Le camp de concentration de Gross Rosen
7.4. La fin par M. Klein
Marc Klein,de l’Université de Strasbourg repliée à Clermont, né en 1905, est arrêté le 5/5/44, envoyé à Drancy puis à Auschwitz le 2/6/44 d’où il est évacué à Gross Rosen le 18/1/45
« Le 7 février nous fûmes rassemblés sur la place d'appel. On nous distribua une dernière soupe aux rutabagas avec force coups de trique, puis une portion de pain pour une journée. Pendant tout ce temps le canon se fait entendre de plus en plus distinctement. Vers la tombée de la nuit, par rangs de cinq, nous quittâmes le camp; nous repassâmes sous la tour d'entrée, où des SS pratiquaient une rapide élimination à coups de gourdin de ceux qui ne pouvaient plus marcher. Malgré le chagrin de laisser de nombreux camarades morts dans ce charnier, malgré notre épuisement, nous partions le cœur léger, nous étions hors de l'enceinte de cet enfer, avec l'espoir d'être libérés sous peu. Le bourg de Gross-Rosen était désert, les rues barrées par des défenses antichars élevées en toute hâte et gardées par des Volksturm aux armes désuètes. À la gare, nous fûmes chargés en toute hâte sur des plates-formes ouvertes. Le train immense démarra aussitôt. Le son du canon s'éloigna et avec lui la libération si proche. Nous étions bons pour un nouveau camp de concentration... »Marc Klein : « Témoignages Strasbourgeois ».











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