à la cathédrale d’Aix, le retable du grand autel de Saint Trophime d’Arles, une Circoncision pour Saint Nicolas des Champs de Paris.
| Louis Finsonius : allégorie des quatre éléments. 1611. Huile sur toile, 179 x 170cm.Collection privée |
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| Louis Finsonius : Circoncision. Vers 1615. Paris, Saint Nicolas des Champs. |
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Autre flamand installé à Aix, Jean Daret (1613-1668) est décorateur caravagesque : autoportrait, Piéta, femme au luth de Portland en Oregon, Déploration du Christ du musée du palais de Longchamp…
| Jean Daret : Portrait de l'artiste en guitariste. Huile sur toile, 130x102cm. Aix-en Provence, Musée Granet |
2.4.1.4. La LorraineDeux grands artistes lorrains traversent le siècle : Claude Deruet et surtout Georges de La Tour.
- Claude Deruet (1588-1660)
Né à Nancy, Deruet est élève de Jacques Bellange, le peintre officiel du duc Charles de Lorraine. Il fait le voyage romain (le samouraï Tsunenaga Hasekura en ambassade, 1615). Annobli par Louis XIII, il possède une superbe résidence à Nancy. Il aura comme élève en 1623 un certain Claude Le Lorrain.
| Claude Deruet : le samouraï Tsunenaga Hasekura en ambassade, 161 |
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Il peint notamment un portrait de Louis XIV enfant, Madame de Saint Baslemont de Neuville en uniforme militaire, madame de Rohan Montbazon en Daine chasseresse, le Départ des Amazones…
| Claude Deruet : madame de Rohan Montbazon en Diane chasseresse |
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| Claude Deruet : les quatre éléments : le feu. Avant 1642. Huile sur toile, 194 x 258cm. Orléans, musée des Beaux Arts |
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- Georges de La Tour (1593-1652)
La Tour est un observateur très fin de la réalité quotidienne et un des plus originaux continuateurs du courant amorcé par le Caravage. Il est le fils de Jean de la Tour, boulanger. Il se marie en 1617 et s’installe à Lunéville où il se fait un nom sous le règne de Henri II de Lorraine, un admirateur du Caravage. Il voyage à Paris où il se trouve en 1639 et y reçoit, d’après ses dires, le titre de peintre ordinaire du roi. Il a sans doute faite le voyage italien. Il meurt, riche, en janvier 1652, d'une para-pleurésie qui semble avoir emporté 8 personnes dans sa seule maison et de nombreux habitants de Lunéville. Il était semble t-il d’un caractère épouvantable et totalement invivable… Réputé de son vivant, il sombre dans l’oubli total et ne sera redécouvert qu’en 1915 par l'historien Hermann Voss, puis par le grand public en 1934.
| Georges de La Tour : le joueur de luth. 1631-1636. Huile sur toile. 162 x 105cm. Nantes, Musée des Beaux-Arts |
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| Georges de La Tour : La madeleine à la chandelle. 1630-1635. Huile sur toile, 128 x 94cm. Paris, Musée du Louvre |
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| Georges de La Tour : Job moqué par sa femme. 1630. Huile sur toile, 145 x 97cm. Epinal, Musée Départemental des Vosges |
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La Tour est par excellence le peintre de la lumière et des intérieurs en clair –obscur éclairés à la bougie.
| Georges de La Tour : le rêve de saint Joseph. Vers 1640. Huile sur toile, 93 x 81cm. Nantes, Musée des Beaux-Arts |
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| Georges de La Tour : le Christ dans la menuiserie de sion père. 1645. Huile sur toile, 137 x 101cm. Paris, Musée du Louvre |
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Ses chefs d’œuvre sont multiples : Saint Jérôme lisant (1621 Hampton court), Saint Jérôme pénitent (1630, Grenoble), Saint Thomas (1625, Louvre), le tricheur à l’as de carreau (1635, Louvre), le joueur de vielle (1631, Nantes), la diseuse de Bonne aventure (1635, New York), Madeleine à la chandelle (1635, Louvre), Madeleine pénitente (1638, New York), Job raillé par sa femme (1630, Epinal), la femme à la Puce (1630, Nancy), Saint Sébastien pleuré par Sainte Irène (1649, Louvre), le Songe de Saint Joseph (1640, Nantes), le Christ dans l’atelier de Saint Joseph (1645, Louvre), l’adoration des bergers (1644, Louvre), Le Nouveau né (1640, Rennes), la Découverte du corps de Saint Alexis, l'ange apparaissant à Saint Georges, le Nouveau né, l'Adoration des Bergers, les Deux Moines, Saint Pierre repenti, le Reniement de Pierre…
| Georges de La Tour : l’Adoration des bergers. Vers 1644. Huile sur toile, 107 x 131cm. Paris, Musée du Louvre |
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| Georges de La Tour : nativité. 1640. Huile sur toile, 76 x 91cm. Musée des Beaux-Arts, Renne |
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| Georges de La Tour : l’escamoteur à l’as de carreau. 1635. Huile sur toile, 106 x 146cm. Paris, Musée du Louvre |
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Articles connexes
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