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Le système concentrationnaire nazi

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3.4. Etape 4: la crise finale, automne 1944 – mai 1945

L’effondrement du système
Les marches de la mort
Chiffres

3.4.2. Les marches de la mort

La défaite provoque chez les bourreaux des attitudes contradictoires et très controversées. Certains sont persuadés qu’Himmler aurait ordonné en novembre 1944 de détruire les camps et de liquider les survivants pour ne laisser aucune trace. D’autres croient que le même Himmler aurait mis fin à la « Solution Finale » et aux exécutions sommaires, pour se présenter en meilleure posture dans les négociations qu’il souhaitait avoir avec les Alliés occidentaux…

L’histoire des camps semble plutôt indiquer qu’ils ont fonctionné jusqu’à l’extrême limite : si Treblinka, Belzec et Sobibor, les camps d’extermination ont été fermés et rasés dès 1943, c’est pour la simple raison qu’ils avaient rempli leur tâche. Par contre Chelmno est rouvert en juin 1944 et fonctionne jusqu’en août pour l’extermination des Juifs de Lodz… avant que les derniers d’entre eux ne soient envoyés à Auschwitz, les capacités de Chelmno étant largement insuffisantes…

Surtout, les SS, au fur et à mesure que le front se réduit comme peau de chagrin, évacuent les survivants des camps vers l’intérieur du Reich pour les déverser dans les camps fonctionnant encore, n’hésitant pas au cours de ces évacuations de liquider les inaptes, les malades, les traînards… Ces « marches de la mort » commencent fin juillet 1944 lorsque 1 200 détenus de Lublin sont évacués sur Auschwitz (380 morts) et 3 520 de Varsovie (520 morts)… Ces marches vont se suivre à un rythme accéléré et atteindre leur point culminant avec l’évacuation d’Auschwitz après la mi janvier 1945  (98 000 « Häfltinge » sont évacués dans des conditions épouvantables vers les camps du Reich. Des milliers meurent en route), et l’évacuation du camp de Stutthof entre le 20 et le 27 janvier, au cours de laquelle 26 000 des 29 000 évacués meurent au cours de l’évacuation…

De nombreuses raisons poussent les nazis à poursuivre l’évacuation des camps : éliminer les témoins « gênants », besoin de main d’œuvre pour réparer routes, ponts, bunkers… mais ce sont surtout les motifs idéologiques qui restent dominants.

En Allemagne, la situation empire au cours des derniers mois, par suite de la disette, du typhus, de la surpopulation liée à l’arrivée des rescapés des camps polonais et de la nervosité croissante des gardiens. Dans la majorité des camps et surtout dans de nombreux commandos durs, les derniers mois sont marqués par une brusque recrudescence des brutalités et des liquidations sommaires. Quand les Alliés arrivent enfin, ils ne trouvent très souvent que des monceaux de cadavres et des squelettes vivants, dont beaucoup ne survivent pas à la joie de la Libération. L’horreur absolue est sans doute atteinte à Gardelegen et surtout à Bergen Belsen, où les alliés ne rencontrent pas le système concentrationnaire, mais l'ultime stade de sa décomposition, symbole d'un système de destruction méthodique, quelque chose de bien pire qu'un retour désordonné à la barbarie.



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