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Auschwitz, camp de concentration nazi

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4.4. Expériences médicales

Les « médecins de la mort »
Les expériences menées à Auschwitz

4.4.2. Les expériences menées à Auschwitz

Raoul Hilberg distingue deux catégories d'expériences : « Nous devons distinguer entre deux catégories d'expériences. La première comprenait la recherche médicale habituelle et normale, à cela près qu'elle s'effectuait sur des sujets non consentants – les « Versuchspersonen » (sujets d'essai), comme on les appelait. La seconde était plus complexe et d'une plus grande portée, parce qu'il s'agissait de recherches conduites ni avec des méthodes ordinaires ni à des fins ordinaires. Les deux types d'expériences relevaient d'un appareil administratif unique ».

Auschwitz I : enfants rescapés victimes des expériences
Auschwitz I : enfants rescapés victimes des expériences

Les premières expériences concernent le traitement de maladies telles que le cancer ou le typhus. Le meurtre de milliers de déportés réduits à l'état de « cobayes », fait déjà inacceptable en tant que tel, n'a permis aucun progrès scientifique. Dans cette catégorie, il faut citer à Auschwitz des études de l'évolution du cancer de la matrice (au moins 50 victimes), des expériences sur les phlegmons (au moins 30)n, des expériences sur la malaria, des expériences avec le sérum sanguin, afin d'obtenir un titre d'agglutination plus élevé, mélange de sang des groupes A II et B III, des expériences sur l'atrophie du foie, des expériences sur les brûlures (16 victimes)…

La seconde catégorie d'expériences est le prolongement direct et logique de l'idéologie nazie : il s'agit, entre autres, d'études sur la stérilisation des peuples jugés inférieurs, à l'aide d'injections ou de radiations : expériences de stérilisation sur des femmes par injections intra utérines, expériences de stérilisation sur des hommes et des femmes au moyen de rayons X (150 expériences). Le Docteur Mengele, pour sa part, se spécialise dans la recherche sur les jumeaux, absorbé par le projet délirant de multiplier la « race germanique », ses tentatives se soldent au moins par 111 victimes ; mais il y a aussi des expériences sur la modification dans l'organisme sous l'influence de la faim, des expériences avec de la mescaline pour l’obtention des aveux, des expériences par électrochocs sur des aliénés, ainsi que la fabrication de moulages en plâtre d'organes génitaux féminins prélevés sur les déportées à des fins de comparaisons raciales…

Auschwitz I : enfants rescapés et gravement brûlés, victimes des expériences
Auschwitz I : enfants rescapés et gravement brûlés, victimes des expériences

De telles expériences dépassent tout entendement et peuvent apparaître comme des signes de folie chez ceux qui les ont pratiquées. Pourtant, leur nature et l'ensemble du projet nazi, en particulier le projet racial, montrent que ces expériences ne sont pas le fruit du hasard : tout comme l'extermination massive, elles sont inscrites au coeur même de l'idéologie nazie.

Les victimes sont choisies en fonction de critères raciaux ou physiques. Juifs, Tziganes ou malades mentaux font partie de cette catégorie de l'humanité que les nazis n'estiment pas dignes de vivre ; ils sont donc en général les premiers sélectionnés pour être « soignés » par les médecins de la mort. De plus, les expériences de stérilisation ont clairement pour but l'élimination progressive de certaines « races ». Les nazis estiment qu'il est préférable de garder sous la main une partie de la population concentrationnaire, préalablement stérilisée, afin de la mettre en esclavage le temps que durerait l'effort de guerre.

Enfin, le traitement de certaines maladies, les recherches sur la fécondité ou celles sur la survie des soldats au combat doivent bénéficier uniquement aux Allemands. On peut rapprocher ces expériences du travail forcé : il s'agit d'une manière d'éliminer une partie de la population, tout en servant directement le projet nazi, d'un point de vue « scientifique » ou économique : cela laisse apparaître le projet nazi dans toute son ampleur : une entreprise industrielle planifiée et non pas un « dérapages malheureux » faisant partie des horreurs traditionnelles de la guerre, comme certains essaient encore de le faire croire aujourd'hui.



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