Histoire de la Rome antique
2.1. La consolidation de la République : les affrontements entre patriciens et plébéiens
La population romaine libre est divisée entre les patriciens, familles terriennes possédant le monopole des postes publiques, et la plèbe, population pauvre désorganisée qui ne possède aucun droit. L'opposition entre les deux classes a peut-être une origine ethnique très lointaine.
La première manifestation des plébéiens est traditionnellement datée de 496, quand ils édifient sur le mont Aventin un temple qui en fait le centre religieux et commercial de leur groupe. Les années suivantes, les plébéiens instaurent les tribuns de la plèbe qui la représentent en votant des plébiscites et finissent par obtenir la reconnaissance des patriciens. Ils ont peu à peu accès à l'ensemble de la magistrature.
Vers 450 : publication de la « Loi des Douze Tables », un des premiers textes rédigé en latin (les lois ne sont plus secrètes). En 445, la loi de Canuleia autorise les mariages mixtes entre patriciens et plébéiens. En 367 les lois « liciniennes » ouvrent le consulat aux plébéiens.
En 356 la dictature, magistrature extraordinaire dont le bénéficiaire est nommé en cas de circonstances exceptionnelles (catastrophes, défaites militaires), est ouverte aux plébéiens. Même chose pour la censure en 350, magistrature la plus prestigieuse qui est consacrée au recensement des citoyens, pour la préture, permettant de juger les litiges entre citoyens (337) et enfin pour les charges magistrales des augures (prêtres chargés de lire l'avenir dans les auspices, signes célestes permettant de connaître l'avenir). Enfin, en 287 les lois « hortensiennes » donnent aux plébiscites valeur de lois pour l'ensemble de la population.
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