La naissance de la France, Vè – IXè
3. L’empire carolingien : 751-987
Formation de l’empire chrétien d’occident
La civilisation carolingienne
La décomposition de l’empire
3.2. La civilisation carolingienne
3.2.1. Le gouvernement de l’empire
L’empereur est souverain absolu et gouverne d’Aix la Chapelle avec ses conseillers (Ministres et domestiques). Chaque année il réunit le Plaid, assemblée générale de l’aristocratie (Comtes, évêques, grands propriétaires). Ses décisions sont publiées sous formes de « lois capitulaires ».
L’empire est découpé en provinces gouvernées par un comte, lui-même surveillé par des inspecteurs les « Missi dominici » dépendant directement de l’empereur.
Mais Charlemagne manque de fonctionnaires, n’a pas de revenus fixes ni d’armée permanente. Il se heurte de plus à l’ambition des comtes. Seul son prestige personnel parvient à maintenir l’unité de l’empire. A sa mort, ce sera l’anarchie.
3.2.2. L’économie
L’économie repose sur l’agriculture, principale source de richesse et de puissance. Les grands domaines sont les « villae », les abbayes et les terres des évêques. Les terres des domaines sont partagées en « tenures », propriétés des paysans qui la cultivent contre un impôt, et en « réserves », propriétés du seigneur sur lesquelles travaillent les paysans. Ce système constitue le régime seigneurial. Le domaine est un petit centre économique et les propriétaires sont riches et puissants. La masse, paysans, colons libres et serfs non libres, vit misérablement.
Les échanges restent rares à cause des guerres et de l’autosuffisance des domaines. De plus, les nombreuses taxes de commerce gênent le trafic. Certains ports sont cependant florissants en Baltique, sur le Rhin et en mer du Nord.
3.2.3. Arts et lettres
Charlemagne ordonne au clergé d’ouvrir des écoles gratuites et créé à Aix l’école palatine pour les enfants de la cour. Ecrivains, penseurs et grands esprits se mettent au travail (Alcuin, Eginhard) et les arts renaissent, se bornant cependant à imiter l’antiquité (Chapelle palatine d’Aix, oratoire de Germigny des Prés, ivoires, miniatures…) Cette « renaissance carolingienne » servira de base à l’épanouissement de l’art roman.