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La Grèce avant la Grèce : préhistoire, Crète, Cyclades, Mycènes

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3.2. Histoire

Le néolithique et le « pré-palatial » : 3200-2200
L’époque « Paléopalatiale » ou « Protopalatiale » : 2000-1700
L’époque « Néopalatiale » : 1700-1450
La période « post-palatiale » : 1450-1380
La « Période grecque » : XIè – 67 avant JC

3.2.3. L’époque « Néopalatiale » : 1700-1450

Des tremblements de terre (ou l’éruption volcanique de Santorin-Théra et son tsunami) ruinent ces constructions vers 1650 av. J.-C. Ils sont reconstruits : à la place des anciens palais, on en érige de nouveaux, monumentaux et avec une splendeur inégalée. Il s’en suit un formidable épanouissement de cette dernière « période minoenne », du XVIIé au début du XIVè s. av. J.-C. (Minoen moyen IIIa, Minoen moyen IIIb, Minoen récent Ia, Minoen récent Ib, Minoen récent II) C'est alors que la puissance maritime et la civilisation de la Crète atteignent leur plus grande force d'expansion. La mythologie grecque en gardera la légende de Minos, roi redoutable et justicier sévère. Les grands centres restent Knossos, Mallia, Phaistos, et à Zakros, un nouveau palais voit le jour… Des villes côtières comme Gournia et Mochlos se développent, des « villas » rurales contrôlent l'exploitation agricole d'un territoire et les échanges commerciaux.

Ces grandes résidences indiquent une hiérarchisation croissante de la société et l'apparition d'une classe d'officiels de rang élevé. Il est possible qu’alors la Crète ait été unifiée en un seul royaume autour du palais de Cnossos… La prédominance de Knossos est certaine, mais on ne sait si ses princes ont réussi à unifier l'île. La marine Crétoise domine la Méditerranée et permet au commerce crétois de se répandre et de s'imposer non seulement dans les pays voisins (Egypte, Syrie, Ougarit), mais aussi dans des lieux assez éloignés, comme la Sicile ou les îles Lipari. Ces importantes relations commerciales se traduisent par une suzeraineté de la thalassocratie crétoise sur le domaine égéen…

Cette puissance et cette prospérité crétoises reposent sur le commerce de transit et de redistribution (dont le commerce de l’étain), mais aussi l'exportation qui devient de plus en plus importante d’une une agriculture qui, à côté d'un élevage prospère et d'une céréaliculture insuffisante, développe les plantations de vigne et d'olivier (export d’huile d'olive, vin, safran) ; celle surtout d’un remarquable artisanat (céramique, tissus teints en pourpre, objets de bronze et orfèvrerie). Cette économie est sous l'étroite dépendance des princes, comme en témoignent les dimensions impressionnantes des resserres et magasins des palais, contrastant avec leur insignifiance ou leur absence dans les maisons privées.

Les Crétois importent de l'or, des lapis-lazulis venus d'Afghanistan par la Mésopotamie, des tissus, des vases en pierre, des oeufs d'autruche d'Egypte et de Libye, des perles d'ambre d'Europe du Nord, des singes pour les jardins royaux et même des esclaves noirs. Toute la métallurgie crétoise (or, argent, plomb, cuivre, étain) provient de la transformation de minerais importés, particulièrement du cuivre de Chypre, la Crète ne disposant pas de ressources propres. De ce fait, le commerce avec les royaumes extérieurs reste primordial. Des textes du palais de Mari mentionnent l'arrivée de Crétois venus jusqu'à Ougarit pour acheter de l'étain.

La société Crétoise apparaît à travers les œuvres monumentales ou plus modestes : un souci de confort et d'hygiène est présent dans les grandes réalisations architecturales. La religion, naturiste, célèbre dans des lieux sacrés (plutôt que dans des temples) la fécondité de la terre, et semble faire une place importante aux jeux sportifs (Tauromachie). L'art prend une place considérable : la fresque se répand partout (palais de Knossos), la céramique est abondante (motifs naturalistes végétaux, puis style marin), arts du relief (rhytons en pierre en forme de têtes animales), figurines en bronze de divinités féminines (déesse aux serpents). En fin une nouvelle forme d’écriture apparaît : le « Linéaire A », qui à ce jour n'est pas déchiffré : on ne connaît donc pas la langue parlée par les Crétois de cette époque.



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