STOSKOPFF Sébastien
1. Introduction
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Stoskopff Sébastien : Grande nature morte. 1640. Salzbourg, Residenzgalerie. (Histoire de l’art) |
Le domaine le plus négligé dans la peinture française du XVIIè est incontestablement celui de la nature morte. A coté des vastes compositions d’un Claude le Lorrain ou d’un Nicolas Poussin, à côté de la peinture monumentale, le genre de la nature morte tient une place très discrète. Et dans ce genre, à une exception près, tous les peintres de nature morte travaillent à Paris, et contrairement à l’opinion généralement très répandue, ils sont en contact permanent dans la capitale française, avec les grands courants de la peinture.
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Stoskopff Sébastien : Nature morte au poisson, aux légumes et à la tresse d’oignons. Huile sur toile, 74x90cm. Galerie Nationale de Lubljana, Slovénie. (Histoire de l’art) |
L’exception, c’est Sébastien Stoskopff, qui après une courte période parisienne s’installe à Strasbourg à partir de 1641, alors que la ville reste relativement épargnée par les désastres de la guerre de Trente Ans… Riche d’une tradition artistique spécifique, la province est ouverte aux influences d'Europe centrale, d'Italie, et, à un moindre degré, de France. Stoskopff reste relativement hermétique à ces courants, travaillant en solitaire. Il subit certes des influences, celles des Hollandais et des Français à Paris, celles des Italiens lors de son séjour dans la péninsule, ou celle de l’allemand Georg Flegel, mais elles sont plus dans le choix des sujets que dans la manière stylistique.
L'art de Stoskopff est unique.
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