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Auschwitz, camp de concentration nazi

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7.1. Les rescapés

Vivre au camp
« Prominents » et bons kommandos
Le « Musulman »
Le travail
Les exécutions
Les sélections
Les expériences médicales

7.1.1. Vivre au camp

7.1.1.1. L’arrivée au camp par Elie Wiesel

Elie Wiesel
Elie Wiesel

« Non loin de nous, des détenus travaillaient. Les uns creusaient des trous, d'autres transportaient du sable. Aucun d'eux ne nous jetait un regard. Nous étions des arbres desséchés au coeur d'un désert. Derrière moi, des gens parlaient. Je n'avais aucune envie d'écouter ce qu'ils disaient, de savoir qui parlait et de quoi ils parlaient. Personne n'osait élever la voix, bien qu'il n'y eut pas de surveillant près de nous. On chuchotait. Peut-être était-ce à cause de l'épaisse fumée qui empoisonnait l'air et prenait à la gorge...

On nous fit entrer dans une nouvelle baraque, dans le camp des gitans. En rangs par cinq ! Et qu'on ne bouge plus !

Il n'y avait pas de plancher. Un toit et quatre murs. Les pieds s'enfonçaient dans la boue. (...)

Le silence soudain s'appesantit. Un officier S.S. était entré et, avec lui, l'odeur de l'ange de la mort. Nos regards s'accrochaient à ses lèvres charnues. Du milieu de la baraque, il nous harangua :
- Vous vous trouvez dans un camp de concentration. A Auschwitz...
Une pause. Il observait l'effet qu'avaient produit ses paroles. Son visage est resté dans ma mémoire jusqu'à aujourd'hui. Un homme grand, la trentaine, le crime inscrit sur son front et dans ses pupilles. Il nous dévisageait comme une bande de chiens lépreux s'accrochant à la vie.
- Souvenez-vous en, poursuivit-il. Souvenez-vous en toujours, gravez le dans votre mémoire. Vous êtes à Auschwitz. Et Auschwitz n'est pas une maison de convalescence. C'est un camp de concentration. Ici, vous devez travailler. Sinon, vous irez droit à la cheminée. Au crématoire. Travailler ou le crématoire - le choix est entre vos mains.

Nous avions déjà beaucoup vécu cette nuit, nous croyions que plus rien ne pouvait nous effrayer encore. Mais ces paroles sèches nous firent frissonner. Le mot « cheminée » n'était pas ici vide de sens : il flottait dans l'air, mêlé à la fumée. C'était peut-être le seul mot qui eût ici un sens réel. »

Elie Wiesel, La nuit. Editons de Minuit, Paris 1958

7.1.1.2. La vie quotidienne par Rober LĂ©vy

Le docteur Rober Lévy, survivant de Birkenau, décrit Auschwitz II et évoque la vie quotidienne qu'il y a connue.

« Complètement entouré de cours d'eau, le camp se trouvait dans un terrain marécageux, si bien que le paludisme y régnait continuellement. Birkenau constituait le camp central d'une trentaine d'autres camps de la Silésie et de la Pologne et fournissait de la main-d'œuvre à ces camps pour alimenter en hommes les mines de charbon (Janina, Jaworzno, Jawoscowice, etc.) et les usines de guerre (Gleiwitz, DAW, Siemens, Buna, etc.). En échange, Birkenau recevait les inaptes au travail de tous ces camps et se chargeait de les faire disparaître à tout jamais. »
« Le camp ressemblait à tous les autres. La double clôture de fils de fer barbelés chargés à haute tension et les miradors, environ tous les 175 mètres, rendait vain tout essai d'évasion. Tous ceux qui s'y risquèrent furent repris puis pendus, sauf quelques Russes qui semblent avoir réussi à passer. »
« Le camp se composait de sept groupes de bâtiments : le camp des femmes, le camp de quarantaine, le camp des Tchèques, le camp des hommes, le camp des Tziganes, l'infirmerie centrale, le dernier rassemblant les bains, les chambres à gaz et les fours crématoires. Les cadres, au début, étaient surtout fournis par des criminels de droit commun allemands, plus tard par des déportés polonais et russes et, à partir de 1943, quelquefois par des déportés tchèques, français et hongrois. »
« Les baraques pour 500 à 600 hommes étaient presque exclusivement des écuries pour chevaux, cloisonnées de façon à obtenir trois rangées superposées de lits, contenant quelquefois des paillasses remplies de copeaux de bois, presque toujours des couvertures. Tout le monde se levait à 4 heures et demie du matin, les kommandos quittaient le camp à 6 heures pour rejoindre leur lieu de travail. Ils recevaient auparavant un 1/2 litre de succédané de café ou d'une infusion indéfinissable. À midi, ils interrompaient leur travail pendant une heure, et recevaient de la soupe (3/4 de litre à 1 litre). Après, ils continuaient à travailler jusqu'à 17 heures environ. Le retour au camp était suivi d'un interminable appel, particulièrement pénible par temps de pluie, de neige ou de gel. Au repas du soir, on distribuait 1/2 litre de café ou tisane, 300 grammes de pain pour la journée, avec une cuillerée de marmelade de betteraves rouges, trois autre fois une tranche de saucisson et une fois par semaine 40 grammes de fromage. La nourriture quotidienne avait une valeur de 900 à 1 000 calories. Le travail physique exténuant, les accidents de travail fréquents, les brutalités des surveillants, la nourriture insuffisante, le misérable état des vêtements et des chaussures, les poux entraînaient une mortalité et une morbidité effroyables. Et tout cela était calculé et voulu. Ce n'était pas mauvaise organisation, négligence, non : tout le système que nous cherchions à comprendre était de tuer lentement ceux que l'on n'avait pas exterminés dès leur arrivée. »
Robert Lévy, Témoignages strasbourgeois. De l'Université aux camps de concentration, Les Belles Lettres, 1947.

7.1.1.3. Les baraques de Birkenau par Pelagia Lewinska

« Point de lumière, nous apprenons que les blocks ne sont jamais éclairés. (...) La baraque est pareille à une énorme grange de 80 mètres de long et 10 de largeur. Pas de plafond, un toit la surmonte directement. Au lieu de plancher, il y a ici de la terre battue, dallée de briques inégales. Les charpentes à trois étages placées le long des murs et au milieu de la baraque, et qui fournissaient des couchettes, remplissaient tout l’intérieur de la bâtisse, ne laissant entre elles qu’un étroit passage. Des traverses de bois divisaient la longueur de la baraque en cages. Chaque cage était profonde d’environ deux mètres et sa hauteur ne dépassait pas un mètre. Chacune d’elles devait contenir de cinq à sept femmes et parfois on en entassait une dizaine de plus. (...) »

« Les blocks où l’on était obligé d’entasser de huit cents à mille personnes étaient tellement bondés que sept ou huit femmes couchaient dans chaque cage. Comme d’autre part le « rez-de-chaussée » touchait directement les briques du sol, on y pénétrait comme dans une niche de chien. On couchait sur des briques humides, on y était totalement privé d’air. Le dernier étage touchait au toit, en hiver il laissait passer l’eau et en été ces dalles en ciment brûlaient les têtes. On avait pour toute literie des matelas en papier contenant un peu de copeaux. Il n’y avait que trois matelas dans chaque cage et une couverture. Il y avait cependant des blocks, tels le n°26, où habitaient les Françaises, où l’on ne donnait point de matelas. Aussi 1 800 femmes y sont mortes en l’espace de trois mois. (...) Après une journée entière de labeur, de pluie, de froid et de boue, on ne pouvait considérer notre séjour dans la baraque comme un repos, mais comme un nouveau martyre ».

Pelagia Lewinska, Vingt mois Ă  Auschwitz Editions Nagel Paris, 1966.

7.1.1.4. L’appel par Charlotte Delbo

« C'est l'appel. Tous les blocks rendent leurs ombres. Avec des mouvements gourds de froid et de fatigue une foule titube vers la Lagerstrasse (allée principale du camp). La foule s'ordonne par rangs de cinq dans une confusion de cris et de coups. Il faut longtemps pour que se rangent toutes ces ombres qui perdent pied dans le verglas, dans la boue ou dans la neige, toutes ces ombres qui se cherchent et se rapprochent pour être au vent glacé de moindre prise possible. Puis, le silence s'établit. »
« Le cou dans les épaules, le thorax rentré, chacune met ses mains sous les bras de celle qui est devant elle. Au premier rang, elles ne peuvent le faire, on les relaie. Dos contre poitrine, nous nous tenons serrées, et tout en établissant ainsi pour toutes une même circulation, un même réseau sanguin, nous sommes toutes glacées. Anéanties par le froid. Les pieds, qui restent - des extrémités lointaines et séparées, cessent d'exister. Les godasses étaient encore mouillées de la neige ou de la boue d’ hier, de tous les « hier ». Elles ne sèchent jamais. Il faudra rester des heures immobiles dans le froid et dans le vent. Nous ne parlons pas. Les paroles glacent sur nos lèvres. Le froid frappe de stupeur tout un peuple de femmes qui restent debout immobiles. »
« Dans la nuit - Dans le froid.-Dans le vent... », Charlotte Delbo 31 661. Auschwitz II - Birkenau

7.1.1.5. Tenir… Primo Levi

« (…) Aussi est-ce pour nous un devoir envers nous-même que (…) de nous tenir droits et de ne pas traîner nos sabots, non pas pour rendre hommage à la discipline prussienne, mais pour rester vivants, pour ne pas commencer à mourir. (…) »
Primo Levi, 174 517.

7.1.1.6. Dépouillé, déshumanisé,…par Marc Klein, Michael Pollak, Maurice Cling

« Nous avions été délestés à Birkenau de tous nos bagages, puis dès notre arrivée au Stammlager, nous fûmes privés de tous les objets que nous portions sur nous, y compris nos papiers d'identité, montres, portefeuilles, stylos, lunettes, bagues, tous les menus objets qu'un homme peut porter sur lui furent jetés, selon les espèces, sur des tas séparés. Puis nous fûmes privés de nos vêtements, rasés sur tout le corps, passés à la douche et nous fûmes affublés du fameux habit rayé bleu et blanc. »
Marc Klein,Témoignages strasbourgeois. De l'Université aux camps de concentration, Les Belles Lettres, 1947
« Au choc créé par l'atmosphère du camp et par la brutalité des S.S. et des kapos s'ajoute la dépersonnalisation qui accompagne habituellement toute situation d'emprisonnement et qui, à Auschwitz était poussé jusqu'à ses dernières limites : mise à nu, douche glaciale, rasage complet du corps, octroi des vêtements des morts, tatouage du numéro de l'interné(e), etc. »
Michael Pollak, L'Expérience concentrationnaire, Métailié, 1990.
« Ici, le « Häftling » est un objet qu'on manipule. Il doit obéir aux ordres comme une machine. Il ne doit exprimer que l'humilité, la conscience de son indignité, de son néant devant l'autorité. Il n'a aucun droit, il ne pense pas, il est inexistant. Le dressage de la quarantaine vise à lui inculquer cette conviction, à briser sa personnalité puisqu'il est devenu interchangeable, à le conditionner aux nouveaux réflexes des marques de respect, à l'acceptation aveugle des ordres les plus arbitraires. »
« Dès lors, il est prêt à entrer dans le camp lui-même, c'est-à-dire à être mis au travail. »
Maurice Cling, Vous qui entrez ici... Un enfant à Auschwitz ; Graphein-FNDIRP, 1999

7.1.1.7. La faim, par Maurice Honel

Le pire, c'est la faim,
Avoir faim, attendre la coulée chaude.
Le pire, c'est le froid,
Le froid quand on a faim,
Le froid des affamés qui tendent l'écuelle
Attendant tout du temps,
N'attendant rien d'eux-mĂŞmes.
Le pire, c'est les coups,
Les coups dans les reins.
C'est aux reins que les genoux s'articulent.
Douleur des coups, des corps sans genoux,
Douleur aux reins après deux heures d'appel,
Coups au réveil.
Le pire c'est savoir
Qu'on ne sait pas quand ça finira,
Au matin de la libération
Où chaque soir du désespoir.
Le pire, c'est le voisin
Qui tend sa face.
Et sous nos yeux s'entrechoquent les dents.
Le pire, c'est qu'on marche Ă  reculons
Dans des souliers pour
GĂ©ants,
Et que la nature nous coupe l'appétit.
Et nous faisons des pas petits petits
Comme des enfants
RĂŞvant d'espaces
Plus grands
Le pire, c'est le pyjama rayé
Pour affronter la nuit polaire,
Et tout ce que cette étoffe légère
Peut garder des seaux d'eau
Printanière.
Le pire, c'est d'ĂŞtre ici.
Le pire, c'est d'y penser.
Le pire, c'est d'Ă©couter
Le temps qui ne s'Ă©coule pas.
Maurice Honel, Auschwitz II - Birkenau

7.1.1.8. Le repas, par Primo Levi

« Enfin, tel un météore céleste, surhumaine et impersonnelle comme un avertissement divin, retentit la sirène de midi, qui vient mettre un terme à nos fatigues et à nos faims anonymes et uniformes. Et de nouveau, la routine : nous accourons tous à la baraque, et nous nous mettons en rang, gamelle tendue, et nous mourons tous de l'envie animale de sentir le liquide chaud au plus profond de nos viscères, mais personne ne veut être le premier, parce que le premier a pour lot la ration la plus liquide. Comme d'habitude, le Kapo nous couvre de railleries et d'insultes pour notre voracité, et se garde bien de remuer le contenu de la marmite puisque le fond lui revient d'office. Puis vient la béatitude (positive, celle-là et viscérale) de la détente et de la chaleur dans notre ventre et tout autour de nous, dans la cabane où le poêle ronfle. Les fumeurs, avec des gestes avares et pieux, roulent une maigre cigarette, et de tous nos habits, trempés de boue et de neige, s'élève à la chaleur du poêle une épaisse buée qui sent le chenil et le troupeau.

Un accord tacite veut que personne ne parle : en l'espace d'une minute, nous dormons tous, serrés coude à coude, avec de brusques chutes en avant, et des sursauts en arrière, le dos raidi. Derrière les paupières, à peine closes, les rêves jaillissent avec violence, et une fois encore, ce sont les rêves habituels. Nous sommes chez nous, en train de prendre un merveilleux bain chaud. Nous sommes chez nous assis à table. Nous sommes chez nous en train de raconter notre travail sans espoir, notre faim perpétuelle, notre sommeil d'esclave.

Et puis, au milieu des vapeurs lourdes de nos digestions, un noyau douloureux commence à se former, il nous oppresse, il grossit jusqu'à franchir le seuil de notre conscience, et nous dérobe la joie du sommeil. « Es wird bald ein Uhr sein » : bientôt une heure. Comme un cancer rapide et vorace, il fait mourir notre sommeil et nous étreint d'une angoisse anticipée : nous tendons l'oreille au vent qui siffle dehors et au léger frôlement de la neige contre la vitre, « es wird schnell ein Uhr sein ». Tandis que nous nous agrippons au sommeil pour qu'il ne nous abandonne pas, tous nos sens sont en alerte dans l'attente horrifiée du signal qui va venir, qui approche, qui...

Le voici. Un choc sourd contre la vitre, Meister Nogalla a lancé une boule de neige sur le carreau, et maintenant il nous attend dehors, raide, brandissant sa montre, le cadran tourné vers nous. Le Kapo se met debout, s'étire et dit sans hausser le ton, à la manière de ceux qui ne doutent pas d'être obéis : « alles heraus ! » Tout le monde dehors !

Oh, pouvoir pleurer ! Oh, pouvoir affronter le vent comme nous le faisions autrefois, d'égal à égal, et non pas comme ici, comme des vers sans âme !

Nous sommes dehors, et chacun reprend son levier ; Resnyk rentre la tête dans les épaules, enfonce son calot sur ses oreilles et lève les yeux vers le ciel bas et gris qui souffle inexorablement ses tourbillons de neige : « Si j'avey une chien, je ne le chasse pas dehors. »

Primo Levi. « Si c'est un homme »

7.1.1.9. Massacre pour un morceau de pain, par Elie Wiesel

Elie Wiesel décrit une scène qui s'est produite lors de l'évacuation du camp vers Buchenwald. Les déportés sont depuis dix jours entassés dans des wagons à bestiaux sans toit. Le convoi étant arrêté dans une petite gare, un ouvrier jette un morceau de pain dans le wagon où ils se trouvent.

« Dans le wagon où le pain était tombé, une véritable bataille avait éclaté. On se jetait les uns sur les autres, se piétinant, se déchirant, se mordant. Des bêtes de proie déchaînées, la haine animale dans les yeux ; une vitalité extraordinaire les avait saisis, avait aiguisé leurs dents et leurs ongles. »

Un groupe d'ouvriers et de curieux s'était rassemblé le long du train. Ils n'avaient sans doute encore jamais vu un train avec un tel chargement. Bientôt, d'un peu partout, des morceaux de pain tombèrent dans les wagons. Les spectateurs contemplaient ces hommes squelettiques s'entre-tuant pour une bouchée. Un morceau tomba dans notre wagon. Je décidai de ne pas bouger. J'aperçus non loin de moi un vieillard qui se traînait à quatre pattes. Il venait de se dégager de la mêlée. Il porta une main à son cœur. Je crus d'abord qu'il avait reçu un coup dans la poitrine. Puis je compris : il avait sous sa veste un bout de pain. Avec une rapidité extraordinaire, il le retira, le porta à sa bouche. Ses yeux s'illuminèrent ; un sourire, pareil à une grimace, éclaira son visage mort. Et s'éteignit aussitôt. Une ombre venait de s'allonger près de lui. Et cette ombre se jeta sur lui. Assommé, ivre de coups, le vieillard criait :
- Méir, mon petit Méir ! Tu ne me reconnais pas ? Je suis ton père... Tu me fais mal... Tu assassines ton père... J'ai du pain... pour toi aussi... pour toi aussi...
Il s'écroula. Il tenait encore son poing refermé sur un petit morceau. Il voulut le porter à sa bouche. Mais l'autre se jeta sur lui et le lui retira. Le vieillard murmura encore quelque chose, poussa un râle et mourut, dans l'indifférence générale. Son fils le fouilla, prit le morceau et commença à le dévorer. Il ne put aller bien loin. Deux hommes l'avaient vu et se précipitèrent sur lui. D'autres se joignirent à eux. Lorsqu'ils se retirèrent, il y avait près de moi deux morts côte à côte, le père et le fils. J'avais quinze ans. »

Elie Wiesel, « La Nuit », Paris, Éditions de Minuit, 1958
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